Neuf des 18 candidats à l’élection présidentielle du 30 août au Gabon, remportée par Ali Bongo (41,73 % des voix, selon les résultats officiels), ont déposé un recours en annulation du scrutin auprès de la Cour constitutionnelle. L’opposant André Mba Obame, arrivé deuxième (25,88 % des voix), dénonce un scrutin entaché par une « fraude massive« . Selon lui, « de manière préméditée, planifiée et organisée, les procès-verbaux de plusieurs centaines de bureaux de vote ont été falsifiés avec la complicité des présidents des bureaux de vote (…) ». Le délai pour ces recours expirait samedi 19 septembre et la Cour a théoriquement un mois pour y répondre. Mais son rejet des recours ne fait guère de doute : la présidente de la Cour constitutionnelle fut l’une des compagnes de l’ancien président Omar Bongo dont le fils Ali a été déclaré élu. Déjà, le ministère des affaires étrangères gabonais a diffusé une note indiquant que la cérémonie d’investiture d’Ali Bongo aurait lieu « au cours de la semaine du 21 septembre ».