Libreville, 16 septembre (GABONEWS) – Tirant les enseignements de la récente présidentielle ayant conduit à l’élection d’Ali Bongo Ondimba avec plus de 41%, le président du Parti sociale démocrate (PSD, majorité), Pierre Claver Maganga Moussavou, l’un des 18 candidats malheureux à cette échéance politique a indiqué ce mercredi à la presse que « la campagne présidentielle ne s’est pas déroulée sur la base des programmes de société des candidats ».
Actualité du :16/09/2009
Déplorant le vote effectué sur la base ethnique qualifié de « repli identitaire », le président – candidat malheureux à la présidentielle du 30 aout dernier, a estimé que « pleurnicher sur les résultats récoltés serait mettre un terme à sa carrière politique », idée qu’il a battue en brèche en conviant les mauvais perdants à suivre son exemple dans l’optique d’assembler les idées communes de « développement» à mettre au service du pays.
Le leader du PSD a rappelé lors de cette conférence que les objectifs des uns et des autres pendant cette élections n’étaient pas les mêmes.
Dès lors, il souhaité celui qui a gagné ait « la victoire et le triomphe modestes » et qu’ « une fois installé, ne se prive pas, comme dans des grandes démocraties et consulter les autres candidats ».
Au sujet d’une éventuelle entrée au sein du nouveau gouvernement, le leader du PSD a répondu que la question n’était pas encore d’actualité.
Selon lui, seules la cohésion et la construction du pays le préoccupent actuellement.
Pour régler définitivement la question du repli identitaire et des blocs constitués autour de certains candidats, M. Maganga Moussavou a estimé la création d’une Commission chargé de trouver des solutions au phénomène serait plus que la bienvenue.
D’après lui, cette Commission pourrait être un outil fiable pour l’organisation des élections transparentes.
Aux candidats malheureux de la récente présidentielle, il les a invité au « patriotisme », les encourageant à saisir les instances autorisées pour obtenir l’annulation des résultats issus du scrutin, mais non par la violence.
Ce dernier qui se résigne à accepter le score sorti des urnes, lui donnant moins de 2%, comme en 1998 où il avait pris l’engagement de ne plus se présenter à une élection présidentielle contre le feu président Omar Bongo Ondimba, est l’actuel député de la commune de Mouila (capitale provinciale de la Ngounié).
Natif de la province de la Ngounié, Pierre Claver Maganga Moussavou a occupé diverses fonctions dans l’administration gabonaise avant d’être nommé conseillé du Président de la République auprès du ministre de la Planification, puis Contrôleur général d’Etat et maire de Mouila.
En 2004, suite à l’adhésion de son parti à la majorité présidentielle, il est nommé ministre d’Etat chargé des Missions et de la Refondation. En 2006, il est élu député de la commune de Mouila, puis ministre d’Etat aux Transports en 2007. Il a ensuite été ministre de l’Aménagement du territoire avant d’hériter le 19 juin dernier du département de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, poste qu’il a du abandonner pour postuler à la magistrature suprême. Une seconde tentative qui ne l’a malheureusement pas réussi.