Un séminaire de formation a démarré le 28 juillet dernier au siège du Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PLIST) à Libreville, pour le renforcement des capacités des personnels de santé sur la prévention de la transmission du Sida de la mère à l’enfant. Les derniers chiffres indiquent que 90% de nouveaux-nés contaminés reçoivent le virus de leurs mères lors de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement.
Face à la persistance des taux de transmission du Sida de la mère à l’enfant sur le territoire national, le Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PLIST) a ouvert le 28 juillet dernier à Libreville un séminaire de formation à l’attention des personnels de santé.
L’objectif de ce séminaire est « d’initier non seulement les activités de Prévention de la transmission de la mère à l’enfant / Prise en charge pédiatrique des enfants infectés (PTME/PECP) dans toutes les formations sanitaires publiques parapubliques et privées, mais aussi d’avoir une plateforme commune de prise en charge en vue d’une harmonisation des actions sur le terrain», a rappelé le directeur général de la Santé, le professeur Louembet, à l’ouverture des travaux.
Les dernières statistiques nationales indiquent que 90% de nouveaux-nés contaminés reçoivent le virus du Sida à travers leurs mères soit pendant la grossesse, soit lors de l’accouchement ou pendant la période d’allaitement.
«Les activités PTME ont démarré en avril 2002 et cela nous a permis de faire une couverture beaucoup plus importante des structures publiques dans les dix régions sanitaires et les centres ont démarré leurs activités», a indiqué la responsable du PTME/PLIST, Noëlle Avomo Obame.
«En rapport à ce que nous avons eu comme résultats, nous avons de plus en plus des femmes, plus de 90%, qui adhèrent au test HIV lorsqu’il est proposé dans le bilan prénatal», a-t-elle poursuivi.
Elle a également souligné le cas «des enfants qui doivent être pris en charge conformément aux directives nationales. En 2008, nous avons eu près de 300 enfants qui sont nés et qui ont été pris en charge en fonction des traitements antirétroviraux existant, dont la tritherapie».
«Lorsqu’il y a eu la rupture de ces activités au niveau des structures publiques, les structures privées se sont retrouvées avec beaucoup des femmes sérepositives qui venaient pour accoucher, et dont la prise en charge n’était pas très maîtrisée dans ces structures», a expliqué la responsable du PTME/PLIST.
Selon elle, c’est cette expérience qui a amené les responsables de formation à «impliquer dans cet atelier appuyé par l’UNICEF, les structures privées, les structures parapubliques et publiques qui viennent d’ouvrir leurs portes, parce qu’il y a des centres de santé qui ont été nouvellement construits et dont le personnel y étant affecté n’avait pas encore reçu cette formation».