Le président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba Ndama, a clôturé ce mardi, sous le sceau du « recueillement », les travaux de la première session ordinaire de son Institution conformément à l’article 41 de la Constitution.
Lors de la session qui s’achève, l’Assemblée nationale a examiné plusieurs projets lois relatifs à la vie socio – économique et éducative du pays.
« Au delà de la présente session, le nombre et l’importance des textes législatifs, de propositions de lois traduisent une véritable renaissance de l’initiative parlementaire », a informé Guy Nzouba Ndama, saluant à cet effet « la contribution de l’Assemblée nationale dans l’élaboration de ces textes ».
Au nombre des textes adoptés, figurent trois importantes propositions de lois au moment où plusieurs autres seraient en cours d’examen au niveau de la Commission de lois.
Il s’agit notamment de la proposition de lois ayant trait à la création d’une concession d’aménagement foncier en République gabonaise, de la composition de lois organiques sur la Haute Cour de Justice et d’une autre portant adoption de la première partie du code civil.
Dans le cadre des réformes institutionnelles attendues, le président de l’Assemblée nationale a défendu que la République n’est pas « figée et immobile ».
« La modernisation a donc été au cœur de nos travaux en adoptant le projet de lois organiques fixant l’organisation, le fonctionnement et les règles de désignation des membres du Conseil économique et social (CES) », tout comme « l’Assemblée a voté le projet de loi portant ratification des ordonnances portant institution du médiateur de la République ».
INTERPELLATIONS DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT
Aussi, Guy Nzouba Ndama s’est –il réjouit de la rigueur qui a prévalu dans l’examen des dossiers lors de la session qui s’achève.
« Le contrôle de l’action gouvernementale s’est manifesté avec vigueur à travers les procédures de la séance plénière qui ont permis à l’Assemblée nationale d’inscrire pleinement ses prérogatives constitutionnelles », a relevé le patron de la 2ème chambre du parlement faisant allusion aux interpellations des membres du gouvernement.
Il a également noté avec satisfaction les séances d’audition du gouvernement à l’Assemblée nationale qui permettent aux populations d’être éclairée sur un certain nombre de préoccupations touchant leur vécu quotidien.
Cela a conduit le gouvernement à s’expliquer sur le respect de la légalité, la dégradation de la qualité de services de la Société d’Energie et d’eau du Gabon (SEEG), du réseau routier, du passeport biométrique et de la vidéo surveillance.
Sur la scène internationale, l’action de la Chambre basse du parlement gabonais s’est notamment distinguée, cette année, à la 120ème Assemblée de l’Union inter – parlementaire à Addis- Abéba (Ethiopie), à Dakar(Sénégal) lors de l’Assemblée régionale de la zone Afrique, aux Etats – Unis à la conférence parlementaire sur la crise économique mondiale.
Dans le même élan, le Gabon a abrité du 4 au 6 mars dernier, à Libreville, un séminaire régional organisé à l’intention des parlementaires Francophone par l’Union inter – Parlementaire et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme sur le thème « Pour une coopération parlementaire régionale accrue avec les organes de traités relatifs aux droits de l’homme ».
« LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE NOUS OBSERVE »
« L’ouverture de l’Assemblée nationale à la dimension internationale a un souci constant de renforcer les relations avec les pays étrangers, tisser les liens d’amitié, comprendre la complexité des situations géo – politiques qui sont autant d’exigences auxquelles le législateur doit répondre », a jugé, Guy Nzouba Ndama, lui-même député du canton Lolo Wagna dans la province de l’Ogooué – Lolo(sud –est) du pays.
La question de la prochaine présidentielle n’était pas en reste.
A ce sujet, le président de l’Assemblée nationale a rappelé que « face aux interrogations de nos concitoyens, il nous incombe de sauvegarder la paix et la stabilité léguées par le président Bongo Ondimba », a souhaité Guy Nzoubga Ndama.
En paraphant le défunt chef de l’Etat qui écrivait il y a quelques années : « Nous autres gabonais, nous aimons notre pays comme on n’aime sa mère. Il y a entre le Gabon et chaque gabonais un lien affectif que j’appelle l’amour de la patrie et qui est plus fort que toutes les raisons du monde », le patron du palais Léon Mba (Assemblée Nationale) a rappelé que « c’est le défi qui s’offre à nous et que nous devons relever d’autant que la communauté internationale nous observe ».
Les membres du gouvernement, les présidents des autres institutions dont celui du Sénat, les députés ainsi que le public ont assisté à cette de clôture.