Près de 1 000 enseignants stagiaires en colère ont fermé jeudi l’entrée principale du ministère de l’Education Nationale à Libreville, empêchant la sortie du ministre de tutelle, Michel Menga, avant de se disperser en début de soirée, a constaté un reporter de GABONEWS.
Les enseignants qui ont envahi l’esplanade du ministère de l’Education Nationale ont indiqué, après le recensement effectué séance tenante, qu’ils faisaient partie de ceux qui doivent percevoir la prime d’incitation à cette fonction.
« Ce matin, nous sommes arrivés pour retirer nos bons de caisse afin d’appliquer la volonté du défunt chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, qui stipulait que ‘’ les enseignants devraient recevoir leur prime d’incitation à la fonction enseignante », ont scandé les grévistes.
Cette situation concerne les stagiaires de l’Ecole normale supérieure (ENS), de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), et de l’Ecole normale des instituteurs (ENI). A cette liste s’ajoutent les conseillers pédagogiques.
Selon eux, les stagiaires de l’enseignement technique (ENST), des écoles catholiques, des alliances chrétiennes et de l’ENI de Franceville avaient déjà perçu leur prime.
Aucune autorité de tutelle n’a pu venir s’expliquer devant une foule exprimant son ire.
«On nous balade du ministère des Finances à celui de l’Education nationale. Aujourd’hui ils vont nous signifier où se trouvent nos bons », ont –il ajouté.
En début de soirée, les protestataires ont quitté « bruyamment » le Ministère de l’Education nationale avant d’emprunter la rue qui mène à la gare routière de Libreville.
La sortie des enseignants stagiaires coïncide avec la grève des employés du ministère de l’Education nationale qui, réunis au sein du Syndicat national des personnels de l’éducation nationale (SYNAPEN), ont déclenché une grève illimitée à l’issue d’une assemblée générale tenue ce jour à Libreville.
Parmi les revendications du SYNAPEN figurent l’augmentation de la prime de logement de 75 000FCFA à 150 000F CFA pour la catégorie A, de 45 000FCFA à 100 000 FCFA pour la catégorie B, et de 18 000 à 60 000 FCFA pour la catégorie C, ainsi que la redistribution des ressources générées par les activités propres au MENIC (organisation des examens et concours, certificats médicaux et légalisation des diplômes).
Ces mouvements interviennent au moment où se déroulent divers concours et examens dont le BEPC et le baccalauréat, session 2009.