LIBREVILLE, (AGP) – Le gouvernement gabonais a, dans un communiqué rendu public samedi à Libreville, jugé inopportune la mission que la commission de l’Union africaine envisageait au Gabon, relative à la situation de troubles post-électoraux constatés à Libreville et surtout à Port-Gentil, au lendemain de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009.
» ( ) L’état actuel de la situation bien moins préoccupante qu’en 1994, la venue d’une telle mission ne se justifie pas. Aussi, il n’apparaît pas nécessaire de la part de la commission de l’Union Africaine d’initier une mission dont la vocation concerne les pays-membres en crise », indique le gouvernement, après avoir pris connaissance du communiqué de presse de cette institution africaine daté de vendredi.
Dans ce communiqué de presse, la commission de l’Union africaine envisage de dépêcher à nouveau M. Moustapha Niasse à la tête d’une délégation en vue de continuer à apporter une contribution à l’aboutissement heureux de la transition ouverte le 8 juin 2009.
Non sans marquer toute son appréciation pour l’intérêt porté par la commission de l’Union africaine au Gabon, le gouvernement gabonais précise que la situation dans la ville de Port-Gentil qui était en effet, préoccupante revient progressivement à la normale et le calme y règne désormais.
»Le couvre feu décrété sera très prochainement levé », fait remarquer le document, ajoutant que les forces de sécurité poursuivent leur mission de prévention et de sécurité à Port-Gentil.
Quant à Libreville, la situation s’est normalisée au lendemain de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, poursuit le même document.
Par ailleurs, le gouvernement affirme que toutes les institutions constitutionnelles fonctionnent normalement.
»L’Assemblée nationale, le Sénat et le Conseil économique et social ont ouvert respectivement leur session budgétaire depuis le mardi 1er septembre 2009. Les libertés individuelles et collectives de l’ensemble des populations sont garanties. La libre circulation des personnes et des biens est entièrement observée », rassure-t-il.