Dans le cadre des rounds de concertations avec les forces vives du pays engagés par le chef de l’Etat gabonais, Rose Rogombé, c’est le patronat qui été reçu le 29 juin dernier à la Présidence de Libreville pour aborder la transition politique qui est en train de s’opérer dans le pays. L’instabilité politique d’un pays pouvant avoir des répercussions désastreuses sur l’économie, le patronat a exhorté le chef de l’Etat à tout mettre en oeuvre pour maintenir la stabilité et assurer une transition politique calme dans le respect de la Constitution.Débutées depuis le 23 juin dernier avec les partis politiques du pays, puis la société civile, les concertations du chef de l’Etat avec le forces vives du pays sur l’organisation de l’élection présidentielle se sont poursuivies le 29 juin dernier avec les chefs d’entreprises et représentants du patronat gabonais.
Les représentants de la Confédération patronale gabonaise (CPG), le Conseil gabonais du patronat, les Jeunes entrepreneurs gabonais, l’Association des commerçantes du Gabon, le groupement des Petites et Moyennes entreprises et industries, l’Ordre des avocats, l’Ordre national des architectes et l’Ordre des médecins ont été accueillis par la présidente Rose Rogombé.
«Aujourd’hui les entreprises gabonaises affiche un comportement républicain, contrairement à ce que certaines personnes ont pu penser, qu’il y avait des sorties massives de fonds dans les banques, ce que nous démentons ou qu’il y a des opérateurs économiques qui sont en train de vouloir quitter le territoire national, ce que nous démentons encore», a expliqué le président de la CPG, Henri Claude Oyima.
«Nous demandons aux autorités gabonaises de rassurer les entreprises. (…) Nous avons demandé que les engagements pris soient respectés. (…)», a encore rapporté le représentant du patronat.
Saluant les efforts des autorités assurant la transition pour le maintien de la stabilité et de l’ordre constitutionnel, monsieur Oyima a enfin déclaré qu’«aujourd’hui, nous sortons de cette réunion serein en espérant que le calendrier politique, tel qu’indiqué par les uns et les autres, soit respecté dans le cadre de la Constitution et des intérêts nationaux de notre pays».
Le président du Conseil gabonais du patronat (CGP), Francis Evouna, a à son tour souhaité que ces rounds de concertations puissent «aboutir sur les fondements d’une nouvelle République gabonaise pour parvenir à une véritable démocratie sociale».
A la suite de cette séance de travail, ces sont les représentants des forces armées gabonaises qui ont été entendus par la présidente. Le chronogramme de l’élection présidentielle qui doit tenir compte des fruits de toutes ces concertations devrait être finalisé dans les prochains jours et soumis pour adoption à la Cour Constitutionnelle.