La campagne électorale en vue de la présidentielle de dimanche prochain au Gabon prend un nouveau tournant, avec l’adhésion d’une dizaine des 23 candidats en lice à un front commun, en vue de barrer la route au parti démocratique gabonais au pouvoir le PDG. L’une des voie les plus virulente dans cette croisade contre le PDG, est celle de l’un de ses derniers premiers vice président et dernier premier ministre de feu président Omar Bongo Ondimba, Jean Eyeghe Ndong, qui est engagé à cette présidentielle en indépendant depuis sa démission du gouvernement, justifiait il, pour contester les modalités de désignation d’Ali Bongo Ondimba, fils de feu président Omar Bongo Ondimba, comme candidat du parti au pouvoir à ce scrutin. De nombreux autres anciens cadres du PDG avaient également quitté le navire pour se présenter en indépendant, à l’instar de l’ancien ministre de l’intérieur André Mba Obame, ancien membre influent du PDG, qui lui également adhère au principe du regroupement de l’opposition pour empêcher au PDG de prolonger sa présence au pouvoir.
La paternité de cette idée revient à Maître Séraphin Ndaoh Rémbongo, leader du mouvement politique Mouvement National des Bâtisseurs, idée qu’il avait lancé avant même la phase de dépôt de dossiers de candidature. Cette invitation au front uni de l’opposition fait depuis lors son bonhomme de chemin, et est aujourd’hui reprise tant par les politiques que par la société civile, qui s’organise en faisant signer volontairement aux candidats en lice qui le désire, une pétition allant dans le sens de cette candidature unique de l’opposition.
Autres candidats ayant fait acte d’adhésion, les candidats indépendants Jean Ntoutoume Ngoua homme d’affaire, la prophétesse Annie Claudine Ayo Assayi, l’ancien cadre du parti démocratique gabonais au pouvoir Medhi Leslye Teal. Des candidats de partis politiques ne sont pas en reste, citons celui du Mouvement de Redressement National (MORENA-Unioniste) Bienvenu Eric Moro Nguema, et du leader du mouvement politique Cercle Omega Charles Ntchoréret, pour ne citer que ceux là. D’autres indépendants à l’exemple de Bernard Oyama disent ne pas trouver d’inconvénient à y adhérer, mais disent s’accorder encore quelques heures de réflexion.
Les voies discordantes s’élèvent également dans le camp de l’opposition, ce qui est notamment le cas pour le leader du Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ) Jules Aristide Bourdes Ogouliguende, qui est favorable à la multitude de candidatures du bord opposition politique.
Les tenants du principe de la candidature unique de l’opposition à la présidentielle de dimanche prochain au Gabon, entendent se réunir très prochainement pour définir les critères qui présideront à la désignation de leur porte étendard face à la machine PDG.
Pour l’heure, chacun des candidats volontaires à l’unicité de l’opposition poursuit sa campagne électorale respective sans incident. Les premières délégations d’observateurs internationaux arrivent à Libreville, ou des discussions sont entamées tant avec les autorités politiques qu’avec les candidats à la présidentielle.
Les prochains jours s’annoncent riches en rebondissement, avec les nouvelles alliances en perspectives qui se noueront, ou des retournements de vestes qui pourraient intervenir. Dans tous les cas, l’avenir ne s’annonce pas forcement rose pour le parti démocratique gabonais, qui devrait plus que jamais faire face à une dynamique de l’opposition dans son défi de conservation du pouvoir.
La présidentielle à un tour de dimanche prochain au Gabon, fera suite au décès le 8 juin dernier de feu président Omar Bongo Ondimba.
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