Le processus de transition en cours au lendemain du décès de S.E. Omar BONGO ONDIMBA apparaît comme étant l’occasion d’une remise en cause de l’ordre politique dominant au Gabon depuis des décennies.Ces compromis et consensus politiques n’ont rien apporté aux populations depuis 1990. Cette pratique s’affirme comme étant un complot contre les gabonais qui permet aux acteurs politiques de continuer à se partager le gâteau « Gabon ».
Appelle à la vigilance citoyenne
Alors que les gabonais attendent dans l’urgence le nouveau Président et le gouvernement qui viendront résoudre leurs nombreux problèmes, des sorciers politiques s’accordent pour prolonger la transition au-delà du délai constitutionnel de 45 jours.Ces compromis et consensus politiques n’ont rien apporté aux populations depuis 1990. Cette pratique s’affirme comme étant un complot contre les gabonais dans le seul but de permettre aux acteurs politiques de continuer à se partager le gâteau « Gabon ».
Nous disons NON aux intrigues et autres manœuvres politiciennes.
LA CONSTITUTION, RIEN QUE LA CONSTITUTION !
LA CONSTITUTION, RIEN QUE LA CONSTITUTION !
Appel à la vigilance citoyenne
Le processus de transition en cours au lendemain du décès de S.E. Omar BONGO ONDIMBA apparaît comme étant l’occasion d’une remise en cause de l’ordre politique dominant au Gabon depuis des décennies. Certes, on a pu se féliciter de savoir les acteurs politiques locaux quasi unanimement engagés au respect de la légalité constitutionnelle ; cet engagement s’est matérialisé le 10 juin courant par la prestation de serment de S.E. Mme. Rose Francine ROGOMBE comme Chef de l’Etat par intérim. A cet effet, sa mission a été clairement spécifiée par la Présidente de la Cour Constitutionnelle en ces termes : «sauf en cas de force majeure dûment constaté par la Cour Constitutionnelle, le scrutin en vue de l’élection du nouveau Président de la République doit être organisée 30 jours au moins et 45 jours au plus, à compter de la notification de la présente décision».
Cependant, cette transition semble menacée par une élite politique engluée dans une tradition de compromis et de consensus qui s’est avérée être à la fois un obstacle réel à l’éclosion d’un débat démocratique pluriel et à l’instauration d’un Etat de droit. En effet, cette pratique a institué la primauté du consensus politique sur le droit, en dépit des aspirations profondes et légitimes des populations à un mieux être.
Le maintien du gouvernement au lendemain du 10 juin et sa reconduction après les obsèques d’une part, et les divergences qui se font jour au sujet du délai constitutionnel d’autre part, font peser sur ce processus des risques de dérive qui obligent les organisations de la société gabonaise réunies au sein de la plateforme TGD-Gabon à lancer le présent appel à la vigilance citoyenne.Les tergiversations de la classe politique au sujet du respect des délais constitutionnels peuvent avoir des conséquences politiques, économiques et sociales désastreuses.
En effet, au terme du délai de 45 jours, le processus de transition ne peut être prorogé que si l’on parvient à faire constater un cas de force majeure par la Cour Constitutionnelle du Gabon (1). Or, les partisans de la prorogation n’ont que le prétexte de la liste électorale qui « ne serait pas fiable ».
A ce sujet, les responsabilités sont partagées :
Le Ministère de l’Intérieur n’a pas pu organiser en 2009 la révision prévue chaque année entre le 1er janvier et le 31 mars.
Depuis 1990, les acteurs politiques de tous bords trimbalent dans leurs mallettes « des bœufs votants » souvent enregistrés dans plusieurs localités. Ce qui a contribué à rendre instable et peu fiable un fichier électoral en constant toilettage.
En constatant que ce sont ces mêmes acteurs qui s’agitent les premiers et conditionnent la crédibilité d’une élection à cet exercice aléatoire, il y a là comme une hypocrisie qui laisse soupçonner une énième tentative d’embarquer les gabonais dans le genre d’intrigues politiciennes qui n’ont de cesse de ruiner nos efforts de développement depuis des décennies.
Dans un climat où la confiance des investisseurs est entamée et les opérateurs économiques essorés au quotidien ; dans un contexte où la précarité et l’insécurité multiforme accroissent la lassitude des populations ; dans un environnement où le front social est en ébullition depuis plusieurs mois en dépit d’une accalmie sociale moribonde ; alors que les mesures de sécurité inhérentes au maintien d’ordre en pareille circonstance s’accompagnent malheureusement toujours de restrictions de libertés qui ne peuvent se prolonger sans exaspérer les frustrations infligées à une frange importante de notre population ; c’est faire montre d’incivisme et même manquer de vision politique que de suggérer d’étendre ce calvaire.
A notre sens, une transition politique est en soi une période d’instabilité dont le seul rempart reste le respect de la légalité, dans l’intérêt bien compris des populations et de l’ensemble des acteurs et partenaires du Gabon. TGD-Gabon demande au gouvernement de convoquer le collège électoral dans le strict respect de la légalité constitutionnelle tel que S.E. Mme. Rose Francine ROGOMBE en a réitéré l’engagement dans son allocution du 20 juin courant.
Fait à Libreville le 22 juin 2009
Pour la Coordination de TGD-Gabon
Le Porte-parole
Christian Richard ABIAGHE NGOMO