Le violent incendie qui a ravagé une partie du marché centrale de Libreville, Mont-Bouët, dans la nuit du 13 au 14 août, a entraîné de très importantes pertes de marchandises pour les commerçants de ce centre de ravitaillement majeur en produits de consommation. Ces pertes pourraient avoir de graves retombées sur les cours des produits de première nécessité.
Les flammes continuaient de brûler les marchandises et les denrées alimentaires dans la matinée du 14 août au marché Mont-Bouët, le principal marché du pays situé en plein coeur de la capitale gabonaise.
Près d’un tiers du marché Mont-Bouët, le plus grand marché du pays, a été ravagé par un violent incendie, qui a notamment réduit en cendres un bâtiment de près d’un kilomètre qui abritait de nomberuses galeries et échoppes où étaient vendus textiles, matériels électroniques et denrées alimentaires.
Des centaines de commerçants qui vivent de leur commerce sur ce marché ont tout perdu dans cet incendie, et se retrouvent dans une situation très précaire.
«J’ai tout perdu. Je n’ai plus que 1 000 francs CFA et les yeux pour regarder. Je ne sais pas comment je vais manger ce soir», pleurait ce matin Sambou, vendeur de tissus et de matériel électronique.
Le marché de Mont-Bouët est le principal point de ravitaillement de la plupart des commerçants de Libreville qui tiennent les petits marchés dans les différents quartiers de la capitale.
La destruction par les flammes d’importants stocks de marchandises et de denrées alimentaires pourraient conduire à une pénurie de ces biens de consommation, notamment les produits de première nécessité, et donc une inflation des prix par le fait de la spéculation.
C’est donc le pouvoir d’achat des ménages gabonais qui devrait une fois de plus pâtir de cette situation.
Mais l’incendie du marché Mont-Bouët n’aura pas que des retombées néfastes pour les ménages. De nombreuses entreprises dépendent de ce marché, notamment celles chargées du gardiennage et du nettoyage, qui pourraient également connaître un contrecoup de cet incident.
La municipalité ne sera pas épargnée puiqsue les taxes qu’elle prélève auprès des commerçants de ce marché s’élèvent à plusieurs millions de francs CFA par jour.
Les autorités, qui avaient mis en place en avril dernier un ensemble de mesures pour contrer la flambée des prix des produits de premières nécessités et lutter contre la vie chère, devront apporter une réponse aux sinistrés pour ne pas voir le pouvoir d’achat des ménages mis à mal, avec la détérioration du climat social qui s’en suivrait.