A l’issue de la deuxième réunion ordinaire du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) tenue le 29 juin dernier à Douala, au Cameroun, les prévisions de croissance pour 2009 ont été abaissées à 2,1%. L’institution financière sous-régionale a également abaissé ses taux d’intérêts pour faciliter l’emprunt et relancer la croissance économique. Les membres du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) ont tiré la sonnette d’alarme le 29 juin dernier à l’issue de leur deuxième réunion ordinaire sur la baisse des perspectives de croissance pour l’année 2009.
Aux vues des nouvelles données, les experts ont tablé sur un taux de croissance économique de 2,1%, contre 3% auparavant, en raison notamment «de la baisse continue des cours des matières premières».
«Les prévisions économiques, monétaires et financières actualisées de la CEMAC pour l’année 2009» laissent présager «un taux de croissance évalué à 2,1%», estime la BEAC.
Fin décembre 2008, la BEAC avait annoncé une croissance attendue de 3% pour 2009, elle-même en dessous des 4% initialement prévus pour 2009, alors que l’année précédente, ce taux s’est établi à 4%.
Les nouvelles prévisions «confirment, sous l’effet des la baisse de la demande mondiale, le ralentissement plus prononcé de l’activité économique», indique le communiqué final.
La BEAC fait aussi état de «la baisse continue des cours des principales matières premières exportées par la CEMAC», notamment les mines et le bois.
Mais «les tensions inflationnistes se replieraient quelque peu, en relation avec le reflux des prix mondiaux, et le taux de couverture extérieure de la monnaie, bien qu’en léger repli, demeurerait confortable autour de 100%», indique toutefois le rapport.
La croissance pour la période 2010-2012 serait de l’ordre de 3,5% en moyenne dans la CEMAC, reflétant «la dépendance des économies vis-à-vis du pétrole», poursuit la BEAC, en exhortant les Etats membres à accélérer les «politiques de diversification des bases et production», notamment pour «élargir les sources de la croissance».
En attendant donc que les Etats membres réorientent leur politique productrice, le comité de politique monétaire a décidé de baisser le taux d’intérêt des appels d’offres de 25 points de base, de réduire de 200 points de base le taux de pénalité aux banques, d’abaisser le taux d’intérêt sur placement des banques de 15 points de base, de réduire le taux de rémunération des Réserves obligatoires applicables aux banques de 5 points de base.
Ces mesures doivent permettre de faciliter l’emprunt et ainsi de relancer le développement des activités socio-économiques motrices de la croissance.