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Mba Obame : «On est assis sur une bombe»

Ancien ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, 52 ans, est arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 30 août au Gabon, remportée par Ali Bongo, fils du président Omar Bongo, mort en juin après quarante et un ans au pouvoir. S’estimant vainqueur et dénonçant un «coup de force électoral», Mba Obame, qui dit sa vie menacée et dénonce des «arrestations arbitraires», a déposé, comme huit autres candidats, un recours en annulation du scrutin. La Cour constitutionnelle a un mois pour statuer.

Pourquoi avez-vous mis en garde la France dans une déclaration récente ?

La France savait qu’il y aurait un coup de force électoral. Et elle a laissé faire, elle l’a cautionné. Parce que le candidat du PDG [Parti démocratique gabonais, d’Ali Bongo, ndlr] lui aurait dit qu’il y aurait des remous pendant quelques jours mais qu’il contrôlerait la situation.

Le ministre français de la Coopération a ensuite dit que la France attendrait la fin du contentieux électoral pour se prononcer. C’est maintenant que [l’examen du] contentieux commence, or ça fait près de deux semaines que la France s’est déclarée [en félicitant Bongo, ndlr] ! On n’a pas compris ce revirement. Il est d’autant plus incompréhensible que dans une situation presque similaire, en Iran, la France a eu une position de pointe pour réclamer la transparence électorale.

Pourquoi deux poids, deux mesures ? On ne tient pas compte de la volonté de changement des Gabonais. Je me demande si la France n’est pas en train de commettre une erreur d’appréciation qui peut lui coûter cher, comme en Côte d’Ivoire. Parce que si ce problème n’est pas réglé, inévitablement, ça portera atteinte à nos relations avec la France.

Etes-vous en contact avec des responsables français ?

Oui. Mais il y a une attitude de duplicité. Ces responsables et des responsables africains ont fait terriblement pression sur moi en m’invitant à déposer un recours [plutôt que manifester, ndlr], à tout faire pour maintenir la paix. Ce que j’ai fait : le pays n’a pas bougé dans les zones où j’ai gagné. On a alors dit : «Il n’y a pas de problème.» Mais est-ce qu’il va falloir attendre qu’il y ait, par exemple à la suite du verdict de la Cour constitutionnelle, des violences, des morts pour qu’on nous remette autour d’une table ?

Aujourd’hui, quelle est la solution ?

C’est la Cour constitutionnelle qui a la clé. Si elle dit le droit, elle va annuler l’élection. Et là, on repartira vers un nouveau scrutin en préparant mieux. Il faut éviter que le peuple se sente humilié, frustré et devienne violent. Le désir de tourner la page Bongo est profond. On est assis sur une bombe. Vous avez des gens désespérés qui disent qu’ils n’ont rien à perdre. Si la Cour confirme [l’élection d’Ali Bongo], l’avenir du Gabon sera sombre. Ce sera parti pour un long cycle de violence et de déstabilisation. Je suis inquiet. Certains disent : «On va enlever des Français, on va brûler le lycée français…» En face, je vois l’insouciance coupable du pouvoir. Quand ça va exploser, qu’on ne dise pas que je n’ai pas averti.

Vous avez passé vingt-cinq ans au côté d’Omar Bongo et avez été très proche d’Ali. Vous retrouverez-vous un jour ?

Ça dépend dans quel contexte. Imaginez qu’il reconnaisse qu’il a fait un coup d’Etat électoral ou que tout ce qui s’est passé depuis quelque temps n’est pas digne du pays et des héritiers d’Omar Bongo Ondimba, pourquoi pas. Il a approché tout le monde, mais c’est la mort politique assurée pour celui qui le rejoint. Si je le fais, je suis même physiquement en danger. Des gens m’ont dit : «Si vous le rejoignez, c’est nous qui vous faisons la peau.» Aucun candidat de poids n’a décidé de le rejoindre. C’est la première fois que ça arrive. Il est minoritaire. Vous ne pouvez pas prétendre avoir gagné lorsque vous ne contrôlez pas Libreville, Port-Gentil, de grandes provinces. La Cour peut le proclamer vainqueur, mais comment va-t-il pouvoir gouverner ensuite ?

Exprimez-vous!

  1. myboto pourtant à quitter ce gouvernement avant la mort de bongo.pourtant quand il a creer son partie tout le monde l’avais jeter des pièrres et d’aucuns persistaient et inventaient des rumeurs selons les quelles ils seraient tjrs de mèche avec bongo.il a fallut qu’un mba obame,un éyéghé ndong,ou un oye mba quitte ce gouvernement pour qu’on daigne croire qu’il ya des gabonais qui peuvent dire non au régime bongo.aujourd’hui j’aimerais qu’on me dise encore que myboto est un corromppu ou qu’il à lui aussi piller le gabons malgrés son celebre bouquin « j’assumme » qu bon nombre d’ntre vous n’ont jamais prit la peine de lire mais que bon nombre d’entre vous se sont quand meme permis de critiquer.il fallut qu’on arrive à une telle situation pour que vous sachiez qu’il ya des gens dans ce monde qui pensent à l’avenir et aux biens etres des gabonais.respect à myboto et « tout sauf ali »

  2. AMO est pris dans quel piège??
    A ce que je sache Mba obame n’etait pas ministre de l’interieure en 93, 98 ni en 2005 , pour votre gouverne Ya Boubounbou était ministre de l’interieur en 1993 , Luis gaston Mayila en 1998 et clotaire Ivala en 2005.En effet beaucoup de nos compatriotes voient en Mba obame l’incarnation de la fraude qui a caractérisé les elections sous Omar bongo ondimba or AMO n’a participer qu’aux seules elections legislatives de 2006. Aussi beaucoup voit en Mba obame l’homme à abattre car non seulement c’est un fin stratège mais aussi à lui tout seul il a mis le pdg en lembeaux .

  3. Reponse à M16.

    Le gros con c’est toi supo d’ Ali baba.
    Ce que tu dois comprendre, c’est l’expression populaire que défend Mba Obame et les autres. C’est cela la démocratie, gage de dévéloppement durable.
    Rien de durable ne se construit sans démocratie pauvre con.

  4. Messages pour M 16 :
    – « Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi !  »

    – « Il vaut mieux se taire et passer et passer pour un con, que de l’ouvrir et ne laisser planer aucun doute à ce sujet. »

    Depuis la fin du scrutin, et la proclamation des résultats, tu as l’impression que le pays avance ?
    Tu penses que c’est Mba Obame qui a pris le pays en otage ?
    Bien sûr qu’on compte reprendre les choses en mains. Il est fini le temps où la formule de rigueur était « On va encore faire comment ? » ou « si on reprend les elections et que le clan Bongo perd, ça sera pire »
    Avec ce genre de phrase, justement, on n’avance pas !!!!

  5. Mba Obame est un gros con. Il est pris à son propre piège. Ce qui lui fait mal, c’est cela. On ne va rien reprendre, il faut que le pays avance. si on reprend les elections et que le clan Bongo perd, ça sera pire. Donc on avance, l’essentiel c’est que les choses changent et là je suis optimiste.

  6. ALI BEN BONGO:41,71%
    41= le nombre d’années que son père a mis au pouvoir.
    71= environ l’âge que son père avait juste avant sa mort.
    La vache.

  7. Ne dit-on pas que mieux vaut tard que jamais?
    Qui dans notre pays est allé à l’encontre de la volonté du desormais defunt roi du gabon? C’est toujours facile de critiquer mais agir sur le terrain devient un autre débat . Aujourd’hui un imposteur fait du gabon ce qu’ilveut qu’avons nous fait pour faire échec à cette situation si ce n’est pondre des texte à travers internet?? Andre Mba Obame a contribué comme l’ensemble de la classe politique actuelle à la gestion désastreuse du gabon mais il reconnait les tares de ce régime , il a demander pardon partout ou il est passé pour ces érreures lors de la campagne electorale, que doit il faire de plus !! Aussi de tous les hommes politiques gabonais combien aujourd’hui osent tenir un langage dure à l’egard de l’actuel régime si ce n’est quelques individus le reste est terré chez lui dans la peur. Je pense pour ma part que nous devons soutenir toute action visant á mettre à mal l’imposteur ali bongo.

  8. reponse à permalien

    Dommage, que vous ne sachiez pas ce que signifie avoir des objectifs et trouver les meilleurs moyens pour les atteindre. celui qui suit fidelement son destin est maître de sa vie. TEL est le cas de Monsieur André MBA OBAME.

  9. se qui est marrant c est qu il a fallut attendre plus de 25 ans pour qu il se rende compte que le gabon et les gabonais allaient mal et pendant qu il etait au cote de bongo se souciait-il du peuple gabonais? il a fallut attendre le deces de celui-ci pour qu il devienne subitement opposant tout en tournant le dos a ali bongo son « ami » preuve de son infidelite.d ou nait ce desir soudain de voler au secours des gabonais? laissez au gabon ce qui lui reste et que les vrais opposant continus le combat

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