LIBREVILLE, (AGP) – Victoire Lasséni Duboze, 56 ans et candidat indépendante à la présidentielle de dimanche, a reconnu lundi avoir perdu cette élection, alors que trois candidats criaient déjà victoire avant la proclamation officielle des résultats.

 »(…) Au regard des tendances générales et dans l’attente des résultats définitifs, je dois reconnaître que j’ai perdu cette élection, en dépit des efforts déployés et du temps consacré à l’exposé de mon projet de société », a déclaré Mme Duboze dans un communiqué dont l’AGP a obtenu copie.

 »J’en sors galvanisée par une réelle volonté de m’engager dans un autre combat. Celui de créer à partir du Mouvement de l’espoir qui m’a soutenu, un cadre juridique, un parti politique », a affirmé Mme Duboze, ancienne militante du parti au pouvoir.

Formée en France et au Gabon, elle avait été la première femme à s’être déclarée candidate à une élection présidentielle, en défendant des causes  »sociales », selon elle. Détentrice d’un diplôme de conseiller psychologue, Mme Duboze fut notamment conseillère du président Omar Bongo Ondimba et député entre 1990 et 2001, conseillère municipale, puis sénatrice.

Elle a également été présidente du mouvement des femmes du Parti démocratique gabonais (PDG), créé par feu président Bongo Ondimba, et ministre du Travail et de la Promotion de la Femme entre 1997 et 1999.

Mère de six enfants et grand-mère de trois petits-enfants, elle a vu le jour le 17 novembre 1952 à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, d’un Gabonais et d’une Sénégalo-Guinéo-Gabonaise.

Dimanche, tard dans la nuit, deux des 17 candidats à la présidentielle ont fait des déclarations annonçant leur victoire à ce scrutin. C’est Pierre Mamboundou, candidat d’une coalition de cinq partis, qui a été le premier à faire sa déclaration, annonçant de facto  »la composition cette semaine de son gouvernement ».

Quelques heures plus tard, le tour est revenu au candidat indépendant André Mba Obame de dire qu’il serait  »proclamé président de la République » sur la foi de résultats recueillis par son équipe de campagne.

D’ordinaire grouillantes, les rues de la capitale gabonaise étaient vides lundi. Seules, les forces de l’ordre étaient déployées à des endroits stratégiques de la ville. Alors que les échoppes et magasins étaient restés fermés.

Les Gabonais se sont rendus massivement aux urnes dimanche pour élire leur nouveau chef de l’Etat, après le décès le 8 juin dernier à Barcelone (Espagne) du président Omar Bongo Ondimba.

Selon la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap), les résultats devraient être connus mercredi.