Un baril de brut autour de 70 dollars est suffisant pour le moment pour continuer les investissements dans le secteur pétrolier, estime Total.
Toutefois, ajoute-t-il, les niveaux actuels des cours seront trop bas pour produire en 2015 et en 2016.
Yves-Louis Darricarrère, patron de la prospection et de la production chez Total, a dit à la presse que le groupe augmenterait ses investissements de près de 50% cette année en Angola, à quatre milliards de dollars environ, par rapport à 2008.
Les cours du pétrole aux niveaux actuels permettent de continuer à développer des projets en cours mais pour des projets futurs, ils sont un peu bas, a-t-il dit mardi, faisant référence à des projets à l’étude pour 2015 et 2016.
Outre Total, Exxon Mobil et Chevron ont également investi des milliards de dollars dans des projets en Angola, qui concurrence le Nigeria pour le titre de premier producteur africain de pétrole et préside actuellement l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Depuis la fin de la guerre civile en 2002, l’économie angolaise connaît une croissance à deux chiffres grâce aux revenus du pétrole et aux investissements étrangers destinés à rebâtir ses infrastructures.
Total a par ailleurs indiqué que les récents troubles intervenus au Gabon n’avaient pas perturbé la production et qu’il n’avait pas l’intention de renoncer à ses investissements dans le pays.
Des sites du groupe pétrolier français ainsi que le consulat de France ont été pris pour cible par des manifestants après la proclamation de la victoire d’Ali Ben Bongo à l’élection présidentielle au début du mois.
Ces troubles ont conduit Total à évacuer des expatriés et leurs familles de Port-Gentil, centre pétrolier du pays.
« Nous maintenons notre production au Gabon, nous continuons nos opérations et nos investissements », a dit à la presse Jacques Marraud des Grottes, directeur de Total pour l’Afrique. Il a ajouté que personne n’avait été blessé et que le groupe poursuivait normalement ses activités.