Le président malgache déchu, Marc Ravalomanana et le leader Andry Rajoelina, ont conclu le 9 août dernier à Maputo, au Mozambique, un accord sur le partage du pouvoir et l’organisation des élections présidentielles à Madagascar d’ici fin 2010.
Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana ont trouvé un terrain d’entente le 9 août dernier à la table des négociations de Maputo, au Mozambique, sur la mise en place d’un gouvernement de transition qui doit organiser les prochaines élections présidentielles et législatives.
Le président déchu Ravalomanana et le leader de la révolution Andry Rajoelina s’étaient retrouvés autour d’une table pour trouver une issue à la crise politique que traverse le pays depuis mars dernier, en présence de deux anciens présidents malgaches.
Le communiqué diffusé à l’issue des négociations précise «que la période de transition n’excéderait pas 15 mois (…) et se conclurait par des élections sous observation internationale, qui mèneront au rétablissement des institutions démocratiques et de la stabilité à Madagascar».
Le gouvernement de consensus comprendra un Premier ministre, trois vice-Premiers ministres et 28 ministres, ont déclaré le leader malgache Andry Rajoelina et le président déchu Marc Ravalomanana.
Le médiateur des Nations unies, Tiébilé Dramé, qui a participé à ces pourparlers, s’est félicité du fait que «les leaders politiques malgaches ont compris qu’il était indispensable de faire des concessions mutuelles. Prenez le cas du président Marc Ravalomanana. Il a décidé qu’il n’est pas bon pour lui de participer à la transition et qu’il envisagerait son retour une fois les conditions politiques et sécuritaires seront réunies».
L’ancien président malgache, Albert Zay, s’inquiète toutefois sur l’absence de dispositions entérinant l’attribution des postes.
«Le choix des personnes n’est pas facile. C’est dire il y a beaucoup qui répondent peut-être aux critères mais peu certainement seront admis. C’est certain qu’il y aura des mécontents», a-t-il ajouté.
L’accord prévoit aussi que le président Marc Ravalomanana, condamné à quatre ans de prison pour abus de pouvoir à propos de l’achat d’un jet de 60 millions de dollars pour ses déplacements, soit gracié.
Suite à cette décision, Marc Ravalomanana a déclaré, qu’il retournerait à Madagascar mais qu’il ne participerait pas personnellement au processus démocratique.
«Je me déclare solennellement totalement disponible pour aider à résoudre cette crise. Le mouvement Ravalomanana sera partie intégrante des organes de transitions», a-t-il affirmé en insistant sur le fait que l’actuel président, qui a mis de côté la constitution, ne puisse décider seul de l’organisation d’élections.
Les leaders malgaches auront 30 jours pour nommer les membres des organes de transition et quatorze mois pour organiser un référendum sur la Constitution et des élections présidentielles et législatives.
Achevé le 9 août dernier dans la capitale du Mozambique, ces pourparlers étaient l’occasion de la première rencontre entre les deux hommes de la Grande île qui traverse depuis une période d’instabilité politique, frein à l’investissement et au développement dans le secteur stratégique des mines et du tourisme.
Publié le 11-08-2009 Source : Gaboneco.com Auteur : Gaboneco