A six jours de l’élection présidentielle, les autorités du ministère de l’Intérieur ont débuté le 24 août dernier avec une semaine de retard l’opération de distribution des cartes d’électeurs sur l’étendue du territoire national.
Dans la plupart des localités et arrondissements, ce sont les mairies qui ont été retenues comme point de retrait, avec la mise en place d’annexes supplémentaires dans les quartiers qui comptent davantage d’électeurs, comme à Akébé Poteau, au 3e arrondissement de Libreville où la case d’écoute a également été retenue comme point de retrait.
Les cases d’écoute d’Awendjé et de la SNI ont également été retenues en plus des mairies du 4e arrondissement et d’Owendo.
Dans chaque centre et bureau de vote, les autorités administratives ont disposé par ordre alphabétique la liste électorale définitive de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP).
L’affluence était timide dans la matinée du 24 août dans les différents points de retrait des cartes d’électeurs, indispensables au vote le 30 août prochain. Il aura fallu attendre l’après-midi pour voir les électeurs affluer dans les centres de retrait, comme à Lalala où les populations étaient massées dans de longues files d’attentes pour récupérer leur sésame.
Les 813 164 électeurs ont cinq jours pour retirer leurs cartes, un délai écourté en raison du retard d’une semaine accusée par les autorités de l’Intérieur pour le lancement de cette opération.
Toutefois, la loi électorale prévoit que les cartes non retirées puissent être disponibles dans les bureaux de vote, une disposition dont l’avenue de Cointet dit qu’elle sera respectée . En tout, chaque centre de retrait disposera de 4 200 minutes pour distribuer les cartes aux électeurs de sa circonscription. Or le retrait massif des cartes d’électeurs le jour du scrutin pourrait entraîner des complications eu égard aux contraintes de temps.
Ce nouveau retard accusé dans le processus électoral devrait encore soulever les critiques qui pleuvent sur le ministère de l’Intérieur depuis la fin du mois de juillet dernier.
De nombreux candidats dénoncent notamment que e gouvernement n’ait pas mis en place le décret qui convoque le collège électoral, un décret qui devait être pris en Conseil des ministres et publié dans un journal d’annonces légal ; qu’il n’y ait pas eu d’ordonnance signée par le chef de l’Etat ; que les listes électorales n’aient pas été publiées à temps ; que des milliers d’électeurs qui voulaient voter n’aient pu s’inscrire, ou encore la présence des doublons sur les listes affichées.
Le nombre d’électeurs est notamment vivement contesté par les candidats, qui s’étonnent que la liste électorale puisse être «composée de plus de 60% de la population», alors que «nous savons que nous avons beaucoup plus de jeunes de moins de dix huit ans au Gabon que d’adultes», s’insurge Jean Eyéghé Ndong.
Face à la levée de boucliers d’une majorité de candidats à l’élection du 30 août sur l’organisation du scrutin, le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, a sobrement rétorqué que «la perfection n’est pas de ce monde».
Il a néanmoins affirmé qu’«aucun électeur ne pourra avoir deux cartes d’électeurs, chaque citoyen inscrit aura une carte d’électeur». Publié le 26-08-2009 Source : gaboneco Auteur : gaboneco