Le Gabon a chuté cette année au 158e rang mondial dans le rapport 2010 qui vient d’être publié par la Banque Mondiale et la Société financière internationale sur la facilité des affaires dans 183 pays. Face à la régression continue enregistrée depuis plusieurs années dans le «Doing Business», le gouvernement a décidé de renforcer les mesures visant a impulser une nouvelle dynamique dans le monde des affaires et de mettre en place un cadre juridique et infrastructurel capable d’attirer les investisseurs.
e 7e rapport annuel sur la facilité des affaires publié par la Banque Mondiale et la Société financière internationale le 9 septembre dernier n’arrange rien aux perspectives économiques du Gabon, qui continue de chuter en passant à la 158e place mondiale sur 183.
La complexité des procédures, la lenteurs des délais et le coût de la création des entreprises au Gabon ne font que polluer l’environnement des affaires et faire fuir les investisseurs. Pire, au lieu de se simplifier, le processus de création d’entreprise se complexifie, avec 58 jours nécessaires pour créer une entreprise en 2009, contre 46 en 2008.
Parmi les indicateurs en net recul, le rapport souligne les lacunes du Gabon dans la création des entreprises et la protection des investisseurs, malgré la création de l’Agence de promotion des investissements privés (APIP) en 200 censé améliorer ces points.
Les principaux fléaux du fonctionnement optimal de cette structure seraient en fait les problèmes de complaisance et de corruption, donc un problème de bonne gouvernance, en plus d’une forte présence d’entreprises informelles qui ne se soucient que très peu de légaliser leur situation.
Face à cette situation, le Conseil des ministres, réuni le 24 septembre dernier, a décidé de la réactivation immédiate du groupe inter-ministériel de suivi de l’environnement des affaires afin d’y impulser davantage de dynamisme et d’y lever les entraves.
Sous la tutelle de la Primature, les experts des ministères du Développement et de la Performance publique, du Commerce, de l’Economie et des Finances, de la Justice, de l’Intérieur, du Tourisme, du Travail, de Emploi et des PME/PMI, participeront à cette tâche.
Si le Gabon veut conserver ses espoirs d’émergence d’une économie émergente, il faudra faire le ménage dans les couloirs des affaires.
Le rapport «Doing Business» est un outil clé pour les autorités afin d’orienter les réformes et les chantiers prioritaires pour attirer les investisseurs et impulser le développement socio-économique.
Le Projet «Doing Business» mesure la réglementation des affaires dans 183 pays. Depuis 2004, il tient compte des réformes réglementaires dont l’objectif est d’améliorer la facilité de faire des affaires, ceci en mesurant leur impact à travers 10 indicateurs.