Pierre Mamboundou, leader de l’Union du peuple gabonais (UPG, Opposition), s’exprimant à la sortie de la réunion de concertation des partis de l’opposition, organisée ce mercredi à la Présidence de la République, autour du chef de l’Etat par intérim, Rose Francine Rogombé, a indiqué à propos de l’organisation de l’élection présidentielle anticipée que « les questions, les problèmes qui ont été posés, nécessitent un délai supplémentaire ». Les partis de l’opposition gabonaise qui ont été en concertation avec le chef de l’Etat par intérim, madame Rose Francine Rogombé, ont affiché leur volonté de voir la date de la prochaine consultation électorale, devant conduire à l’élection du nouveau président de la République, repoussée d’au moins 5 en vue d’une bonne préparation.
Pierre Mamboundou, le leader de l’Union du peuple gabonais, s’inscrivant dans cette ligne a déclaré au sortir de cette rencontre: « vous avez constaté qu’il y a une certaine convergence, même si, sur le principe, même s’il y a des délais qui sont présentés selon les interlocuteurs ».
Ainsi, au regard d’un certain nombre d’éléments, le président de l’UPG a précisé qu’il « il y a nécessité de proroger ces délais, parce que les questions qui ont été posées, les problèmes qui ont été posés, nécessitent un délai supplémentaire ».
Pour le leader de l’UPG, de nombreuses bases restent à mettre en place parmi lesquelles l’application de la biométrie. « Maintenant, il va falloir préciser toutes ces choses, voir quel est le budget qu’on peut attribuer à cette biométrie, à cette utilisation de la biométrie, de telle sorte que cette élection soit une élection transparente, dont les résultats ne seront pas contestés », a-t-il précisé.
Le président de l’UPG souhaite ces principes pour, en effet, à termes, « pérenniser la stabilité que le Président de la République (défunt) a observé pendant une quarantaine d’année ».
Pierre Mamboundou a également reconnu qu’ « il y a une volonté de faire mieux que d’habitude » avant de poursuivre que « c’est ce qu’il faut retenir en réalité de la rencontre avec le Président de la République qui est très ouverte sur les propositions en nous rappelant quand même que les dispositions constitutionnelles ».
Enfin, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2005, remportée par le défunt chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, a soutenu que l’échéance à venir est « majeure » pour le pays.
« Cette élection est une élection majeure et verra l’élection du nouveau Président de la République. Dans ces conditions, il est important, je dirais impérieux, de prendre le temps raisonnable pour mieux préparer les élections », a-t-il suggéré avant de précisé qu’ « qu’il faudrait un délai moyen, entre 45 jours, 90 jours et 6 mois (…) je crois qu’on peut avoir un délai moyen mais qui tienne compte des réalités », a déclaré Pierre Mamboundou.