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Gabon: l'évadé de prison de Port-Gentil tué par un policier "en état de légitime défense", selon le parquet

L’évadé de la prison de Port-Gentil (ouest) au Gabon, dont des émeutiers avaient ouvert les portes pendant les violences post-électorales, a été tué par un policier « en état de légitime défense », a affirmé à l’AFP mardi une source du parquet de Port-Gentil.

« Le policier se trouvait en état de légitime défense », a précisé cette source. Selon le parquet, le policier de la Police judiciaire se promenait « avec sa nièce » dans le quartier « Laverie moderne », au sud de Port-Gentil, quand il est tombé « nez à nez » avec Owane Martial, 26 ans et un autre évadé Kata Mouana.

« Le policier a alors été agressé et été victime d’un balayage » (aux jambes), selon le parquet, selon qui « il a répliqué en ouvrant le feu ».

Owane Martial a été touché alors que son complice a pu prendre la fuite. Un passant a lui été touché au pied par une balle perdue.

D’autres hommes de la PJ sont ensuite arrivés et ont emporté Owane Martial à l’hôpital de Ntchengue où il est décédé, selon le parquet.

Les deux évadés étaient en détention « préventive », accusés de « meurtres sur des vigiles » des quartiers du bord de mer « où ils faisaient régner la terreur », de même source.

Selon un témoin, interrogé lundi par l’AFP sur place, Owane Martial « était désarmé. Les gens de la PJ ont tiré à trois reprises. Il était inerte et ils l’ont mis dans une voiture banalisée. Ils m’ont dit que c’était un +repris de justice+ ».

Plusieurs témoins ont assisté au moins partiellement à la scène mais aucun n’était en mesure lundi d’en donner les circonstances exactes.

Les émeutes post-électorales entre le 3 et le 6 septembre dans la capitale économique ont fait trois morts selon le gouvernement, au moins quinze selon l’opposition. L’AFP a recensé six morts en regroupant le bilan du gouvernement et le décès de trois autres personnes dans des circonstances différentes de celles décrites par les autorités.

Le premier jour des troubles, des émeutiers avaient forcé la porte de la prison de la ville et libéré des détenus.

Les troubles ont éclaté après l’annonce de l’élection d’Ali Bongo à l’issue du scrutin présidentielle du 30 août.

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