Les déclarations de l’ex-directeur de TV+, Francis Sala Ngouah Beaud, accusant la Guinée équatoriale d’avoir conclu des accords avec André Mba Obame pour organiser la déstabilisation politique du pays, ont suscité une levée de bouclier de Malabo qui dément toute ingérence dans le processus électoral au Gabon. Le 15 septembre, l’Observatoire gabonais des médias (OGAM) a publié un communiqué, que nous publions in extenso, pour dénoncer l’amalgame opéré par certains médias internationaux entre les déclarations de l’ancien présentateur de TV+ et la position des médias gabonais dans cette «bombe diplomatique».
© montage gaboneco / Le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema (à gauche), l’ex présentateur de TV+, Francis Sala Ngouah Beaud (à droite) et André Mba Obame (en fond).
«Tout au long du processus électoral en cours, la plupart des médias gabonais ont fait preuve de professionnalisme, en traitant les informations y relatives, avec impartialité. Un comportement, du reste, apprécié par les autorités du pays, notamment le Ministre de la communication, Madame Laure Olga Gondjout.
L’Observatoire gabonais des médias (OGAM) et la section gabonaise de l’Union Internationale de la presse francophone (UPF-Gabon), déplorent cependant que certains médias aient été réduits au silence par des décisions relevant de l’illégalité. Il en est ainsi de la chaîne de télévision TV+ et sa filiale internationale Go Africa.
A cet effet, l’OGAM et l’UPF-Gabon dénoncent toutes les atteintes à la liberté de la presse et les menaces de toutes sortes dont font l’objet plusieurs journalistes.
Par ailleurs, depuis quelques jours, certains médias internationaux relaient l’information selon laquelle, les médias gabonais accusent un pays de la sous région, la Guinée Equatoriale, d’ingérence dans le processus électoral actuel au Gabon.
L’OGAM et l’UPF-Gabon regrettent l’amalgame entretenu entre les déclarations d’un journaliste qui en a assume seul la responsabilité, amplifiées par certains médias nationaux ; et l’implication de l’ensemble des médias gabonais dans un tel débat aussi délicat que sensibe.
Fait à Libreville le 15 septembre 2009».