L’Observatoire national de la démocratie (OND) vient d’organiser une formation à laquelle ont pris part 200 observateurs qui seront déployés le 30 août prochain à travers les bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national. Face aux 3000 observateurs annoncés lors de la création de l’OND, le 24 juillet dernier, la formation de 200 agents semble insuffisante pour couvrir les 2801 bureaux de vote sur l’étendue du territoire national et les 200 bureaux de vote mis en place à l’étranger.
© D.R. – L’Observatoire national de la démocratie (OND) vient d’organiser une formation à laquelle ont pris part 200 observateurs
200 observateurs ont été formés par l’Observatoire national de la démocratie (OND) pour surveiller la transparence et la fiabilité du vote du 30 août prochain.
Initialement prévu à hauteur de 3000, ce sont finalement 200 volontaires qui ont récemment pris part à un séminaire de formation de 2 jours à Libreville pour renforcer leurs capacités sur des thèmes tels qu’«élections, démocratie, partis politiques» ; «les principes et normes internationales de la démocratie» ; «état de la démocratie gabonaise et enjeux de l’élection présidentielle du 30 août» ; «des codes de bonne conduite des observateurs internationaux de la démocratie» ; «le code électoral et le management des élections» ; «les droits de l’Homme», ou encore «la méthodologie générale de l’observation électorale».
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du séminaire, Dieudonné Minlama Mintogo, président du conseil d’administration de l’observatoire, a interpellé le président de République, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et le Président de Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), en les rappelant à «leurs responsabilités personnelles et historiques à conduire cette période transitoire et le processus électoral, en mettant au devant de tout, l’intérêt national».
Le président de l’OND a également fustigé les appels à la révoltes et au repli identitaires de certains leaders d’opinion, en affirmant que «nous n’accepterons pas que la stabilité, la paix et l’unité nationale dont jouit notre pays soient menacées sur l’autel des intérêts égoïstes de certains politiciens».
Alors que l’OND annonçait 3000 observateurs lors de sa création le 24 juillet dernier, le nombre de 200 observateurs s’avèrent finalement peu probant pour garantir la fiabilité du scrutin à travers le 2801 bureaux de vote de l’ensemble du territoire national, et des 200 bureaux de vote mis en place à l’étranger.
On peut également se demander quel sera leur mandat à rester dans les bureaux de vote au regard des dispositions restrictives prises le 26 août dernier par le ministre de l’Intérieur.
Le gouvernement avait notamment annoncé que «l’ensemble des bureaux de vote seront sécuriser grâce à un dispositif établi aux alentours de chaque bureau» et que «tout électeur ayant accompli son devoir électoral doit se retirer du lieu du vote afin d’éviter des attroupements de nature à perturber l’ordre public».
«Les journalistes (…) ne peuvent y accéder que de manière passagère, à l’occasion du vote de tel ou tel personnalité et non y séjourner de manière permanente», stipulait encore le communiqué du gouvernement.
Aucune dispositions n’avaient cependant été spécifiée quand au mandat des observateurs dans les bureaux de vote, alors qu’outre l’OND, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ont également délégués des missions d’obervations pour surveiller le processus électoral.
La loi électorale prévoit par ailleurs que chaque candidat puisse déléguer dans les bureaux de vote un représentant pour surveiller le processus, une mesure dont la mise en place a, elle, été confirmée par le ministère de l’Intérieur.