Rose Francine Rogombé, présidente par intérim, a entamé mardi 23 juin une concertation avec la classe politique, en prélude à l’élection présidentielle anticipée. Des dissensions se font entendre dans le camp de la majorité présidentielle autour du calendrier électoral. Si l’unanimité prévaut quant au report de la date de l’élection, le désaccord s’exprime sur la durée de ce report.
Le camp présidentiel, très uni pendant les années Bongo, n’a pas caché ses divisions concernant les délais nécessaires pour organiser la prochaine élection présidentielle anticipée.
D’après la Constitution, la présidentielle doit être organisée au plus tard quarante-cinq jours après la prestation de serment du président intérimaire, le 10 juin dernier. Mais tout le monde demande une rallonge. Selon Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur, « certains partis politiques ont souhaité que les délais soient portés à quatre-vingt-dix jours, d’autres à cent vingt jours, d’autres encore à cent quatre-vingts jours ».
Le PDG (Parti démocratique gabonais), le parti au pouvoir, veut aller très vite et suggère une rallonge de quinze jours seulement. Faustin Boukoubi, secrétaire général, explique : « Nous avons dû passer une quinzaine de jours à organiser les obsèques que méritait le président Omar Bongo Ondimba. Ces quinze jours, nous pensons qu’ils doivent être pris en compte comme cas de force majeure ».
Ancien ministre de l’Intérieur, Maître Louis Gaston Mayila, président de l’UPNR (Union pour la nouvelle République), estime qu’il n’est pas possible d’organiser des élections en quarante-cinq jours : « Si un mois ou deux étaient gagnés en plus, ce serait toujours ça pour éviter les quelconques contestations ».
Ce mercredi, l’opposition devait apporter ses suggestions.
le dernier paragraphe de article 13 de la constitution gabonaise dit ceci:
« En cas de vacance ou lorsque l’empêchement est déclaré définitif par la Cour constitutionnelle, le scrutin pour l’élection du nouveau Président a lieu, sauf cas de force majeure
constatée par la Cour constitutionnelle, trente jours au moins et quarante cinq jours au plus après l’ouverture de la vacance ou de la déclaration du caractère définitif de l’empêchement. »
Pour le moment,la cour constitutionnelle n’a pas déclaré le cas de force majeure qui entrainerait la rallonge de la transition et cela est très inquietant car les jours avancent et rien n’est prevu par cette constitution au cas où la cour n’ayant pas prolongé la transition et que dans les 45 jours qu’il n’y ait pas d’élection.ce sera alors un vide.Je pense que les pdgiste ont déjà vu ce vide et jai bien peur qu’ils en profitent pour faire leur coup.
Je pense qu’il est grand temps de demander à Mbourantsuo madeilene de constater le cas de force Majeure et un concensus doit se degager très rapidement.
Epuis je trouve que cet article n’est pas assez complet car nul part il est écrit que le president qui assure l’interim ne doit quitter cet interim qu’après une election qu’il aura organisé,peu importe la durée.d’où ma question qu’est se passera t il s’il ny a pas prolongation avant les 45j?La loi prevoit QUOI?
Nous sommes dans un cas de vacance où l’empechement est definitif,la constitution dit que meme dans ce cas,le delai c’est 45j.ce qui revient à dire que le deces de omar ne constitue en aucun cas un cas de force majeure pour cet article de la constitution donc on peut appliquer la constitution à la lettre .
je m’attends à un debat juridique intense dans la classe politique.
Hoo pauvre gabon
La Constitution gabonaise prévoit que le Président du Sénat doit assumer l’intérim dès lors que le peuple constate qu’il y a vacance du pouvoir ( celui du Président de la République). Or, pendant la longue absence du Président Bongo du Gabon, signalons au passage que le Président Bongo avait annulé tous les rendez-vous politiques parce qu’il devait se rendre en Espagne à Barcelone pour des raisons de santé. Aucune diposition allant dans le respect de la constitution n’a été faite. Puis il (le Président Bongo) est décédé officiellement le 08 juin en Espagne. Ni pendant son absence pour cause de maladie, ni après son décès, les membres du PDG n’ont songé au respect de la Constitution et demander au Président du Sénat d’assumer le rôle que la Constitution lui a donné. Il a fallu attendre plusieurs jours après le décès du Président Bongo pour que madame Rose Francine Rogombé Présidente du Sénat prête serment pour assumer son rôle de Président de la République par intérim. On peut donc dire que la Conctitution gabonaise n’a pas été bien respectée. Maintenant qu’il s’agit de préparer les élections présidentielles dans la transparence, il y a mille et mille hésitations concernant le report du délai du scrutin. Tout le monde sait qu’on ne peut pas préparer une élection présidentielle en 45 jours surtout quand on sait que 10 jours pour préparer les obsèques du Président Bongo avaient déjà été amputés à ces 45 jours. Certains membres du PDG assoiffés du pouvoir veulent maintenant appliquer à la lettre les dispositions de la Constitution. Depuis quand les politiques gabonais respectent les institutions gabonaises? De toutes les façons, le Gabon existe, il aura d’une manière ou une autre un président de la République. Il est donc inutile de se précipiter et bâcler les élections. Pour le moment, il y a un Président de la République en la personne de madame Rose Francine Rogombé qui assume l’intérim et qui a les mêmes prérogatives qu’avaient le Président Bongo. Que certains membres du PDG, arrêtent donc de nous exhiber la carte du respect de la Constitution gabonaise car le peupple gabonais sait bien que leurs intérêts valent mieux que le bien-être du peuple gabonais. Vivre avec le système Bongo et vivre sans Président de la République c’est la même anarchie. Le peuple gabonais a déjà attendu 42 ans, ce n’est pas un petit report des élections qui leur créerait de l’impatience.