L’ancien premier ministre d’Haïti, Gérard Latortue, vient d’être désigné par le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) comme chef de mission et porte-parole de la délégation francophone d’observation des élections du 30 août prochain. La mission d’observateurs de l’OIF doit séjourner du 22 août au 7 septembre prochain au Gabon pour surveiller la crédibilité et la fiabilité du processus électoral en cours.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a mandaté du 22 août au 7 septembre prochain une mission d’obsevateurs pour surveiller le déroulement de l’élection présidentielle du 30 août.
C’est l’ancien Premier ministre d’Haïti, Gérard Latortue, qui a été désigné par le secrétaire général de l’OIF pour diriger cette mission, en qualité de chef de mission et porte-parole de l’organisation.
Monsieur Latortue a quitté Miami, aux Etats Unis, le 21 août dernier à destination de Paris puis de Libreville où il séjournera jusqu’au 7 septembre prochain.
C’est la troisième mission de ce genre que confie l’OIF à l’ancien Premier ministre haïtien, après celle du Mali et celle du Togo.
Gérard Latortue a été premier ministre d’Haïti du 12 mars 2004 au 9 juin 2006. Fonctionnaire des Nations unies pendant plusieurs années, il a été ministre des Affaires étrangères de Leslie François Manigat pendant son bref mandat de président d’Haïti en 1988.
En février 2004, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide démissionne soudainement de la présidence et quitte le pays, affirmant plus tard qu’il avait été évincé par un coup d’État américain. On nomme rapidement Latortue chef du nouveau gouvernement temporaire le 9 mars, alors qu’il habite encore aux États-Unis.
L’OIF accorde une importance particulière à la construction démocratique et à l’Etat de droit des pays membres. Or le Gabon traverse une transition politique historique qui constitue une épreuve clé pour la démocratie, alors que s’élève depuis la fin du mois de juillet dernier de nombreuses voix pour dénoncer «l’illégalité» du processus électoral et la partialité des institutions de la République.