Libreville, 29 août (GABONEWS) – A quelques heures de la clôture de la campagne électorale dans l’optique de la présidentielle de ce dimanche 30 août, l’un des 18 candidats désormais, Ali Bongo Ondimba, a reçu une lettre ouverte dont voici l’intégralité telle que parvenue à la rédaction de GABONEWS.
Texte :
« Monsieur le Président, Cher frère :
Loin de moi toute idée de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué mais la cause est entendue.
Demain, le peuple Gabonais qui vous a écouté et compris, découvert et apprécié sous vos traits et habits d’Homme d’Etat se rendra aux urnes pour faire le choix du 3ème Président du Gabon indépendant.
Vous vous êtes retrouvé dans cette compétition dans des circonstances douloureuses et inattendues. Si vous aviez le choix, Votre Père El Hadj Omar Bongo Ondimba serait aujourd’hui encore parmi nous. Le Tout Puissant en a décidé autrement. Puisse-t-il l’accueillir en Son Saint Paradis.
Aussitôt parti aussitôt les courtisans, zélateurs et béni-oui oui d’hier ont révélé leur âme et visage véritables, ceux de la couardise, de la médisance, de l’hypocrisie.
Vous avez été leur cible privilégiée. Normal Mr Le Président ! Vous auriez été ce mollasson inintelligent, froid et distant, incapable et sans idées que vous ne les empêcheriez pas de dormir.
Ils ont multiplié les prétextes, les attaques allant au sommet de leur art en indignité et bassesse pour que vous ne vous fussiez pas sur la feuille de match.
Votre détermination, votre sens du devoir, votre vision, votre courage vous ont permis de rester égal à vous-même, imperturbable et mu par votre rêve : faire du Gabon un pays émergent dans la paix, l’unité et la solidarité.
Démocrate, vous êtes passé par les structures et procédures de votre parti, le Parti Démocratique Gabonais pour votre investiture. Les battus iront se chercher un label de virginité et d’indépendance.
Stoïque, vous avez essuyé le tir groupé subjectif de vos prétendus amis, oncles et frères d’hier.
Fort du soutien de la fine intelligence et Dame de cœur qui vous a accompagné dans votre parcours électoral, de vos enfants, de toute votre famille unie et solidaire, de vos amis, de vos collaborateurs et de votre directoire de campagne, vous avez bataillé point par point marquant 10 buts à ce jour.
Tétanisés vos adversaires les plus irréductibles en quelques semaines, sentant pour qui sonne le glas, se sont mués en cagoulards nocturnes pour une candidature unique, leur seule bouée de sauvetage. Que nenni ! Œuf de Baudruche. La montagne accoucha hier d’une souris à cinq têtes au terme d’un exercice insignifiant, insipide et sans lendemain.
Monsieur le Président, il se fait tard. Monsieur le Président, il fera jour.
Demain à la même heure le verdict de la démocratie qui veut que nous soyons tous égaux en devoirs et en droits tombera net comme un couperet.
Vous avez gagné la bataille de la vision, vous avez gagné la bataille de la générosité, vous avez gagné la bataille de la persuasion dans le réalisme.
Tel un rouleau compresseur vous les avez écrasés par le déploiement de votre stratégie de communication, vos talents d’orateur et de débatteur, votre spontanéité et votre humilité. N’étaient-ils pas eux-mêmes vos premiers agents marketing ?
S’il plaît à Dieu et grâce aux Gabonaises et aux Gabonais, vous gagerez demain ces élections haut la main dans la transparence et la démocratie.
L’histoire vous interpelle dès lors.
Le Gabon vous écoute et vous attend avec espoir et confiance.
L’Afrique et le monde vous observent.
Pour ma part, je suis convaincu que tous seront agréablement surpris par vos qualités de leadership nouveau à imprimer au continent et que le Gabon émergent sera, sous votre direction, une réalité reconnue.
Monsieur le Président, Cher Capitaine, Attaquant et Défenseur : la balle est dans votre camp. A vous de jouer ! Que Dieu vous accompagne ! »