Le candidat indépendant Bernard Oyama, outsider de l’arène politique gabonaise, était l’invité des «Débats» de la RTG1 le 27 août dernier pour défendre son projet de société, dont le volet économique occupe la première place.
Cet originaire du Haut-Ogooué, homme d’affaires exilé aux Etats-Unis, a notamment fustigé la centralisation de toutes les administrations à Libreville, qui freine le développement socio-économique de l’intérieur du pays.
Bernard Oyama a également fustigé le train de vie de l’Etat trop extravagant et proposé à cet effet de réduire les coûts des voyages officiels du président de la République et de son gouvernement.
«Il y a beaucoup de gaspillage dans le train de vie de l’Etat», a précisé le candidat indépendant.
Sur le plan économique, il a insisté sur l’importance de la formation des jeunes, «ce qui leur permettra d’acquérir les capacités de pouvoir obtenir un emploi sur le marché. A partir de là, quand les Gabonais ont du travail, ils consomment. Quand ils consomment, ils paient les impôts. Quand ils payent les impôts, l’argent rentre dans les caisses de l’Etat et à partir de là, l’Etat peut avoir des moyens qu’il pourra consentir pour les routes etc.», a expliqué l’ancien banquier.
Bernard Oyama a également promis de mettre des moyens conséquents pour booster le secteur du tourisme, qui peut générer de nombreux emplois, notamment par la revalorisation de l’Agence nationale des parcs nationaux, parce que «le tourisme apporte des devises», a-t-il rappelé.
L’homme d’affaires a par ailleurs proposé la création d’un fonds pour encourager la création des Petites et moyennes entreprise et les petites et moyennes industries (PME/PMI), mais aussi de négocier avec les différentes banques qui sont en surliquidité pour qu’elles apportent des crédits aux jeunes entrepreneurs gabonais.
Sur le volet social enfin, il a mis un accent particulier sur l’éducation, en promettant notamment d’informatiser toutes les écoles et d’augmenter la capacité des infrastructures en construisant 10 000 nouvelles salles de classes jusqu’en 2010 et en formant 1 500 enseignants, un projet qui tournerait «autour de 100 milliards».