L’élection présidentielle anticipée au Gabon « doit se tenir au plus tard le 6 septembre », a répondu mercredi la Cour constitutionnelle au gouvernement qui demandait un report du scrutin jugeant impossible de l’organiser dans les délais initiaux.
La mort du président Omar Bongo, 73 ans, et 41 ans de pouvoir, avait été annoncée le 8 juin. Il a été inhumé dix jours plus tard, le 18 juin, à Franceville, capitale de sa région natale du Haut-Ogooué (sud-est).
La Cour constitutionnelle « constate le cas de force majeure et décide que l’élection pour la désignation du nouveau président de la République doit avoir lieu au plus tard le 6 septembre », a déclaré la présidente de cette institution, Marie-Madeleine Mborantsuo, après examen de la saisine du gouvernement sur un report.
Dans sa demande, Libreville n’avait pas évoqué de nouveau délai.
Selon la Constitution, la présidentielle anticipée doit être organisée après une période de transition de 30 jours au moins et 45 jours au plus, « sauf cas de force majeure ». Aucune date n’avait jusqu’alors été annoncée pour le scrutin.
Dans sa réponse, la Cour constitutionnelle a expliqué avoir tenu compte de « l’organisation des obsèques (de Bongo) dans les délais prévus par la Constitution », mais également des arguments du ministère de l’Intérieur et de la commission électorale, co-organisateurs des scrutins.
Au terme de ce nouveau délai, « le gouvernement doit prendre les textes relatifs nécessaire pour organiser l’élection dans la période indiquée », a ajouté la présidente de la Cour constitutionnelle.