Trois jeunes filles de 17, 16 et 12 ans, dont deux sœurs, sont décédées dans la soirée du 29 juin dernier, fauchées par un chauffeur ivre au volent d’un 4X4 sur le boulevard Bessieux. Le chauffeur qui a tenté de prendre la fuite a été rattrapé par un taximan témoin de l’accident.
«Si tu bois, ne conduit pas», ces phrases de prévention pour la sécurité routière sont souvent négligées par les automobilistes. Il est triste qu’il faille que des vies soient ôtées pour que les usagers de la route en prennent réellement conscience.
Dans la nuit du 29 au 30 juin dernier, ce sont trois jeunes filles qui ont perdu la vie sur le boulevard Bessieux, fauchées par un chauffeur de 4X4 ivre roulant à vive allure.
Rhel Jastine Ikapi Ikapi, 17 ans, sa petite soeur Yakel Dominique Matoukou, 12 ans, et leur voisine Cynthia Sosa, 16 ans, ont payé de leurs vies l’inconscience de cet automobiliste.
Aux alentours de 22h30, les trois jeunes filles sortent pour vider les poubelles de l’autre côté de la route, au niveau de la station Total sur le boulevard Bessieux. Après avoir accompli leur besogne, en voulant traverser la route, deux taxis qui arrivaient de la gare routière s’immobilisent en file indienne pour laisser passer les jeunes filles.
Derrière eux, le Mitsubishi Pajero, dont le conducteur ivre ne comprend pas la manœuvre des taximen, poursuit sa route à vive allure et fauche les trois jeunes filles, dont deux meurent sur le coup. La troisième, Cynthia Sosa, entre la vie et la mort, sera transportée à l’hôpital d’instruction des armées, où elle rendra l’âme quelques heures plus tard.
Le chauffeur meurtrier a cherché à prendre la fuite, mais a été vite rattrapé par un des taxis témoin de l’accident. Le chauffeur de taxi témoigne que le conducteur du Pajero «n’a même pas cherché à savoir pourquoi les voitures qui étaient devant nous se sont arrêtées».
«Comme il roulait à vive allure, il a voulu dépasser les deux taxis alors que les filles avaient même déjà franchi le deuxième côté de la chaussée. C’est comme ça qu’il les a ramassé toutes les trois», poursuit le chauffeur du taxi.
«Ce qui nous a étonné c’est qu’après avoir causé un tel dégât, il a tenté de prendre la fuite. J’étais obligé de le poursuivre. C’est à l’entrée du Collège Bessieux que je l’ai rattrapé et lui ai barré la route», a-t-il expliqué.
L’arrivée des sapeurs pompiers a permis d’éviter au conducteur du Pajero la justice populaire qui aurait pu lui coûté la vie. Il a été remis entre les mains de la justice.