LIBREVILLE — La présidente intérimaire du Gabon Rose Francine Rogombé a appelé ses compatriotes à faire « barrage aux fauteurs de troubles et aux marchands d’illusions » avant l’élection présidentielle du 30 août.
Elle a aussi fait « le constat d’un pays fonctionnant au ralenti, avec un front social particulièrement virulent », dit lors d’un discours télévisé à l’occasion de la fête nationale du 17 août.
« Faisons barrage aux fauteurs de troubles et aux marchands d’illusions » afin que le Gabon soit « toujours un havre de paix et de liberté », a dit la présidente par intérim.
« Les fauteurs de troubles, où qu’ils soient et quels qu’ils soient, seront punis conformément à la loi », avait-elle affirmé.
« Nous devons prendre garde aux tensions artificielles suscitées ici et là dans notre pays aujourd’hui », a déclaré Mme Rogombé.
« Au lieu d’être source de conflit et de haine, notre diversité doit demeurer le socle de notre coexistence pacifique, source d’enrichissement pour notre Nation », a-t-elle ajouté.
Vendredi, à la veille de l’ouverture de la campagne, Mme Rogombé avait déjà prévenu que « le temps de l’élection n’est un temps de non-droit pour personne, ni pour les électeurs, ni pour les candidats. »
Dimanche, la présidente a encore évoqué un discours de 2007 du président Omar Bongo Ondimba, décédé en juin, qui soulignait un « déficit généralisé de patriotisme alimentant l’incivisme et ayant conduit en particulier à la ruine » d’un grand nombre d’entreprises publiques ou parapubliques (…) et un « contexte surréaliste d’impunité ».
23 candidats sont en lice pour la présidentielle – un scrutin à tour unique au Gabon. Plusieurs d’entre eux ont dénoncé des « irrégularités » et des « inégalités » dans la préparation de l’élection, au profit du candidat du pouvoir, Ali Bongo Ondimba, fils du président défunt.