La conférence de presse organisée ce samedi 27 juin par la Coordination Nationale du BDP-Gabon Nouveau au quartier Akébé-Ville à 15h00 a été dispersée par la police.
Au moment même où, devant plus de 200 personnes, y compris quelques journalistes tels ceux de la nouvelle chaîne de télévision RTL, venus à cette conférence de presse que la Coordination Nationale du BDP-Gabon Nouveau avait rendue publique tout au long de la semaine par la distribution de près de 10.000 fascicules dans les quartiers de Libreville, la conférence de presse débutait à 16h30, des contingents de policiers antiémeutes armés de lance-grenades lacrymogènes et embarqués dans des fourgonnettes de marque Toyota, des bus et camion militaires, ont fait irruption sur le lieu de la conférence de presse et dispersé le public après être arrivés par trois vagues successives.
Au moins un hélicoptère militaire était visible qui contrôlait la situation depuis les airs. Les policiers ont cassé les tentes et les chaises mises à la disposition des invités. Ils ont également failli embarquer des membres et militants du BDP, dont Paskhal Nkoulou.
Les policiers, qui étaient dirigés par un certain Lieutenant Colonel Efa Eyong ont justifié la cassure de la conférence de presse par le fait que la campagne électorale n’était pas encore ouverte et que le meeting troublait l’ordre public. Pourtant, le meeting du BDP-Gabon Nouveau n’avait pas été annoncée comme un meeting politique, mais plutôt comme une conférence de presse pour journalistes, mais ouverte au public, conférence au cours de laquelle le mouvement voulait faire part aux médias de ses préoccupations, dont :
1) le fait que la Constitution ne soit toujours pas respectée puisque les délais de la Constitution pour une nouvelle élection sont au jour d’aujourd’hui totalement dépassés, et ceci sans que la Cour constitutionnelle n’ait officiellement autorisé une prolongation. Le BDP-Gabon Nouveau, qui est pourtant pour que les délais soient allongés d’au moins 6 mois, s’étonne que Mme Rogombé n’ait pas demandé à la Cour constitutionnelle de prolonger officiellement les délais, préférant se retrouver en situation anticonstitutionnelle par rapport aux 30 à 45 jours dictés par la constitution. A nos yeux, pour rester légaliste jusqu’au bout, la Présidente de la république se doit de demander une autorisation spéciale auprès de la Cour constitutionnelle pour prolonger ces délais, ce que, à ce jour, elle n’a pas fait, se retrouvant ainsi en situation illégale vu que maintenant, nous nous trouvons en dessous des délais, c’est-à-dire qu’il ne resterait que 11 jours à Mme la présidente pour organiser l’élection si on prend 30 jours depuis sa prestation de serment il y a 19 jours comme base, ou alors seulement 26 jours si on prend les 45 jours comme base. Dans les deux cas, la présidente de la république n’a respecté aucun délai et a manqué de demander une prorogation conformément à la loi. Un bafouement évident de la Constitution.
2) le fait que le BDP-Gabon Nouveau ait été exclu des concertations politiques bâclées actuellement en cours au Gabon reste une préoccupation. Vu que les concertations n’ont pas été organisées de manière à les rendre accessibles à tous, et que la Présidente par intérim a préféré procéder par invitations arbitraires sur la base des partis et associations dûment enregistrées, nous nous posons des questions quant à un processus de concertation qui exclue des candidats déclarés comme Daniel Mengara qui, bien que ne disposant pas de partis politiques, peuvent néanmoins se présenter comme candidats indépendants, comme Monsieur Zacharie Myboto l’avait fait en 2005.
Pire, au moment où d’autres groupes politiques ont pu tenir des conférences de presse à Libreville, y compris dans la semaine, le groupe des Acteurs Libres qui a, à cette occasion, présenté Ben Moubamba comme candidat, sans que cela ait donné lieu à dispersion policière, et au moment où Mme Mba Abessole tenait, ce samedi même, un meeting similaire Nzeng Ayong. Ce meeting de Mme Mba Abessole n’a pas été dispersé non plus.
Pourtant, comme à son habitude, le BDP-Gabon Nouveau avait adressé une demande officielle au Ministre de l’intérieur, et, cette fois, obtenu un accord du ministre. Que les policiers nous disent, lors du meeting, que la décision de casser le meeting vient d’en haut, on se demande de quel « en haut » il s’agit ici ? Du Ministre de l’intérieur M. Ndoungou, du Premier ministre Eyegue Ndong ou de la Présidente par intérim Rose Rogombé ?
Le BDP-Gabon Nouveau entend ne plus se laisser brimer. Au moment où l’on permet à tous les groupes politiques formels et informels de s’exprimer librement au Gabon, le régime Bongo continue à limiter le droit du BDP-Gabon Nouveau à exprimer ses opinions au Gabon. Pourquoi ?
Cette semaine, le Mouvement enverra une délégation au Ministère de l’intérieur poser deux simples questions :
1) Pourquoi la délivrance du passeport du Dr. Daniel Mengara reste-t-elle bloquée ?
2) Pourquoi le mouvement BDP est-il le seul groupe gabonais dont on interdit encore l’expression publique ? Le 23 mai 2009, on a interdit un meeting du BDP à Rio. Ce 27 juin, on vient d’interdire un nouveau meeting du BDP Gabon Nouveau. Pourquoi?
Le BDP-Gabon Nouveau prend à témoin le peuple gabonais et appelle les Gabonais à la vigilance.
Ci-dessous, la gallerie photo des images:
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Arcaduin a bien vu. MAMABOUNDOU et ABESSOLE sont de vrais alliés du PDG et ils ont déja montré au peuple Gabonais leur goût prononcé pour le CFA. Il y a des gens qui vont certainement soutenir leur candidature,mais simplement parcequ’ils sont de la même tribu. Aucun vrai démocrate ne peut leur accordé sa voix à MAMBOUNDOU et ABASSOLE aujourd’hui après tout ce que l’on sait d’eux.
Au Gabonais véridique, je dirais que vous êtes réaliste et j’osais tantôt parler de notre conscience collective pour changer les choses dans notre pays. Beaucoup de Gabonais ont peur d’exprimer leurs opinions politiques dans notre pays par risque de réprésaille;et c’est cela même qui complique la démocratie au Gabon. On n’a pas dans notre pays la culture du sacrifice pour le prochain. Nos hommes politiques sont à l’image d’une population égotique. Il faut des hommes intègres et patriotes comme le DR MENGARA pour changer ce triste destin de notre pays.
Au moment ou je redige ce texte, je sais que l’éternel mon Dieu a une solution pour notre pays. Tant que les Bongoïstes s’entêteront a vouloir nuire notre Nation, il n-y aura malheureusemnt plus jamais de paix au Gabon. Le temps du changement est arrivé.
Que Dieu bénisse le Gabon