Port-Gentil, 16 septembre (GABONEWS) – Le Tribunal de première instance de Port-Gentil a ouvert ce mercredi le procès d’une soixantaine de personnes présumées responsables des troubles postélectoraux qui se sont traduits les 3, 4, 5 et 6 septembre derniers par la mort, officiellement de 3 personnes, des pillages et autres destructions, a-t-on appris.
Actualité du :16/09/2009
Une source bien informée rapporte que parmi les personnes poursuivies figurent des détenus. Ils se seraient évadés de la prison de la capitale économique aux premières heures des évènements pour grossir les rangs des émeutiers.
« Les auteurs de ces actes devront répondre devant les Gabonaises et Gabonais », avait prévenu le week-end écoulé le président élu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, lors d’une audience commune dans la deuxième ville du pays.
« Les émeutiers étaient déterminés à nuire, détruire et tuer. Il s’agit de terrorisme et de criminalité (…) Tout ceci était préparé à l’avance. Ce n’est pas une simple contestation politique », avait enchaîné le futur chef de l’Etat.
Le procès de Port-Gentil s’ouvre au moment où plus d’une centaine prisonniers courent toujours et compteraient parmi eux des « malades dont certains sont atteints de sida », selon le premier ministre, chef du gouvernement, Paul Biyoghé Mba, qui se trouvait également dans la commune dimanche dernier aux côtés d’Ali Bongo Ondimba, vainqueur de la présidentielle de fin août et de madame Rose Francine Rogombé, président de la République, Chef de l’Etat par intérim.
Lors de cette rencontre, le Conseil des sages de cette ville, « organe de suggestions », sollicitait du gouvernement des « solutions immédiates » dont le « renforcement » en effectif des forces de sécurité dotées de matériel adéquat et la « délocalisation » de la prison de Port-Gentil devenue depuis 1990, le point de départ de toutes les formes de violences ( casse, incendie) qui empoisonnent la cité.
Outre les pertes au niveau socio-économique, les troubles de début septembre dans la cité pétrolière se sont soldées par la mort de trois (3) personnes sans qu’aucune balle n’ait été tiré par les forces de défense et de sécurité, avait souligné le ministre de l’Intérieur chargé de la Défense, Jean-François Ndongou, face au bilan fourni par les candidats battus au scrutin présidentiel et leurs soutiens qui ont avancé des « dizaines » de tués sans en apporter les « preuves », a répliqué le gouvernement.
Condamner, tuer,violer,voler,arnaquer,torturer,piller etc…voilà la profession de foi du candidat godfrey obi uche ntarikon alias ali bongo ben ondimba pendant la campagne electorale. la pratique de ce macabre mandat a commencé à port-gentil avec le massacre d’au moins 15 gabonais, la suite sera l’emprisonnement des présumés emeutiers d’après proclamation des résultats faux et truqués. » coute que coute, vaille que vaille, je serais président.même s’il faut tuer des gens que je souhaite gouverner demain…. » voilà l’un des morceau que notre futur chef d’état avait composé à la veille des elections du 30 août dernier.