Le parti du vice-président du Gabon, Didjob Divungi Di Ndinge, membre de la majorité, s’est abstenu de donner des consignes de vote à ses militants, les appelant « à voter en leur âme et conscience » lors de l’élection présidentielle du 30 août.
Au terme d’un congrès extraordinaire tenu samedi à Libreville, l’Alliance démocratique républicaine (Adere) a décidé « d’adopter le choix majoritaire qui postule un vote libre, les militants étant appelés à voter en leur âme et conscience » et ce, « faute d’avoir (…) conclu un accord avec un quelconque des candidats, en dépit des consultations engagées auprès de certains d’entre eux », selon la délibération de ce congrès transmise lundi à l’AFP. Le texte ne donne aucun nom.
Selon la délibération, six des neufs conseils provinciaux du parti se sont prononcés pour « un vote libre » alors que trois ont opté pour le soutien au « candidat du Parti démocrate gabonais (PDG) » Ali Bongo Ondimba, fils du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba et ministre de la Défense.
« Vous avez, je le crois, sincèrement, pris la bonne décision dans l’exigence du moment », alors que « une large partie de l’opinion, à tort ou à raison, redoute la prochaine consultation électorale comme présageant d’une élection de tous les dangers », a estimé le président de l’Adere dans son discours de clôture.
« Beaucoup de nos compatriotes indécis et dubitatifs iront au vote par défaut, mais non par conviction, dans l’incapacité d’exprimer de façon utile leur refus de voir notre pays pris en otage, dans l’incapacité de poser un acte utile et valorisant » pour le Gabon, a ajouté M. Divungi Di Ndinge.
Il a exhorté tous les acteurs politiques au « respect de la loi, de toute la loi, (…) gage d’une élection apaisée, en dépit de ses enjeux ».
Didjob Divungi Di Ndinge a été nommé vice-président de la République en 1997 et, depuis, reconduit deux fois au même poste par le président Bongo, dont le décès a été annoncé par Libreville le 8 juin, puis reconduit une troisième fois par la présidente intérimaire Rose Francine Rogombé.
Le 21 juillet, il avait annoncé sa décision de ne pas se porter candidat à la présidentielle, malgré de nombreux appels dans ce sens.