Libreville, 5 septembre (GABONEWS) – La Commission de l’Union Africaine (UA), dans un communiqué de presse publié vendredi 04 septembre à Addis-Abeba, prévoit de dépêcher à Libreville son émissaire, le sénégalais Moustapha Niasse pour une « diplomatie préventive » devant la situation qui prévaut au Gabon après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009.
Actualité du :05/09/2009

Dans son communiqué dont l’Agence de presse en ligne a obtenu copie, la Commission de l’Union africaine (UA) déclare suivre avec « attention la situation qui prévaut au Gabon, après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009 ».

Sur cette lancée, « la Commission demande instamment à toutes les parties gabonaises de faire preuve de la plus grande retenue et de s’abstenir de toute action susceptible de compromettre la paix et la stabilité dans le pays ».

Dans ce contexte, l’UA « appelle les dirigeants politiques concernés à faire preuve d’un sens élevé des responsabilités dans cette phase qualitative de l’Histoire du Gabon » et invite « en particulier, tous ceux qui contestent le déroulement du processus électoral à emprunter scrupuleusement les voies de recours prévues par la loi ».

En Outre, l’organisation continentale souligne la « nécessité pour tous les Gabonais d’œuvrer ensemble dans la sérénité en vue de relever les défis auxquels leur pays est confronté tant en ce qui concerne l’approfondissement du processus démocratique que son développement économique et le renforcement de sa cohésion sociale ».

Mettant en relief ses démarches de « diplomatie préventive » entamées récemment, la « Commission prévoit de dépêcher, à Libreville, M. Moustapha Niasse, ancien Premier ministre de la République du Sénégal, pour que l’UA continue à apporter une contribution à l’aboutissement heureux de la transition ouverte, le 8 juin 2009, avec le décès du Président El Hadj Omar Bongo Ondimba ».

L’UA rappelle que « M. Niasse avait, à la veille du scrutin, effectuée une mission dans ce pays, du 24 au 29 août 2009, au cours de laquelle il avait rencontré les autorités et la classe politique gabonaises, les représentants de la société civile, ainsi que ceux de la communauté internationale à Libreville ».

Pour conclure, la Commission de l’Union Africaine forme le vœu que son présent appel sera entendu et que « toutes les bonnes volontés gabonaises conjugueront leurs efforts en vue d’épargner au peuple gabonais des difficultés éprouvantes que le débat démocratique et l’ordre constitutionnel ont à la capacité de prendre en charge à la satisfaction générale ».

Tout en remerciant la Commission de l’Union Africaine pour « l’intérêt porté au Gabon », le gouvernement gabonais ont précisé, à travers un communiqué, ce samedi soir, que les « Forces de sécurité poursuivent leur mission de prévention et de sécurité à Port-Gentil. Quant à Libreville, la situation s’est normalisée au lendemain de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle » sans omettre de mentionner que « toutes les Institutions constitutionnelles fonctionnent normalement ».

Par conséquent, toutes les Institutions constitutionnelles fonctionnent normalement. « La venue de l’émissaire de l’Union Africaine Moustapha Niasse « ne se justifie pas. Aussi, il n’apparaît pas nécessaire de la part de la Commission de l’Union Africaine d’initier une mission dont la vocation concerne les pays-membres en crise ».

Pour sa part, le président élu, Ali Bongo Ondimba, répondant à Radio France Internationale à la mi-temps du match Gabon-Cameroun samedi après-midi, a déploré les actes de violence postélectoraux enregistrés à Libreville et Port-Gentil avant d’insister qu’ « il faut absolument que le calme revienne sur toute l’étendue du territoire national, il y a des institutions indiquées pour tous ceux qui ont des recours sérieux ».