Le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, a fait adopté le 26 août dernier de nouvelles dispositions qui doivent permettre de faciliter le vote du 30 août prochain avec l’acceptation de nouvelles pièces pour justifier l’identité des électeurs. Les votants pourront ainsi accomplir leur devoir civique sur présentation de la carte nationale d’identité, du passeport ou du permis de conduire, alors que l’établissement des cartes nationales d’identité a été relancé dans les centres de Libreville et Owendo.
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A trois jours du scrutin, le ministère de l’Intérieur a décidé d’élargir l’éventail des pièces justificatives d’identité que les électeurs auront à présenter le jour du scrutin.
A l’occasion du Conseil des ministres du 26 août, Jean François Ndongou a fait adopter par le gouvernement la liste des «pièces à fournir pour les électeurs pour voter conformément aux dispositions des lois électorales».
«L’accès au bureau de vote est conditionné par la présentation d’une carte d’électeur et aussi de l’une des pièces d’identité suivantes : carte nationale d’identité ou récépissé de la carte nationale d’identité avec photo, passeport, permis de conduire», précise le communiqué final de la réunion.
Pour l’intérieur du pays, face à la rareté de ces documents chez de nombreux électeurs, le ministre a décidé qu’«à défaut de ces pièces, après vérification par le bureau de vote, l’accès aux urnes peut être autorisé en milieu rural sur présentation de la carte d’électeur et d’une pièce d’état civil légalisée ou authentifiée».
Ces dispositions devraient éviter des complications lors du vote le 30 août prochain. Cependant, on peut se demander pourquoi le ministre de l’Intérieur a attendu quatre jours avant le scrutin pour prendre cette décision.
Une disposition qui soulève par ailleurs des inquiétudes au regard de nombreuses voix qui s’élèvent pour dénoncer la constitution du fichier électoral, et la distribution frauduleuse de cartes d’électeurs à certains compatriotes ou même à des ressortissants étrangers.
Le ministre Ndongou, par ailleurs chargé de la Défense nationale, a également annoncé «la reprise de l’établissement des cartes nationales d’identité dans tous les centres de commune de Libreville et d’Owendo, ainsi dans les chefs-lieux de provinces et dans les villes de Moanda, Gamba et Bitam».
«Ces équipes ont pour mission de travailler de manière intensive et permanente afin de recevoir un maximum de compatriotes pendant les jours restants avant le scrutin du 30 août prochain», précise le communiqué.
Le Conseil des ministres a enfin ajouté que «l’établissement des récépissés et des cartes d’identité se poursuivra normalement après l’élection, en attendant que la Loi sur les libertés et l’informatique soit votée afin qu’enfin la carte nationale d’identité biométrique soit délivrée aux ayants-droit».