Le candidat indépendant Bruno Ben Moubamba, qui poursuit une grève de la faim depuis l’ouverture de la campagne électorale le 15 août dernier pour dénoncer l’illégalité du scrutin, a été reçu le 27 août dernier aux «Débats» de la RTG1. Dans un exposé tranché, il a violemment fustigé la mauvaise gestion des fonds de l’Etat qui empêche de mettre en place les politiques de développement adéquates.

© Static/gaboneco – Bruno Ben Moubamba en grève de la faim depuis l’ouverture de la campagne électorale le 15 août 2009

Malgré qu’il ait arrêté de s’alimenter depuis le 15 août dernier pour dénoncer «une mascarade électorale», le candidat indépendant Bruno Ben Moubamba a participé le 27 août dernier aux «Débats» de la RTG1, où il a notamment expliqué que «le vrai président c’est celui qui se sacrifie pour son peuple, pas celui qui sacrifie son peuple».

Avec le franc-parler qu’on lui connaît, le candidat indépendant a dépeint le tableau noir de «42 ans de Bongoïsme», fustigeant notamment «le clientélisme politique», estimant que «c’est un peu cette espèce de kermesse électorale à laquelle on assiste dans ce pays ou règne la sorcellerie politique».

«La sorcellerie politique est une attitude qui sacrifie l’intérêt supérieur des Gabonais pour des alliances contre nature. On est comme tel la nuit, le jour un autre», a-t-il expliqué.

«Je pense sincèrement que le Gabon est un État à reconstruire parce qu’un État moderne ne peut pas être la propriété d’une personne, d’un clan, d’une famille, d’une ethnie», a martelé Bruno Ben Moubamba.

«L’Etat gabonais est la chose commune de tous les Gabonais. C’est parce que si nous refondons l’État, notamment sur la mission de l’ordre, sur la mission d’éthique commune, sur la mission de responsabilité du citoyen, je pense sincèrement que nous en finirons avec ces attitudes qui ne consiste qu’à penser qu’à soi, à sa petite famille, à sa petite tribu, alors que nous ne sommes tous un Etat avenir», a-t-il poursuivi.

Sur le volet économique, le candidat indépendant a fustigé la mauvaise gestion, en expliquant que «le problème économique du Gabon ce sont ces milliards de francs CFA dont on ne sait pas où ils passent».

«Ce dont nous avons besoin c’est de mettre l’entièreté de ces recettes budgétaires dans des investissements structurants», a ajouté le candidat Ben Moubamba.

«Je pense que nous sommes capables de créer un fonds d’investissement de 700 milliards de francs CFA qui sera mis à la disposition des gabonais dans la forme de prêts sans intérêts qui permettent aux gabonais de créer des petites et moyennes entreprises», a-t-il poursuivi.

Au chapitre social enfin,il a promis s’il est élu de mettre un accent particulier sur l’habitat, en consentant 100 milliards de francs CFA pour la construction de logements socio-économiques au bénéfice des familles gabonaises. «L’habitat est la première priorité», a martelé le candidat indépendant.