Devant l’avalanche des candidatures et face au repli identitaire inévitable, les partis structurés, notamment le parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), sont mieux outillés pour gagner l’élection présidentielle anticipée du 30 août.
Certes la mort, en juin, du président Bongo Ondimba annonçait un regain d’intérêt pour les gabonais aspirant au changement mais sans véritablement fixer de cap permettant une lecture positive des événements avenir (présidentielle, législative et locale).
Dans cette ambiance capharnaüm, on a oublié qu’au Gabon pour gagner une élection il faut, comme une pieuvre, étendre ses tentacules sur toute l’étendue du territoire. Or à l’évidence, il n’y a que le PDG, l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) et le rassemblement pour Gabon (RPG) qui peuvent se targuer d’avoir des relais sur le terrain.
Ces formations, grâce à leurs relais, vont glaner des points (3%, 2%, 5% etc…) sur toute l’étendue du territoire national. La somme de ces pourcentages fera à un moment donné la différence.
Parmi les partis structurés, on peut citer le parti social démocratique (PSD) de Pierre Claver Manganga Moussavou. Contrairement au PDG, à l’UGDD et au RPG, cette formation politique n’a pas véritablement progressé sur le terrain. Son influence se limite dans la province de la Ngounié, particulièrement dans la capitale provinciale à Mouila et dans le département de l’Ogoulo à Mimongo (plus au sud de la Ngounié). A ce décompte, les autres candidats sont handicapés par cette absence de réseaux capables de prendre les électeurs.
Parmi les partis structurés, on peut citer également le parti social démocratique (PSD) de Pierre Claver Manganga Moussavou. Contrairement au PDG, à l’UGDD et au RPG, cette formation politique n’a pas véritablement progressé sur le terrain. Son influence se limite dans la province de la Ngounié, particulièrement dans la capitale provinciale à Mouila et dans le département de l’Ogoulo à Mimongo (plus au sud de la Ngounié). Le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG), Pierre Mamboundou n’a jamais organisé de congrès depuis la création de son parti en 1988. Ce parti à la sympathie des punus estimés à moins de 12 % de la population, des intellectuels et des jeunes.
Or gagner une élection présidentielle au Gabon il faut avoir les grands groupes ethniques du pays notamment les fangs qui rassemble près de 32% de la population totale et la communauté nzébi avec son taux démographique de plus 28% de l’expertise du peuple gabonais. Malheureusement le candidat UPG est absent dans le milieu fang et mal représenté dans le groupe nzébi.
Les indépendants, Casimir Oyé Mba, André Mba aubame, Ondo Ossa, Victoire Lasseny Dubose et les autres, qui sont aussi concernés par l’observation faite à l’UPG, n’auront peut-être pas d’électeurs dans l’arrière pays où ils feront simplement objets de curiosité. Le manque de relais et l’appartenance linguistique vont jouer en leur défaveur. Or pour cette élection à un tour, pour gagner il faut glaner des points partout.
Quelles qu’en soient les interprétations, une telle avalanche de candidatures, qui débouche sur le repli identitaire, manifeste une crise de confiance en soi et en l’autre. C’est aussi la mesure du manque de courage effrayant d’une classe politique qui a prudemment esquivé, depuis la mort du président Omar Bongo Ondimba, la question de savoir qui devait conduire l’alternance au mode de gouvernement du PDG dont on sait depuis qu’il est à bout de souffle.
L’éventualité d’une défaite réelle et cuisante à la régulière, que pourrait faire subir le PDG, l’UGDD ou le RPG à la classe politique, qui se répand en accusation de fraude, découle du mythe fortement entretenu disant que Pierre Mamboundou est un homme intègre, que Casimir Oyé Mba fait l’unanimité etc… sans que cela ne soit suffisant pour faire monter le baromètre de confiance dans l’opinion public jusque dans l’arrière pays.