LIBREVILLE (AGP) – Une passation de service entre le directeur entrant de l’Agence gabonaise de presse (AGP), Lin Joël Ndembet, et le sortant François Essono Obiang, s’est déroulée ce mardi matin à Libreville, dans une ambiance empreinte de fraternité et de convivialité.

Les deux directeurs se sont échangés symboliquement les documents relatifs au fonctionnement de l’Agence, puis se sont donnés chaleureusement la main.

Vendredi dernier, le directeur entrant a été installé dans ses nouvelles fonctions par le ministre de la Communication Laure Olga Gondjout, qui tenait personnellement à sacrifier à ce rituel, annonçant au passage son engagement à remettre en selle cet organe de presse confronté à quelques dysfonctionnements liés à la gestion des hommes et des ressources financières.

Pour sa part, le directeur sortant François Essono Obiang, laisse un bilan quelque peu mitigé. Au-delà du renforcement du parc automobile et de l’ouverture des bureaux provinciaux, son passage à la tête de l’AGP a été marqué par une gestion opaque des ressources financières et des recrutements à l’emporte-pièce, faits sur des bases ethniques. Conséquence : il laisse une agence aux effectifs pléthoriques, obérant la subvention mise à disposition par l’Etat.

La masse salariale de l’AGP est passée de 8 millions à 15 millions de Fcfa par mois.
Au moment de son départ, les agents n’ont pas pu toucher leurs salaires du mois d’août, alors que le parc automobile fonctionne au ralenti, faute de carburant et de véhicules suffisants pour assurer le transport quotidien du personnel et notamment des journalistes sur les lieux de reportage.

Quatre ans durant à la tête de l’AGP, M. Essono Obiang voulait à tout prix évoluer en électron libre, défiant le ministère de tutelle. A preuve, il n’a pu réunir une seule fois le conseil d’administration de l’AGP qui devrait statuer sur l’état de cet organe de presse.

Le départ de M. Essono Obiang découle certainement de son comportement désinvolte vis-à-vis de la hiérarchie.

M. Ndembet a été nommé le 13 août dernier en conseil des ministres, rappelle-t-on