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Gabon : 8 candidats exigent la démission des ministres candidats

Réunis le 27 juillet dernier à Libreville, huit candidats à l’élection présidentielle, emmenés par l’opposant Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, ont exigé la démission des ministres de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, et de l’Enseignement technique, Pierre Claver Maganga Moussavou, maintenus au gouvernement malgré leurs candidatures à l’élection du 30 août prochain. Issus des rangs de l’opposition ou candidats indépendants, ils dénoncent particulièrement le maintien du contrôle par un candidat des forces de sécurité et des services de renseignements.

Née le 22 juillet dernier suite à la composition du nouveau gouvernement par le Premier ministre Paul Biyoghe Mba, c’est le 27 juillet que la polémique sur les ministres candidats a éclaté avec l’appel commun lancé par huit candidats à l’élection présidentielle pour la démission du gouvernement des ministres en lice pour la présidentielle du 30 août.

Emmenés par l’opposant Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé (CDJ), les candidats issus de l’opposition Pierre Mamboundou (UPG), Luc Bengono Nsi (Morena), les indépendants Jean Eyéghé Ndong, André Mba Obame, Casimir Oyé Mba et Anna Claudine Ayo Assayi, ainsi que Paul Mba Abessole (RPG, majorité), ont dénoncé cettye situation «extrêmement grave».

Ali Bongo Ondimba, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a été maintenu le 22 juillet dernier au ministère de la Défense nationale, ainsi que Pierre Claver Maganga Moussavou à l’Enseignement technique.

«Nous ne comprenons pas pourquoi ces deux-là restent membres du gouvernement», a indiqué le président du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ, opposition), Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé.

«L’un de ces deux reste ministre de la Défense nationale, ce qui signifie qu’il a sous son contrôle les forces armées gabonaises et tous les services de renseignement sur la sécurité intérieur et extérieur de l’Etat. C’est une situation que nous ne pouvons pas du tout accepter», s’est insurgé monsieur Ogouliguédé.

Dans leur déclaration commune, ces candidats soupçonnent Ali Bongo Ondimba de vouloir se servir de son poste pour «disposer des renseignements qui peuvent lui être livré à tout moment au sujet des autres candidats».

Egalement mis en cause, Pierre-Claver Maganga Moussavou, le président du Parti social démocrate (PSD, majorité)qui a assuré dans la soirée qu’«avant que la campagne ne commence, je partirai».

«Et comme les gens n’ont pas le courage de dire à Ali Bongo de partir, moi je lui demande de ne pas prêter le point à la critique et de méditer cette phrase du président Bongo : On peut tout faire avec les baïonnettes, sauf s’asseoir dessus», a ajouté le ministre de l’Enseignement technique.

La composition du nouveau gouvernement avait en revanche vu le départ des dissidents du PDG, notamment André Mba Obame, Casimir Oyé Mba et Jean Eyeghe Ndong (Premier ministre démissionnaire). Paul Mba Abessole, candidat issue de la majorité présidentielle et Pierre André Kombila, rallié à l’alliance de soutien à Pierre Mamboundou, ont également été remerciés.

L’opposant Zacharie Myboto (UGDD) avait été le premier à demander la démission des ministres candidats le 23 juillet dernier dans une interview à la presse internationale. Deux jours plus tard c’est Paul Mba Abessole qui avait exigé «la démission de ces ministres».

Le 24 juillet dernier, le ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout, hiérarque du PDG, avait expliqué qu’aucun texte législatif n’oblige un candidat à une élection de quitter ses fonctions.

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