Libreville, 1er septembre (GABONEWS) – Les activités socioéconomiques ont repris ce mardi, leur cours habituel à Libreville où l’attente des résultats de la présidentielle restent néanmoins au centre de toutes les préoccupations.
Depuis la fermeture des bureaux de vote dimanche dernier, les Librevillois qui ont remis le nez dehors que ce mardi sont dans l’attente des résultats de la présidentielle.
Au soir du scrutin, les uns et les autres s’étaient retirés dans leurs domiciles, l’œil rivé sur la télévision nationale (RTG1), pour suivre l’émission « La Grande Nuit électorale » qui dévoilait au compte gouttes les tendances provinciales avec à l’appui les analyses de quelques invités.
Cette nuit de dimanche, seul silence et désertion semblaient régner dans les artères de la ville, où s’était également alors abattue une averse inattendue.
Naturellement, dans la plupart des foyers de la capitale, l’on avait pensé à un « couvre feu » et que le lendemain, dès que l’annonce du nom du nouveau Président de la République, tout rentrerait dans l’ordre.
Seulement ce même dimanche soir, la Commission Nationale Electorale Nationale et Permanente (CENAP), à la faveur d’une prise de parole de son Président René Aboghé Ella sur la RTG 1, avait ainsi déclaré que l’annonce des résultats ne saurait être faite « avant deux ou trois jours », soit entre le mardi 1er et le mercredi 2 septembre.
Nonobstant ce « prolongement » des opérations de décompte de voix, tel qu’indiqué par la CENAP, les autres faits marquants de la soirée furent surtout les annonces effectuées et par le Parti Démocratique Gabonais (par la voix de son secrétaire général Faustin Boukoubi sur les ondes des radios et télévisions) et par l’Union du Peuple Gabonais (sur son site Internet), concernant la victoire de leur candidats respectifs, Ali Bongo Ondimba et Pierre Mamboundou.
Le lundi 31 aout, ces Librevillois animés, par une « psychose » virtuelle, avaient pour une grande part déserté les rues, qui pour certaines d’entre elles furent sujets au phénomène de la raréfaction de taxis, de la fermeture des bars, guinguettes et autres épiceries habituellement hyperactives.
Ce mardi néanmoins, la sclérose urbaine, qui la veille avait fait le chou gras des éditions d’informations du 20 heures des chaînes gabonaises, semble s’être dissipé, pour ne pas dire qu’elle a complètement disparu.
En effet, sur les routes notamment, taxis, clandos et autres véhicules ont repris leur place, avec ce qu’il faut d’embouteillages, ce qu’il faut de chauffeurs mécontents, vociférant et arborant leurs mines patibulaires traditionnelles.
Vendeurs de carte bien à l’abri dans leur kiosque, commerçantes penchées au dessus de leur étales et bureaucrates affairés, tous semblent avoir recouvré leurs occupations avec ou le zèle, ou la nonchalance ordinaire.
Néanmoins, il va sans dire que les résultats de la présidentielle restent le centre des préoccupations, comme en témoigne notamment le quotidien national l’Union, titrant sur sa une du jour « Qui a gagné ? », interrogation inhérente aux revendications de victoire des candidats André Mba Obame, Ali Bongo Ondimba et Pierre Mamboundou.
Mais, force est de considérer qu’à Libreville comme ailleurs, il faudra s’armer de patience, encore quelques heures au moins, pour qu’à la mobilisation des citoyens dans les bureaux de vote, se substitut le nouveau Président de la République au Gabon.