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Gabon: le dilemme de la Cour constitutionnelle

C’est peut-être l’une des rares fois que, sur le continent africain, la proclamation des résultats définitifs et officiels d’une élection présidentielle joue autant les prolongations. Au Gabon, on attend encore et toujours que le contentieux électoral consécutif à la consultation du 30 août 2009 soir enfin évacué. Pratiquement un mois après le scrutin, chaque camp espère que la Cour constitutionnelle tranchera en sa faveur…

Déclaré élu avec 41,7% des suffrages à l’issue de l’élection présidentielle du 30 août dernier, Ali Ben Bongo attend toujours l’édit de la Cour constitutionnelle, qui l’investira définitivement sur le fauteuil de son défunt père. Plusieurs recours ont, en effet, atterri sur le bureau de l’auguste institution, alors que l’annonce de son élection a été saluée par une série de violentes manifestations, notamment à Libreville, la capitale, et à Port-Gentil, la capitale économique. Ces manifestations ont touché, on se rappelle, des intérêts français dans le pays, la France de Nicolas Sarkozy étant accusée d’avoir pris partie dans le jeu politique gabonais et désigné quasiment le successeur de Feu el Hadj Omar Bongo Ondimba.

Déjà, alors qu’une inquiétante fébrilité s’était emparée du Gabon, plongé, 72 heures durant, dans un incroyable suspense sur la proclamation des résultats du scrutin par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), plusieurs candidats de l’opposition avaient crié, avec force chiffres, à la fraude et annoncé leur propre victoire. Ce sont notamment André Mba Obame et Pierre Mamboundou, arrivés, selon les résultats de la Cenap, respectivement second et troisième, qui avaient sonné, juste avant Ali Ben Bongo, la trompette de la victoire. Et, manifestement, ils sont décidés à aller jusqu’au bout pour dénoncer ce qu’ils appellent un «coup d’Etat électoral». Et pour le déjouer, au point de voir l’un d’eux couronné à la place de «l’élu» annoncé?

Le moins que l’on puisse, c’est que l’équation n’est pas simple pour la Cour constitutionnelle gabonaise, et elle le sait. Face au tollé général que suscite encore l’élection annoncée de Bongo fils, qui passe décidément mal, et à l’impressionnant mémoire en recours déposé par les «candidats malheureux», finalement coalisés, pour la plupart, contre les résultats jugés inexacts de la Cenap, la Cour constitutionnelle doit savoir dire le droit, et rien que le droit. En annonçant le recomptage des voix de la présidentielle gabonaise pour mardi prochain, la gardienne de l’esprit et de la lettre de la loi fondamentale accède à une exigence de l’opposition – qui salue au passage une décision «courageuse» – tout en montrant qu’elle est aussi à l’écoute de cette partie de la population qui estime, à tort ou à raison, avoir été spolié de son vote. Elle indique également qu’elle prend à cœur l’examen des recours et qu’elle est soucieuse de livrer des résultats définitifs, opposables à tous.

Mais la situation n’est pas moins explosive, avec des risques permanents de dérapage. C’est bien le moins que pouvait faire la Cour constitutionnelle, qui reste, faut-il le dire, en tant que dernier recours juridique, dans son rôle. Cependant, il n’est pas exagéré de penser que la décision de la plus haute juridiction gabonaise entraîne un nouveau cycle de contestations et de violences, chaque camp ne voulant rien entendre d’autre que «sa» vérité. «Si la Cour constitutionnelle venait à établir autre chose que le droit pour confirmer le coup d’Etat électoral que nous dénonçons, chacun de ses membres devra assumer sa responsabilité devant l’histoire et devant le peuple gabonais (…)», a ainsi notamment déclaré Jean Eyéghé Ndong, porte-parole du collectif des candidats malheureux. Ce qui n’augure pas, on en convient, de lendemains calmes, une fois que sera tombé, au plus tard le 18 octobre 2009, le verdict de la Cour constitutionnelle.

Je vois mal, en effet, le camp du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) – qui s’acharne déjà malencontreusement sur la presse – s’incliner prestement et royalement devant l’éventuelle annulation de l’élection de Ali Ben Bongo, qui serait, du reste, une ahurissante surprise…

Il faut tout de même trancher ce différend électoral qui se cristallise dangereusement, et inscrire le Gabon de l’après-Omar Bongo dans un cycle vertueux et paisible. Pour ce faire, la seule passerelle reste, à mon humble avis, l’acceptation, par tous, de la décision qui sanctionnera, bientôt, les investigations de la Cour constitutionnelle. Il faut donc espérer que d’ici à là, la diplomatie saura ramener le bon sens, la mesure et le dépassement de soi dans l’arène.

                                source: Fasozine

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  1. Le recompte des voix n’est pas le minimum de ce que doivent attendre l’Opposition gabonaise et le peuple gabonais. Suite aux recours, le minimum serait l’annulation pure et simple de l’election presidentielle truquée du 30 Aout. L’idéal est bien sûr la destitution de OBI et son arrêt pour Faux et Usage de Faux. La Constitution ne permet pas les actes qu’il a posé.
    Le résultat du recompte ne changera pas le résultat imposé de l’election. Le discours des puntchistes sera du style suivant : « Notre Démocratie est un exemple pour l’Afrique, ayant accepté le recompte des voix. Que l’Opposition se taise maintenant car leur demande a été entendue et le recompte s’est deroulé selon cette demande (….) Qu’ils acceptent au moins cette fois le résultat issu du recompte des voix (…) ». Ce sera le discours qu’on entendra des bouches des sans foi ni loi et des medias gabonais (RTG1 et 2 TeleAfrica,….).

  2. ce recomptage sera juste un remodelage des chiffres et resultats,de ce genre: ALI OBI UCHE 37% , AMO 32% , PM 29% . nous n’attendons rien de plus car il n’y aura aucun changement,le moteur est deja huilé et les pédé-gistes prèparent même dèja la cérémonie de l’installation du njounjou kalaba au pouvoir.

  3. Il est vrai que la Cour Constitutionnelle peut proceder au recomptage des pv mais seront-ils les réels ou les fabriqués au Ndongouland?
    Je crois que nous ne devons rien attendre de cette Cour (qui vient de séjourner en France avec Alain le nigérian, Sarkozy l’homme le plus court au monde).
    Ce que nous devons faire, c’est faire comme le 3 Septembre , un sit-in devant la Cour jusqu’à la déliberation de celle-ci.Les Huissiers désignés par la France ne pourront que certifier les résultats voulu par la France et Alain le nigérian(pardon le fils du diable Bongo,qui a eu selon Ndongou 41,71% =41 ans de pouvoir de Bongo, 71 ans de vie du dinosaure).
    Ne lâchons pas prise car le PDG est capable de tout afin de sauver leurs misérables ventres et familles.
    Nous appellons à la premiere Revolution gabonaise si la Cour n’anulle pas l’election.

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