Les chefs de l’opposition gabonaise ont appelé vendredi à trois jours de « ville morte » à compter de lundi dans tout le pays, pour protester contre le « coup d’Etat électoral » que constitue selon eux la victoire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle du 30 août.
« Nous, le collectif des candidats à l’élection présidentielle du 30 août, les partis politiques et la société civile opposés au coup d’Etat électoral, décrétons (…) trois journées de ville morte sur toute l’étendue du territoire: lundi 14, mardi 15 et mercredi 16 septembre », a déclaré devant la presse Jean Eyéghé Ndong, porte-parole de ce collectif.
L’ancien Premier ministre a ajouté que cette action avait été aussi décidée « en mémoire de nos compatriotes morts, tombés sous les balles des forces de défense et de sécurité et autres mercenaires à Port-Gentil », la capitale pétrolière située à l’ouest.
Des violences ont secoué cette cité portuaire du 3 au 6 septembre à l’annonce de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle. Trois personnes ont été tuées selon les autorités, au moins 15 d’après l’opposition.