Peut-il y avoir une élection libre au Gabon pour choisir le successeur d’Omar Bongo, qui a régné sans partage sur ce pays pétrolier d’Afrique centrale pendant plus d’un quart de siècle ? Le résultat du scrutin sera-t-il accepté par les partisans des perdants ? La France et les réseaux de la « Françafrique » seront-ils neutres ?
Voici quelques unes des questions lourdes de conséquences qui se posent alors que s’est ouverte samedi la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 30 août.
Peut-il y avoir une élection libre au Gabon pour choisir le successeur d’Omar Bongo, qui a régné sans partage sur ce pays pétrolier d’Afrique centrale pendant plus d’un quart de siècle ? Le résultat du scrutin sera-t-il accepté par les partisans des perdants ? La France et les réseaux de la « Françafrique » seront-ils neutres ?
Voici quelques unes des questions lourdes de conséquences qui se posent alors que s’est ouverte samedi la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 30 août.
Répondant à une objection majeure de l’opposition, Ali Bongo, le fils du président défunt, candidat à une succession dynastique, a quitté samedi son poste de ministre de la Défense pour devenir un candidat presque comme les autres. Deux autres ministres avaient déjà quité leur poste en annonçant leur candidature, mais Ali Bongo avait traîné des pieds.
Mais ce n’est qu’un obstacle levé sur la voie d’élections réellement transparentes. La précampagne a été entachée d’incidents, en particulier lors d’une manifestation de l’opposition durement réprimée par la police anti-émeutes le 7 août, et plusieurs candidats de l’opposition ont réclamé la semaine dernière le report du scrutin. Deux candidats ont également été empêchés de quitter le pays.
Principale objection des opposants, les listes électorales, qui ont gonflé jusqu’à 1,2 million d’électeurs, ce qui fait beaucoup dans un pays qui compte 1,5 million d’habitants. C’est le sujet sur lequel risque de se focaliser la contestation des résultats.
Une grève de la faim médiatique
Un candidat issu de la société civile, Bruno Ben Moubamba, a même déclenché samedi une grève de la faim pour protester contre les conditions dans lesquelles se prépare le scrutin. Moubamba tente de susciter un mouvement autour de sa candidature, utilisant massivement, à la Obama, les réseaux sociaux sur Internet.
C’est là qu’intervient la France, qui pèse encore très lourd à Libreville, avec sa base militaire, Total, et de très nombreux liens tissés entre le clan Bongo et Paris au cours des trois dernières décennies. Paris a-t-il « son » candidat ? Officiellement, non, bien sûr.
Tous les Gabonais ont en mémoire la « petite phrase » de Robert Bourgi, le digne successeur de Jacques Foccart comme « Monsieur Françafrique », qui déclarait que la France n’avait pas de candidat, mais que lui, à titre personnel, soutenait Ali Bongo. C’était dans une interview à VoxAfrica.com en juin dernier.
Robert Bourgi n’est pas n’importe qui dans les relations franco-gabonaises, lui qui est devenu conseiller occulte de Nicolas Sarkozy sur les affaires africaines.
On se souviendra de cette extraordinaire séquence de Canal+ où il amène Claude Gueant, le secrétaire général de l’Elysée, ainsi que le nouveau secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet, à Canossa/Libreville pour calmer la colère du vieux « doyen » Omar Bongo. Ce dernier venait d’obtenir la tête du prédécesseur de Joyandet, Jean-Marie Bockel, qui s’était engagé à fermer le cercueil de la Françafrique…
Le retour de Bourgi dans le circuit élyséen était le signe sûr que la politique africaine de la France n’avait pas connu la « rupture » promise par Sarkozy. Une « rupture » déjà bien absente du discours de Dakar, qui entamait sur une fausse note les relations du nouveau président avec le continent.
C’est là que le test des élections gabonaises est important. Sur un continent devenu l’un des terrains privilégiés de la rivalité sino-américaine, la France peut-ele continuer à gérer son « pré carré » comme autrefois ?
Peut-elle être soupçonnée de « faire » l’élection, comme autrefois les successions africaines étaient décidées dans le bureau du 2, rue de l’Elysée, où siégeait Jacques Foccart ?
Afficher la neutralité de la France ? On est loin du compte…
La France devrait afficher sa neutralité, le faire savoir et le montrer concrètement. Faute de quoi, elle risquera d’être entraînée dans les polémiques qui, inévitablement, accompagneront ce premier exercice électoral ouvert après quatre décennies de parti unique puis de démocratie de façade.
En attendant, Ali Bongo est évidemment le favori de ce scrutin, bénéficiant du soutien du parti démocratique gabonais, le bien nommé PDG, de l’armée qu’il a soignée en tant que ministre de la Défense, et d’un appareil d’Etat encore inféodé au clan familial. Et ce malgré une aspiration claire d’une bonne partie des Gabonais à tourner la page.
Parmi ses rivaux, des hommes du sérail qui se sont éloignés d’Ali Bongo à la mort du père, et notamment l’ancien ministre de l’Intérieur André Mba Obame, et l’ex-Premier ministre Jean Eyéghé Ndong. Et il y a des opposants de plus longue date, Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto et Jules Artides Bourdes Ogouliguende. L’ancien opposant historique Paul Mba Abessole, qui avait rallié le pouvoir en 2002, est également dans la course.
Les deux prochaines semaines seront donc chaudes au Gabon. Elles seront un test de la capacité de ce pays à sortir par le haut d’une période de paternalisme autoritaire aussi longue. Mais il serait surprenant qu’il le fasse sans casse.
Publié le 16-08-2009 Source : rue89.com Auteur : Pierre Haski
Vous pourriez pas laisser la France un peu de côté.
Prenez votre destin en main pour une fois.
Et puis que pèse le Gabon pour la France ? Une poignée de personnes corrompues et le reste incapable de se gérer soi-même.
Quelles richesses représentent le Gabon pour la France ? Rien si ce n’est que comme elle l’a fait pendant de nombreuses années, elle soit appelée à la rescousse pour payer les fonctionnaires.
Soyez assurés que ce sera un grand soulagement pour nous de savoir que l’on ne vient pas chez vous tous les mois avec des valises pour que vous puissiez vivre
Messieurs des pays arabes on désignes leur préfère la chine pour qui est-elle ? les états-unis le Maroc « grand ami d’Ali »ceux qui font commerce avec le Gabon sont pour Ali!!!
Que vas faire celui qui seras élu ? Pas de commerce avec les francais virer les francais qui sont au gabon virer total ??
Moi je crois qu’il vas courrir à l’elyse !!!
Des fois on parle plus de la france que du gabon
C’est lui donne un interet qu’elle ne devrais pas avoir