Port-Gentil, 17 septembre (GABONEWS) – Le procès de 46 personnes arrêtées pour violence, vol, pillages et destruction des biens d’autrui, après la publication des résultats de la présidentielle du 30 août dernier, est arrivé à son terme dans la nuit de mercredi à jeudi avec le verdict qui a été rendu où parmi les 46 interpellés en ‘’flagrant délit’’, 4 ont écopé des peines allant de 6, 12 mois et 5 ans d’emprisonnement ferme.
Actualité du :17/09/2009
C’est dans une salle d’audience noire de monde du Tribunal de Port-Gentil que les 46 prévenus, émeutiers, ont été jugés toute la journée de mercredi par le Tribunal de première instance, statuant en matière correctionnelle, dans le cadre des troubles des 3, 4 et 5 du mois en cours dans la ville.
Ils n’ont pu connaître leur sort que tard dans la nuit d’hier à aujourd’hui. Précisément à 1 heure 30 du matin. Parmi les 46 interpellés en ‘’flagrant délit’’ et en majorité des jeunes, 4 ont écopés des peines allant de 6, 12 mois et 5 ans d’emprisonnement ferme.
L’argument détail dans les plaidoyers avancés par les avocats de la défense est l’absence des preuves. Pour le barreau du Gabon qui, par sa propre initiative pour le respect des droits de la défense, s’est constitué spontanément pour la défense des prévenus, a rejeté du revers de la main les réquisitions du ministère public, jugeant même les procès verbaux d’auditions de ‘’ lapidaires’’.
La majorité des prévenus niaient les faits devant le président du tribunal, de même que les prévenus détenus. A la question de savoir s’ils avaient participé à la casse de la prison et au pillage des magasins. Les réponses étaient pour l’essentiel: « Non je n’ai pas cassé la prison et je n’ai pas pillé. C’est la population qui a cassé la prison pendant que nous étions à l’intérieur. Quant au pillage et vol, je ne reconnais pas, j’étais chez moi ».
Pour les cas d’évasion de la prison, les prévenus présentés devant la barre, tous, à ce qu’il semble, ont fait preuve ‘’de bonne foi.’’ « Quand certains prisonniers sont sortis, je suis resté dans la prison. Mais certains ont promis, revenir nous faire du mal, c’est à ce moment que je suis rentré chez mes parents en attendant que la situation se calme », ont déclaré certains.
Le collège des avocats commis pour la défense de ces prévenus a tous mis en œuvre pour démontrer les présumés coupables n’étaient pas les responsables des violences orchestrées à Port-Gentil.
Dès lors la question s’est posée avec acuité : mais qui a posé ces actes qui ont plongé une partie de la ville dans un KO ? La question reste entière.
Si Jimmy Ariston, sujet libérien est condamné à 6 mois ferme assorti d’un mois de sursis pour défaut de carte de séjour et Eric Oganda à 5 ans de prison ferme pour rébellion et évasion pour ne citer que ceux-là. Tout porte à croire que les auteurs des troupes dans la capitale économique ne sont pas encore connus.
Une situation qui pourrait pousser le ministère public à faire appel sur la décision du tribunal.