Mesdames et Messieurs, chers compatriotes.
Comme vous le savez ou le soupçonnez sans doute déjà, la Cour constitutionnelle gabonaise a rejeté par une décision rendue ce week-end le recours que j’avais déposé en vue de la réhabilitation de ma candidature. Cette décision est survenue alors que, confiant d’avoir gain de cause dans le processus de recours engagé, j’étais revenu auxEtats-Unis me préparer pour un retour en force au Gabon en vue de la campagne électorale.
C’est donc par la plus grosse des déceptions que j’ai appris le rejet par la Cour constitutionnelle de mon recours en vue de la réhabilitation de ma candidature.
Ce rejet ne m’étonne point car c’est, en fait, le contraire qui m’aurait étonné. Ce rejet confirme tout simplement ce que nous savions déjà de notre pays, c’est-à-dire que, en fin de compte, il n’y a jamais régné, sous le régime bongoïste actuel ou précédent, aucune règle de droit et aucun respect du droit, uniquement le règne de l’arbitraire et de la dictature.
Je dois dire que je trouve la décision de la Cour constitutionnelle hautement arbitraire, tant elle contient en elle une assez claire intention de m’écarter par tous les moyens possibles de la course à la présidence de la République. Les raisons de cette intention m’échappent totalement vu que, en tant que simple citoyen, je ne vois pas en quoi ma candidature devrait faire l’objet d’une aussi intense politisation.
En fait, la décision de la Cour, il me semble, a tout simplement démontré que l’idée du recours de 48 heures qui est actuellement inscrite dans la loi électorale gabonaise ne sert strictement à rien. Il n’y a, sur la base de la décision de la Cour, rien qui puisse suggérer que la décision de la CENAP puisse être défaite par une procédure de recours pourtant inscrite dans la loi comme une procédure réparatrice et non point répressive. La Cour a choisi de réprimer plutôt que réparer.
Ce n’est donc pas une Cour constitutionnelle que nous avons au gabon, mais une Cour politique au service de la famille Bongo, dont je vois clairement les tentacules dans cette décision arbitraire de la Cour, tellement les intérêts des membres de la Cour et celle de la famille Bongo sont intimement imbriqués. C’est sale et c’est écoeurant.
Mon cas était pourtant simple : j’avais à ma disposition, le 22 juillet, la somme requise pour la finalisation de mon dossier de candidature. Mais pour raisons de tracasseries administratives qui, le 22 juillet 2009, m’ont conduit, mon équipe et moi, de service en service, j’ai raté le délai de paiement de la caution, non pas parce que je manquais d’argent, mais tout simplement parce que des employés du Trésor nous avaient éconduits. Ces employés, par machiavélisme ou ignorance, nous avaient envoyés d’abord dans les services de la Solde à la recherche d’un numéro matricule sans lequel, selon ces employés, nous ne pouvions pas déposer notre caution. A la Solde, on nous informa que les services de la Solde ne délivraient pas de numéros matricules, et que le numéro matricule était de toutes façons réservé aux fonctionnaires et donc, conditionné par un processus de la fonction publique qui prenait des mois. Revenus au Trésor, on nous informa que la première information était fausse et que, puisque je n’étais pas fonctionnaire, le numéro matricule ne s’appliquait pas à moi. Ce qu’il me fallait plutôt, c’est un numéro statistique, et c’est ce numéro statistique qui me permettrait de payer ma caution. Malheureusement, la journée administrative du Trésor tira à sa fin et nous ne pûmes obtenir ce numéro statistique que le 23 juillet. C’est par conséquent le 23 juillet que nous pûmes enfin verser l’argent au Trésor en vue du paiement de la caution requise.
Cependant, quoique l’on en dise, notre dossier de candidature fut bel et bien soumis à la CENAP le 22 juillet 2009 comme prévu par la loi, quoique avec une pièce manquante (la quittance du Trésor). Et cela, naturellement, nous donnait droit à un recours auprès de la Cour constitutionnelle puisque le dossier avait été dûment enregistré comme il se doit par la CENAP, puis rejeté, comme il se doit, pour absence de quittance. Mais cela ne voulait pas dire impossibilité de réparation dans la procédure de recours !
Ce qui me semble choquant, c’est que le Rapporteur de la Cour constitutionnelle qui a fait état, dans son rapport, des circonstances de notre dossier et du retard dans le dépôt de la quittance ait choisi de faire à la Cour un rapport dangereusement sélectif. Autant le Rapporteur semble avoir mentionné dans son rapport les circonstances anecdotiques que nous lui avions racontées verbalement lors de l’instruction du dossier en présence de mon avocat et par lesquelles nous lui faisions état du fait que la CENAP nous avait répondu le 23 juillet que la Commission avait déjà siégé et que notre seule alternative était le recours, autant il semble avoir totalement omis du rapport fait à la Cour toutes les autres circonstances anecdotiques mentionnées par nous qui étaient de nature à expliquer l’absence de la quittance lors du dépôt du dossier à la CENAP le 22 juillet. C’est du moins ce qui ressort de la décision de la Cour telle que nous l’avons lue.
Pourtant, mon avocat et moi, il me semble, avions mentionné verbalement au Rapporteur non seulement le refus de la CENAP de prendre notre quittance le 23 juillet AVANT, PENDANT et APRES la réunion de la Commission, parce que, à ses yeux, nous avions raté le délai légal du 22 juillet, ce qui ne nous laissait que la possibilité du recours, mais aussi les circonstances administratives qui ont fait que nous ne puissions payer la caution à temps malgré le fait que nous ayons eu l’argent nécessaire en notre possession. Ces circonstances administratives ne sont, bizarrement, nulle part mentionnées ni prises en compte dans la décision de la Cour, nous poussant ainsi à nous interroger sur les raisons qui ont conduit Monsieur le Rapporteur à ne pas inclure dans son rapport les circonstances administratives qui ont fait que, même en possession de l’argent, nous ne puissions payer notre caution et obtenir la quittance en date du 22 juillet, mais plutôt le lendemain, c’est-à-dire le 23 juillet.
Mais bien plus que cela, ce que la Cour constitutionnelle vient de faire entendre aux Gabonais c’est que la procédure de recours n’a aucune vertu réparatrice dans la loi gabonaise, que toute tentative de recours ne sert, en fait, à rien car aucune circonstance ne peut mener la Cour à accorder des circonstances atténuantes en recours qui puissent valider les requêtes citoyennes soumises à sa haute attention. Ce dossier était pourtant l’un des plus simples que l’on puisse imaginer. La CENAP rejette un dossier pour manque de quittance ; le recours est engagé et la quittance est fournie dans le délai de 48 heures de recours prévu par la loi ; problème réglé. Mais apparemment, au Gabon, il a fallu aller rechercher la petite bête politique.
Or, l’évidence est pourtant claire. Si la réunion de la CENAP le 23 juillet est prise comme point de référence, il me semble que la possession d’une quittance du Trésor le 23 juillet montre à suffisance que nous avions payé notre caution BIEN AVANT même que la CENAP ne se réunisse pour délibérations. Le simple fait que les bureaux du Trésor ferment à une heure administrative précédant la réunion de la CENAP est une preuve évidente que nous étions en possession de la quittance bien avant la réunion de la CENAP et que la CENAP aurait pu, si elle avait été plus disposée, constater ceci le 23 juillet en acceptant notre quittance avant ou pendant ses délibérations. Ce n’est que parce que la CENAP a refusé la quittance le 23 juillet avant, pendant et après les délibérations, et préféré nous envoyer au processus de recours que nous nous sommes retrouvés devant la Cour constitutionnelle à chercher réparation comme requis par la loi.
Ces circonstances, il me semble, auraient dû constituer auprès de la Cour des arguments de poids. Que la CENAP ait, le 23 juillet, refusé de prendre notre caution, préférant nous renvoyer à la procédure de recours n’invalide en aucun cas le fait que la caution fut bel et bien payée AVANT les délibérations de la CENAP, ce qui, en procédure de recours, aurait dû aider notre dossier et en renforcer la validité dans le cadre du processus de recours. Le fait que Monsieur le Rapporteur ait omis d’inclure cet argument dans son rapport est plus qu’inquiétant et indique un filtrage de l’information qui nous semble excessivement dangereux, sinon politisé.
Autrement dit, Monsieur le Rapporteur ne semble avoir retenu de nos explications orales au moment de l’instruction que les arguments qui avaient déjà, au niveau de la CENAP, invalidé notre dossier, et exclu de l’instruction tous les autres arguments de nature à réhabiliter notre dossier. En mentionnant uniquement l’anecdote relative à la réponse de la CENAP disant que la Commission avait déjà siégé, mais en omettant le fait que la même Commission, touchée le même jour du 23 juillet avant et pendant les délibérations, nous a également renvoyé à la procédure de recours, Monsieur le Rapporteur a privilégié une version partielle, voire tronquée, des faits.
Ainsi se confirme au Gabon, hélas, la loi de l’arbitraire, même au niveau d’une Cour constitutionnelle censée demeurer apolitique et impartiale. Nous sommes au Gabon face à une situation de justice politisée, c’est-à-dire une loi faite non pas pour rendre justice aux citoyens, mais plutôt pour supprimer, éliminer, réprimer et bannir tout ce qui, dans le paysage politique, culturel ou socio-économique gabonais, aurait tendance à remettre en cause la criminalité institutionnalisée au Gabon.
La Cour n’a pas montré, dans cette décision, qu’elle est au service du Gabon et du peuple gabonais. Bien au contraire, sa décision est sortie du domaine du droit, pour embrasser le domaine de l’arbitraire et des anecdotes politisées. Elle est sortie de ce qui constituait le fond du recours relatif à notre dossier, pour embrasser celui de l’arbitraire en vue de justifier du rejet de notre dossier par tous les moyens possibles. Si ce n’était pas la caution, cela aurait été autre chose. Plutôt que de se contenter de CONSTATER le grief de la CENAP qui, en une seule phrase non qualifiée, avait simplement rejeté le dossier pour absence de quittance, la Cour a préféré sortir de ce grief pour utiliser des arguments vides de logique dans le rejet de notre candidature.
Face au grief de la CENAP, pourtant, seule la production d’une quittance en bonne et due forme constituait la réponse appropriée. La Cour n’avait même pas, dans ce recours, à évoquer les circonstances anecdotiques ayant mené à l’absence de la quittance. Tout ce qu’il lui fallait faire, c’est constater la présence de la quittance en recours et, donc, conclure que le dossier était complet. C’est bien à cela que les 48 heures de recours servent, il nous semble, c’est-à-dire donner la possibilité aux candidats de rectifier les manquements à leur dossier. Que la Cour se soit contentée de revenir sur la décision déjà rendue par la CENAP pour constater et répéter la même chose que la CENAP sans chercher à voir si, justement, en processus de recours, le grief retenu par la CENAP a été rectifié, rend totalement superflue l’idée même du recours. A quoi sert le recours dans ce cas ?
Pire, il nous apparaît de plus en plus que la Cour ait fait de la caution la pièce la plus importante du dossier, alors que, dans les faits, ceci ne devrait pas être le cas. Dans le dossier de candidature, toutes les pièces se valent et il n’y a dans la loi aucune hiérarchie des pièces à fournir qui dise que la caution est plus importante dans le dossier que, par exemple, les deux photos, la lettre manuscrite ou le logo du candidat. La CENAP peut tout aussi bien rejeter un dossier pour absence des deux photos requises que pour absence de quittance du Trésor ou de lettre manuscrite du candidat ou de logo. Dire alors, comme semble le dire la Cour constitutionnelle, que tout rejet par la CENAP, même pour manquement de lettre manuscrite, de photos ou de logo, est un rejet absolu qui ne justifie d’aucun recours est une énormité juridique qui remet grandement en cause l’existence de la Cour constitutionnelle elle-même en tant que la plus haute institution de recours du pays. Si les citoyens ne peuvent espérer trouver réparation à leurs griefs dans les processus de recours soumis à la Cour, et si la philosophie de la Cour est de réprimer à priori plutôt que d’agir à décharge, c’est la porte ouverte à l’arbitraire et à la mort de la justice dans notre pays.
Au vu donc de cette flagrante violation du principe de recours par la Cour constitutionnelle elle-même, nous estimons que notre droit à la justice a été bafoué par la Haute cour, celle-là même qui aurait dû se charger de protéger mon droit dans le cadre du recours engagé.
Du fait, donc, de cette décision arbitraire, la Cour nous met, à dessein, et probablement pour raisons politiques, hors de la course électorale. Nous estimons donc cette décision de la Cour être une décision politique plutôt qu’une décision de justice.
Bien que la loi gabonaise dise que toutes les décisions par la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’appel, il nous semble que ce principe-là, ne doit pas non plus être interprété dans l’absolu. La Cour doit être capable, hors processus d’appel, de rendre la justice s’il est constaté que sa décision fut basée sur des informations erronées fournies par le Rapporteur. Il est facile d’imaginer ceci dans le cadre d’un condamné à mort dont le recours aurait été rejeté par la Cour sur la base de preuves fabriquées. Si, par le hasard des choses, il venait à être découvert que la Cour avait basé sa décision sur des données douteuses, dire, dans ce cas, que la Cour doive laisser en prison un innocent parce que les décisions de la Cour ne sont pas susceptibles d’appel me semble être, là encore, d’un arbitraire qui ne devrait pas être cautionné. La Cour, il me semble, se doit de s’adapter à ces réalités et être capable de revoir sa copie si le rendu de la justice l’exige.
Au vu donc de cette flagrante violation du principe de recours par la Cour constitutionnelle elle-même, nous estimons notre droit à la justice a été bafoué par la Haute cour, celle-là même qui aurait dû se charger de protéger mon droit dans le cadre du recours engagé.
C’est à tous ceux qui ont cru en moi que je présente ici mes vives excuses. Je sais la douleur qui est la vôtre en ce moment et je puis vous assurer que ma douleur est encore plus grande. Ce n’était peut-être pas mon moment, notre moment, car Dieu en a peut-être décidé ainsi.
Que reste-t-il donc comme perspectives d’avenir à notre engagement pour le changement immédiat au Gabon ?
Nous continuons le combat, tout simplement car un Bongo est peut-être mort, il reste un autre Bongo à évincer. « Bongo Doit Partir » par tous les moyens possibles est donc toujours d’actualité. Par ailleurs, nous essayons par la même occasion de continuer, auprès de la Cour constitutionnelle, tous les recours qui nous restent encore possibles. Nous avons engagé, ce lundi même, un avocat expert du droit constitutionnel pour qu’il explore pour nous les possibilités de recours légal qui nous reste, aux fins de conduire la Cour constitutionnelle soit à réviser sa décision, soit à se rétracter. Ce sont là, apparemment, les deux seules possibilités qui nous restent.
Ne nous y trompons pas, chers compatriotes. Le changement ne viendra pas au Gabon par les urnes. Cette politisation de la Cour constitutionnelle en est la preuve flagrante et nous avons du mal à imaginer comment cette Cour pourrait donner la victoire à l’opposition après l’élection frauduleuse qui attend le pays.
Cela je vous le dis depuis 11 ans. Il ne faut donc pas se faire d’illusion. Le vote au Gabon est une illusion entretenue pour valider la fraude électorale et la mascarade.
Je sais que la Cour constitutionnelle gabonaise n’aurait, de toutes façons, jamais validé ma candidature. Aujourd’hui, ils ont utilisé le prétexte du retard dans le dépôt de la caution, oubliant que la loi me donnait malgré tout 48 heures pour faire recours. Mais si ce n’était pas ce prétexte, ils auraient utilisé un autre prétexte pour arriver à mon évincement de la course aux présidentielles. Ils savent très bien que je ne jouerais jamais le jeu de la mafia au pouvoir.
Beaucoup d’entre vous se demanderont sans doute quelle consigne de vote je vais donner.
Je dirais ceci : le fait pour moi d’être arbitrairement privé de mon droit à me présenter à l’élection présidentielle est quelque chose qui devrait normalement interpeller toute l’opposition. Autrement dit, si faire de l’opposition veut dire défendre les droits de tous les Gabonais, y compris des Gabonais qui comme moi sont privés du droit de se présenter à l’élection, eh bien les personnes qui se disent actuellement candidats de l’opposition devraient, à cette occasion, montrer leur solidarité en mettant la pression nécessaire pour que je sois rétabli dans mes droits. Leur indifférence, dans ce cas, serait un signe de mesquinerie et donc, d’hypocrisie vu que la capacité d’un candidat à se battre pour tous les Gabonais commence justement par la défense des droits de ceux qui subissent l’arbitraire, même quand il s’agit de rivaux politiques.
A leur place, donc, c’est ce que j’aurais fait car entre Gabonais candidats disant se battre pour les droits de tous les Gabonais, il doit y avoir une règle d’or qui dirait que tout arbitraire exercé contre l’un est un arbitraire exercé contre tous. La défense des droits des Gabonais commence donc par cette solidarité des droits qui feraient que nous refusions tous en bloc de voir une injustice affliger le plus petit d’entre nous. Ce qui m’arrive aurait pu arriver à chacun d’entre eux et j’aurais, moi, été le premier à le condamner et à demander qu’on les rétablisse dans leurs droits.
Si, malheureusement, ceux qui se disent opposants et candidats ne saisissent pas cette occasion pour adopter, ensemble, une plateforme de défense des droits des Gabonais, y compris mon droit à me présenter, c’est que ce qui les intéresse c’est eux-mêmes et non la libération du Gabon.
Dans ce cas, aucun d’eux ne mériterait le soutien du BDP-Gabon Nouveau car ils n’ont rien compris à ce que cela veut dire faire de l’opposition. Faire de l’opposition, ce n’est pas juste se battre pour gagner une élection. Faire de l’opposition, c’est se battre pour les droits bafoués par le régime en place. Or, si à chaque fois que l’un d’entre nous est victime d’injustices, les autres se mettent à montrer de l’indifférence, c’est peine perdue. L’unité de l’opposition ce n’est pas juste se rallier autour d’un homme. L’unité de l’opposition, c’est aussi la capacité pour cet homme de se rallier aux causes nobles par lesquelles il démontrerait sa capacité à se battre pour les droits de chacun d’entre nous, en période électorale comme en période non électorale. Tout signe d’indifférence, dans ce cas, est un mauvais signe.
Pour le BDP-Gabon Nouveau, soutenir un autre candidat ne peut se faire juste parce qu’il y a une élection. Nous soutiendrons le candidat qui sera capable de démontrer qu’il se préoccupe des droits des Gabonais, y compris du droit de Daniel Mengara à être candidat. Sans cela, la démonstration sera faite clairement que ceux qui se présentent aujourd’hui, dans le pouvoir comme dans l’opposition, se battent pour leurs ventres et non pour sortir les Gabonais de la dictature bongoïste actuelle.
S’agissant de l’élection elle-même, je dirais ceci : ne nous leurrons pas, chers compatriotes. Les vérités et les évidences d’hier sont toujours les vérités et les évidences d’aujourd’hui. Les mêmes causes menant toujours aux mêmes effets, la vraie question que nous devons tous nous poser aujourd’hui est la suivante : qu’est-ce qui a changé depuis 2005 dans le processus électoral qui pourrait garantir une élection transparente au Gabon ?
Je dis : Rien.
Certes, il y a eu engouement des électeurs pour s’inscrire, mais les listes électorales qui en ont résulté sont-elles fiables ? Non.
Ces listes et les délais d’inscription y relatifs ont-ils permis à tous les Gabonais qui voulaient s’inscrire de s’inscrire ? Non.
Ces listes bâclées peuvent-elles, à elles seules, garantir la transparence des élections du 30 août ? Non.
Pourquoi ces listes ont-elles été bâclées ? Tout simplement parce que le régime savait que l’engouement des électeurs à s’inscrire n’était pas pour eux. Cet engouement était l’expression des Gabonais qui montraient ainsi qu’ils sont fatigués et qu’ils sont prêts à chasser les bongoïstes du pouvoir par tous les moyens possibles. Le régime a donc tout fait pour empêcher les Gabonais qui en ont marre de s’inscrire, ils ont comprimé les délais et ainsi privé des milliers de Gabonais du droit de voter. Cela est inacceptable.
Autrement dit, mes chers amis, nous avons en face de nous la pire élection de toute l’histoire du Gabon. Une élection tellement bâclée et comprimée dans ses délais qu’il est facile d’imaginer pourquoi le régime en place a choisi cette manière de faire les choses.
La question importante pour tous les Gabonais est alors la suivante : peut-on gagner une élection au Gabon par la seule force des urnes ? Les conditions de la transparence électorale sont-elles réunies pour nous assurer que cette fois, on ne volera pas le vote au peuple ?
Moi je dis que, à cette élection, comme lors des élections précédentes, ce n’est pas par les urnes que le pouvoir se gagnera, c’est dans la rue qu’il se gagnera.
Pour que l’opposition soit capable de gagner cette élection, la seule consigne qui vaille en ce moment et qui puisse assurer la victoire finale serait celle qui consisterait tout simplement à bloquer tout le processus électoral actuel en bonne et due forme pour permettre une réforme générale du système politique gabonais.
Comme je l’avais dit dans mes déclarations précédentes, la seule manière de garantir la transparence des élections au Gabon consisterait à :
- 1) Arrêter tout le processus actuel qui est trop bâclé, trop précipité, trop chaotique et trop désordonné.
- 2) forcer le régime en place à accepter une seconde conférence nationale qui aurait pour but l’élaboration d’une nouvelle Constitution démocratique, vu que la preuve est faite que la Constitution actuelle est tellement mal faite et mal pensée qu’elle ne peut répondre aux garanties de démocratie que le peuple attend. Une nouvelle Constitution permettrait de rétablir le scrutin à deux tours, le mandat de 5 ans au lieu de 7 et la limite des mandats à deux mandats successifs au maximum, tout en instituant les réformes et les garde-fous nécessaires en vue de la protection, une bonne fois pour toutes, des institutions contre toute tentative future de dictature.
- 3) Et n’organiser ces élections au Gabon qu’après une période de transition de 6 mois à un an pendant laquelle tout serait mis en place pour des élections transparentes, avec à l’appui un référendum permettant de valider la nouvelle Constitution. En d’autres termes, il faut utiliser le référendum pour contourner les injonctions de la Constitution actuelle qui ne permet pas de modification de la Constitution par le parlement en période d’intérim.
- 4) De telles élections seraient ainsi organisées sur base propre et transparente, et avec, au préalable, un recensement général de la population, l’établissement de listes électorales nouvelles sur base de données biométriques, l’informatisation sur tout le territoire national de toutes les données biométriques et statistiques devant servir les mesures anti fraudes et l’invitation de l’ONU au Gabon pour que ce soit l’ONU, et non le gouvernement gabonais, qui se charge d’organiser ces élections pour nous de la manière la plus transparente possible.
Sans toutes ces conditions, chers amis, nous serons encore tous à pleurer le 30 août parce que, par naïveté, nous continuons à croire qu’il suffit de tout simplement participer à une élection pour la gagner. Non, mes chers compatriotes, cette élection comme celle de 2005 est perdue d’avance et il faut tout arrêter maintenant, par la force s’il le faut.
Faisons donc le choix, dès maintenant, de demander à ces leaders qui se disent opposants de tout simplement renoncer à participer à ce processus bâclé pour imposer, tout de suite, au régime Bongo un choix simple : accepter de bloquer le processus électoral actuel pendant 6 mois au minimum pour permettre une meilleure transition moins bâclée et une élection sans exclusive et sans fraude, ou faire face au mouvement de revendication le plus vaste que le pays n’ait jamais connu et dont tous les candidats de l’opposition seraient solidaires.
Si les candidats actuels qui se disent de l’opposition refusent de s’engager dans cette plateforme commune pour le changement, cette plateforme pour imposer le changement, hé bien chers compatriotes, c’est qu’ils veulent tout simplement se faire les complices de la victoire d’Ali Bongo. Et cela, nous ne devons pas l’accepter.
C’est donc le moment pour les Gabonais de demander l’arrêt au processus bâclé actuel, c’est le moment pour ceux qui se disent de l’opposition de s’assembler autour d’une plateforme commune de droits et de revendications en vue de l’imposition d’une transition de 6 mois et, donc, d’élections organisées dans la transparence la plus totale. Nous ne pouvons pas nous permettre de bâcler l’avenir du Gabon. A quoi aurait finalement servi la mort de Bongo si, à la fin, les Gabonais se retrouvent avec le même système toujours en place, et sous une forme pire que ce que nous avons connu sous Omar Bongo ? Ali Bongo, je peux vous l’assurer sera encore plus dangereux que son père. Parce qu’il est plus faible politiquement que son père, il organisera une corruption politique encore pire que celle que son père a mise en place pour soutenir son régime. Et il aura des tendances militaristes et policières encore plus poussées que son père tout simplement parce que les Gabonais ne veulent pas de lui et lui-même le sait.
C’est donc à tous ceux qui pensent que le changement au Gabon n’est pas possible par les urnes que je lance cet appel à la résistance. Mon exclusion arbitraire de la course présidentielle est la preuve que ce régime ne voulait pas de quelqu’un dans la course qui pouvait dire la vérité. Aujourd’hui, preuve est faite que le régime Bongo s’apprête à utiliser la participation de tous ces candidats qui se disent opposants pour valider la fraude d’Ali Bongo. Il fallait, pour favoriser cela, éliminer Daniel Mengara de la course à la Présidence de la République car Daniel Mengara était le seul candidat disposé à empêcher cette mascarade.
Les Gabonais épris de liberté, de démocratie et de progrès doivent, donc, s’apprêter à dire non à cette mascarade et se préparer à barrer le chemin à la dictature.
La résistance continue, donc.
Vive le Gabon libre.
Vive la nouvelle république.
Fait le 3 août à Montclair, New Jersey, USA
Daniel Mengara
Mbina, faut pas dire des choses que vous ne maitrisez pas. Qui t’a dit que Mengara est rentré ou s’est empressé de rentrer une fois la candidature rejetée?
Le plan de Mengara que je sache était prévu d’avance. Une semaine au Gabon pour valider sa candidature. Un retour éclair aux States pour se préparer pour la campagne, et un retour au Gabon pour la camapgne. Il l’a dit publiquement lors de sa conférence de presse ou j’étais mardi et lors de deux causeries tenues ∂ans deux quartiers de Librevile. Il a donné son programme à tout le monde. Avant d’aancer des choses, vérifiez vos infos.
Réponse à ASUS;
Cher ami,tu parles de tribalisme,mais qui est véritablement tri baliste au gabon.Je vais pas te suivre dans ce débat de bas étapes,car tes mièvres réflexions ne sont pas dignes d’intérêts.Mais sache tout de même que le BDP à soutenu mamboundou en 2005,mais ce dernier a systématiquement refusé ce soutien car les prémices de son rapprochement avec le système Bongo était déjà visibles.Aussi dans sa recherche de soutien,l’UPG de s’est alliée qu’aux gens du sud pourtant à la tête de partis non pas gazelles mais souris,de véritables transhumants en majorité qui ont fini de manger à la table de bongo et reviennent parasiter l’opposition .
Monsieur Mamboundou est un homme intelligent et brave qui a fait ses choix,et ne peut être considérer comme ennemi ,parque non fang,dans la mesure ou nous osons encore espérer que nous avons en commun un objectif,un combat,celui de faire partir le système bongo.
Bonjour,
Monsieur Mengara,nous constatons que vous vous êtes empressé de rentrer aux USA une fois votre candidature rejetée.Alors qu’il serait souhaitable ,pour vous ,de rester au pays pour faire connaitre vos idées ,votre combat,et massifier votre mouvement.Comment comptez vous combattre le système Bongo pendant qu’il prépare un coup de force,si vous êtes à l’étranger et pompez des discours de résistance sur le net,qui est d’ailleurs un luxe que toute le monde ne peut s’offrir au Gabon.Cette stratégie peut pertinente,si elle perdure peut être interprétée comme une fuite des réalités du terrain que vivent pourtant d’autres opposants.Et nous qui vous avons soutenu jusqu’à lors,vous prendrons pour un « blagueur » et vous tournerons définitivement le dos.
cordialement
A Madame Fairbanks,
Excellent!!! avec comme directeur général de SOVOG, Monsieur Mba des bois! Lol! hopital, maison, medicaments, ecole et ordures KDO!MDR!
JABO et moi somme voisin ça va faire plus de 25 ans dans notre quartiers personne ne l’apprécie il n’est proche et ne connait pratiquement personne toute ses années il n’a jamais fait arrangé la route , ya des immenses flaques d’eau juska devant chez lui a chaque fois kil pleut parlé moi de tout le monde sauf de JABO s’il vous plait cet homme ne vaux rien 10 ans PR de l’assemblé mm pas un début de goudron chez nous , le messieur a des 4×4 chez lui tout le quartier est innondé kan il pleut il n’a jamais cherché a arrangé cet homme est une vrai plaie
JABO et moi somme voisin ça va faire plus de 25 ans dans notre quartiers personne ne l’apprécie il n’est proche et ne connait pratiquement personne toute ses années il n’a jamais fait arrangé la route , ya des immenses flaques d’eau juska devant chez lui a chaque fois kil pleut parlé moi de tout le monde sauf de JABO s’il vous plait cet homme ne vaux rien 10 PR de l’assemblé mm pas un début de goudron chez nous , le messieur a des 4×4 chez lui tout le quartier est innondé kan il pleut il n’a jamais cherché a arrangé cet homme est une vrai plaie
Il faut toujours que ce soit les fangs qui portent le chapeau du tribalisme c’est vraiment penible. Et pourtant pendant quarante deux ans, ce nain a dirige le pays dans une unite nationale factice. A qui appartiennent la majorite des postes de directeurs des grandes entreprises au Gabon? Les gens du haut-ogooue et de l’ogooue lolo. Ils sont tout aussi tribalistes que les fangs. La preuve, ils sont prets a fermer les yeux sur le bilan catastrophique de Bongo juste pour que le pouvoir reste chez eux! J’ai envie de croire a un Gabon ou on ne mentionne pas systematiquement l’ethnie dans les debats politiques. Si Mengara ne veut pas donner de consigne de vote en faveur de Mamboudou, il a ses raisons qui sont a chercher au dela des considerations ethniques. Moi je suis fang et suis pourtant prete a voter Mamboudou pour recompenser sa perseverance dans le combat politique depuis toutes ces annees. Mais certains commentaires risquent serieusement de me decourager.Mais ce sont la encore les stigmates de la fameuse unite nationale.En fait la raison profonde est l’absence de developpement. Si Bongo avait developpe le gabon du nord au sud et d’ouest en est. On ne serait certainement plus au niveau du debat ethnique. Une chose et sure, que tu sois du nord ou du Sud, de l’est ou de l’ouest, on n’a besoin de microscope pour voir le lourd bilan que Bongo laisse derriere lui et cela merite une sanction aux urnes!
Tout le monde veut être président alors qu’il y a du boulot à la voirie.
Je ne comprends pas certains d’entre vous qui continuez à vous demander si Mengara est revenu aux USA. Vous mentionnez la signature comme une surprise alors que le message de Mengara est introduit par un paragraphe dans lequel il explique clairement qu’il est revenu aux USA pour se préparer la campagne. Il le dit en informant les gens qu’il est venu aux USA confiant de gagner son recours et que c’était pour se préparer à retourner faire la campagne.
(Je n’aime pas trop parler ethnies mais cette fois c’est plus fort que moi.)
Mais pourquoi certain Fang sont-ils si tribalistes et d’une jalousie à l’ extrême ? Ils préfèrent voir le pays sombrer dans la bêtise la plus totale que d’avoir un peu d’orgueil patriotique.
Que je sache, le premier président du Gabon était bien un Fang. De plus, en 1993, MBA ABESSOLE d’ethnie Fang avait bien remporté l’élection présidentielle avec l’appui de toutes les ethnies. Le Peuple gabonais s’était levé comme un seul homme pour NON a Omar Bongo.
Aujourd’hui que c’est quelqu’un d’autre, non Fang, qui semble être bien place pour mettre hors d’état de nuire le système Bongo, certains Fang trouvent le moyen de le torpiller a boulet rouge, cachant très mal leur tribalisme primaire.
Voila une BITHOUGA, hier grande championne de l’USAP et défenseur des sans voix, aujourd’hui farouche alliée du system Bongo.
Tout le monde voudrait avoir de l’argent et les honneurs, mais je crois que certains sont prêt a vendre toute leur famille et leur âme rien que pour ca ; c’est vraiment une honte infinie.
Et demain, si Ali Bongo prend le pouvoir, ils viendront s’allier aux autres ethnies pour vouloir créer une nouvelle opposition hypocrite. Mais sachez aujourd’hui que personne n’est dupe, tous les non tribalistes vous ont à l’ œil.
Par ailleurs, demandez à Mengara de soigner son langage. Ses courriers qu’il envoie a gauche et a droite montrent un manque de respect et une certaine impolitesse. Quelqu’un qui dirige les Hommes et qui veut accéder aux hautes fonctions de l’état doit avoir une certaine courtoisie dans l’expression ; même a son plus bas subalterne. Cela ne lui enlèvera pas son titre de Docteur, au contraire ca fait grandir dans l’estime des Hommes. Si il aime vraiment les gabonais au point de vouloir les diriger, j’espère pour lui qu’il va dorénavant s’installer définitivement au Gabon et continuer sa politique.
Vive l’unité nationale pour que vive le Gabon, merci camarade !!
God bless Gabon.
Oui tout ce long discoursc’est bien! mais maintenant on fait quoi? ce que le peuple attend de vous aujourd’h’ui ce ne sont pas des pleurs, mais des consignes strictes! c’est ça faire la politique au gabon! main tenant vous voyez ce que c’est faire la politique au gabon? en 2 semaines passée au gabon vous avez deja la fievre, imaginez 15 ans comme Pierre MAMBOUNDOU?? la réalité du terrain est cruelle mon cher MENGARA! Le gabon n’est malheureusement pas aussi idilique que les USA…
Alors ce qu’on attend de vous aujourd’hui ce sont des consignes en ca de rejet a nouveau(ce qui est évident) de votre dossier..allez vous vous taire? ou diriger votre électorat vers ce qui peuvent au moins apporter quelque chose? si vous ne dite rien c’est que vous souhaitez la monarchisation du gabon!
Je ne sais plus quoi dire trop d’analyses et de commentaires
qui nous mênent entre la crainte et le découragement.Donc vous dites que c’est sans espoire?je comptais rentrer en octobre donc je fais comment?je reste ici avec ou sans papier?
Gabon, Mensonge d’Etat : Omar Bongo serait mort depuis le 7 mai
Depuis deux ou trois jours, les langues commencent se délier au sein du sérail politico-familial gabonais. Surtout qu’il a été admis par toutes les parties concernées par la succession d’Omar Bongo Ondimba que Rose Francine Rogombé, présidente du Sénat devait assurer la transition, comme prévue par la constitution. Les intrigues et les marchandages politiques battent le plein et c’est ainsi que certaines personnes, n’ayant plus rien à perdre, ont décidé de parler et de livrer des informations jusqu’ici connues par un cercle très restreint.
On apprend ainsi que c’est depuis le 7 mai que Omar Bongo serait décédé. La nouvelle a été tenue secrète par la France et la famille de Bongo.
Toutes les personnes qui ont assisté aux funérailles d’Edith Bongo (fille de Sassou Nguesso) on remarqué l’état fantomatique dans lequel se trouvait le président gabonais. Et ce n’est pas seulement le décès de sa bien-aimée qui l’affectait ainsi, cette extrême souffrance provenait aussi du cancer qui le menait vers la mort. Plusieurs personnes disent l’avoir vu par moments, grimacer sur sa chaise et donner l’impression qu’il perdait connaissance. Et selon des sources d’informations venues de l’intérieur du cercle familial et politique, c’est le 7 mai dernier dans les airs, entre le Maroc et l’Espagne, que le Président Omar Bongo a rendu l’âme dans l’avion médicalisé dépêché par la France et qui le conduisait en Espagne. Alors que son décès est constaté par les médecins qui étaient dans l’avion avec lui, l’Elysée et sa cellule Afrique, en accord avec Pascaline Bongo, Directrice du Cabinet et fille de Bongo maintiennent la destination « Barcelone » et imposent le silence total.
Pourquoi ? Parce que dit-on, L’Elysée tient à récupérer un certain nombre de documents que possédait (puisqu’il est déjà mort) le Président gabonais.. Parmi ceux-ci un dossier sur le financement de la dernière campagne électorale en France – En retour la famille Bongo (Pascaline Bongo et son époux Ntoungui- membre du gouvernement-, Ali Ben) mais aussi, apprend-on, Jean Ping l’actuel Président de l’Union Africaine (qui a des enfants avec Pascaline Bongo) et Mba Obame (le puissant ministre de l’administration territoriale, issu de l’ethnie Fang, majoritaire au Gabon-40%-)…tout ce monde demande à la France un certain nombre de choses dont notamment la levée des saisies de compte de la famille en France. En plus, Ali Ben exige son adoubement par la France comme successeur immédiat, ce à quoi Pascaline est opposée et continue à s’opposer.
C’est ainsi qu’on comprend mieux « l’hospitalisation » médiatisée d’Ali Ben à Paris. Devant l’opposition de sa soeur et de ses partisans, il a fait appel aux deux Congo et a menacé de faire « sauter les légionnaires sur Libreville ». Nicolas Sarkozy et ses conseillers de la cellule africaine ont frappé du point sur la table et décidé d’exfiltrer Ali Ben du Gabon – officiellement alors on annonce qu’il est hospitalisé à Neuilly à l’hôpital américain – mais personne ne confirme sa présence dans cet hôpital. Après les discussions parisiennes, Ali Ben est retourné au Gabon pendant que Sarkozy dépêchait en Espagne Brice Hortefeux avec pour mission de convaincre la famille Bongo du soutien de la France.
Au moment où le Premier ministre français François Fillon arrive à Yaoundé, au Cameroun, nous sommes le 20 mai – il fait alors cette étrange déclaration « Je sais que le président est soigné. Je sais qu’hier soir encore et ce matin sa santé était satisfaisante. Je formule mes voeux de prompt rétablissement à M. Bongo en espérant naturellement qu’il sera remis sur pied le plus vite possible ». Pour ceux qui connaissent Fillon, le fils du Mans, catholique pratiquant, on le voit mal à l’aise avec ces africanités teintées de Francafrique, il ne comprend pas pourquoi l’on ne veut pas rendre la nouvelle officielle.
Le 6 juin soit presque un mois après le décès de Bongo, l’Espagne somme la France de prendre ses responsabilités – le premier ministre espagnol le socialiste Zapatero un ancien religieux jésuite demande à son ministre des affaires étrangères sous la pression des médecins qui ne comprennent pas qu’on garde dans une chapelle ardente un corps aussi longtemps, et qui en plus n’a pas trouvé la mort dans leur établissement – de rendre la nouvelle publique – le Gabon dit n’être pas prêt et pour les problèmes de sécurité intérieure – L’Espagne refuse de reculer – Comme cela se fait toujours quelques journalistes reçoivent des instructions et c’est alors que le journal Le Point lance un ballon d’essai -.
On décide de dépêcher un avion à Libreville en mission commando avec une conseillère de l’Elysée avec pour mission de ramener en Espagne le premier ministre gabonais – ce qui est fait -. Avant la conférence de presse, les témoins, présents affirment que les membres de la famille Bongo l’auraient menacé de mort : « Salaud ! Si tu dis un mot de travers on te pend haut et court ». Le premier ministre Jean Eyeghe Ndong annonce donc que Bongo est en vie ; pendant ce temps, des dispositions sont prises pour rapatrier le corps au Gabon avant que le décès ne soit annoncé. Las d’attendre, l’Espagne annonce le décès et le premier ministre gabonais est contraint de confirmer la nouvelle.
© Correspondance : Jean-Basile Makundu / CyrcomNews (Libreville)
REPONSE A ORETY,
Tu ne m’a cité que Daot et critiqué JABO, mais penses tu réellement que Mamboundou est Meilleurs que JABO?
Parlons des réalisations concrètes de chacun d’eux, puis nous débattrons des Programmes.
RETIENS CECI:
La candidature de Monsieur OGOULIGUENDE est une des rares qui va rehausser le niveau des prétendants au fauteuil de président de la République Gabonaise. Nous espérons que les Gabonais seront conscients.
Voici un OPPOSANT qui a des convictions, ce sera une bonne chose de voir une personnalité de cette envergure donner un nouvel élan à notre pays. Je suis FANG, je vis en France depuis 1992, et je peux vous dire que ce brillant juriste est l’un des rares intellectuels qui défend son pays à l’extérieur. Il ne tambourine pas comme les opposants alimentaires, qui crient famine au Gabon loin du pouvoir pour s’attirer les faveurs de l’ex-président de la république : cette fameuse majorité présidentielle, ces transfuges du PDG qui se sont découverts opposant lorsque Bongo ondimba s’est détourné d’eux.
Non ! Nous sommes de ceux qui refusent cette opposition alimentaire du Gabon, avec aussi des personnalités qui ont reçu des grosses enveloppes du président décédé pour développer leur province, ils n’ont pourtant construit que 2 routes et 1 pont. D’autres sont rentrés dans le gouvernement, pour devenir les plus grands exploitants forestiers du Gabon, aux dires d’un héritage familial douteux. Nous mettons en garde la jeunesse Gabonaise, avide de connaissance, de s’informer de ces faits, de faire les recherches nécessaire sur la probité et la moralité des candidats dits charismatiques qui se présentent à vous pour solliciter votre adhésion, votre vote.
Le candidat que je soutiens, est un véritable Gabonais qui aime sa patrie, son pays. Il reconnait que « nous appartenons au Gabon, mais le Gabon ne nous appartient pas ». Comme lui je pense que ce pays nous devons le chérir, l’honorer, le préserver et non le vendre, le dilapider comme l’a fait le PDG et ses cadres par leur enrichissement inconsidéré. Ces cadres Gabonais sans amour pour leur pays, qu’ils veulent encore piller par tous les moyens en encourageant le laxisme de certains, les détournements de fonds d’autres ; un système qui encourage le vol, la criminalité, l’escroquerie, l’impunité et le non droit.
Mes chères frères et sœurs, chers amis, chers compatriotes, faisons barrage et votons pour quelqu’un qui pense Gabon d’abord, et pas mon ventre avant tout. Quelqu’un qui connait le droit, qui a été à l’école pour appliquer ce qu’il a appris, qui a le mérite de nous rappelée qu’il existe des intellectuels au Gabon qui n’ont pas de diplômes passés à l’étranger et valables seulement dans leur pays d’origine (Gabon), ou alors des diplômes revisités à l’université du PDG.
J’ai le souvenir d’un véritable Ministre de l’enseignement supérieur au Gabon, qui a apporté de grandes réformes dans l’enseignement chez nous. Un Monsieur grâce à qui nous devons avec certains de ses collaborateurs épris de connaissances, le concept moderne en son temps et en Afrique de L’USTM et son Ecole Polytechnique. Son départ de l’enseignement supérieur n’ayant été que la conséquence du refus de faire un faux : à savoir signer la licence en droit du fils d’un éminent personnage du Gabon, qui se pavane aujourd’hui d’un doctorat en droit, obtenu dans une prestigieuse université parisienne, en omettant de dire que ce doctorat n’est valable qu’au Gabon, et pour tous les incrédules qui veulent bien croire à son existence. Comme l’autre qui avait eu son Bac en ayant fait zéro faute en dictée…
J’ai entendu parler d’un enseignant de la faculté de droit de l’Université Omar Bongo (rajoute t’on Ondimba ?), qui a formé la plus part de l’élite de la magistrature actuelle au Gabon, et dont la qualité des enseignements a contribué à valoriser les aptitudes des étudiants gabonais venus poursuivre leurs études de Droit en France. Ces étudiants ont réalisé de brillantes soutenances à tous les niveaux en France. Mais, malheureusement, le système et surtout la célèbre Université du PDG en a fait le reflet de ce qu’ils sont devenus aujourd’hui…
Je me souviens d’un Président de l’Assemblée Nationale du Gabon, qui avait démissionné de son poste par fidélité à ses convictions, par application du droit, de la justice et des règles élémentaires de la démocratie. Tout simplement pour refuser le dictat du PDG sur une Assemblée Nationale Multipartiste voulu par le peuple Gabonais. Un Monsieur qui a refusé de cautionner l’abrutissement et la clochardisation par le PDG et ses dirigeants, de cette Assemblée Nationale qui se devait de défendre le socle des institutions de la République Gabonaise et de notre jeune démocratie naissante.
Monsieur, Jules Aristide BOURDES OGOULIGUENDE a pris du recul ces derniers temps, pour penser l’héritage qu’il se devait de construire avec la population Gabonaise avide de changement réel. Pendant que certains soi-disant leaders de l’opposition Gabonaise, gesticulaient à tue tête pour se présenter à la présidentielle anticipée du 30 Août 2009, où était Jules Aristide BOURDES OGOULIGUENDE ?
Comme d’habitude, il défendait encore brillamment les intérêts de la représentation Gabonaise sur la scène internationale. Il était à l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie à Paris du 2 au 6 juillet 2009, qu’il du présider à la suite de « M. Guy NZOUBA-NDAMA, Président de l’Assemblée Nationale du Gabon et Président de la Francophonie, ayant dû regagner le Gabon pour des raisons impératives …». Alors même que ce dernier NZOUBA N) avait un vice-président soi-disant qui l’accompagnait officiellement
Il convient alors de savoir chers compatriotes, que nous trouvons encore au Gabon, des personnalités qui valorisent notre pays avant leur propre personne. Demander donc à JABO ce qu’il propose comme révolution des mœurs au Gabon. Faites sa connaissance partout et même sur le net, et accordé lui votre voix au scrutin présidentiel du 30 Août 2009 pour un changement véritable au Gabon.
MONEFANG!
Dr Mamgara, je crois que l’heure est de passer à une phase 2. Il faut tout simplement passer à une lutte armée, c’est tout. Ali bongo ne comprendra que lorsqu’il aura une rebellion en face et dans ces condions, nous pouvons parler d’égal à égal. Les bongo se croyent les rois du gabon, ils ont tout ferroulé, ils dirigent la cour constitutionnelle, le trésor, l’armée, les finances. La seule manière pour les chasser et leur faire perdre tous leurs acquis, est de détruire tout ce qu’ils ont.