Le ministre de l’Education nationale, Michel Menga, a reçu le 28 septembre dernier les représentants de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) pour planifier le bon déroulement de la rentrée scolaire après la grève record qui a paralysé l’exercice précédent. A une semaine de la rentrée, aucun consensus n’a pu être trouvé entre les enseignants et la tutelle sur les dossiers en suspend, faisant peser le joug de nouvelles perturbations à l’entame de l’année scolaire.
Le système scolaire gabonais est-il en panne ? Alors que les enseignants sortent d’une grève record qui a paralysé l’année 2008-2009, de nouvelles perturbations s’annoncent pour la rentrée du 5 octobre prochain.
A l’issue de la séance de travail du 28 septembre dernier entre le ministre de l’Education nationale, Michel Menga, et les représentants de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED), aucun consensus n’a pu être trouvé sur les dossiers en suspend.
Pour parvenir à un consensus, la CONASYSED a exigé la présence du Premier ministre, Paul Biyoghe Mba, ainsi que l’annulation des mesures d’«affectations et mutations disciplinaires» infligées à certains syndiqués pour les mouvements d’humeur du dernier exercice.
Depuis le 19 septembre déjà, le président de l’Union des syndicats des enseignants du Gabon (USEG), Emmanuel Mvé Mba, avait annoncé que la rentrée scolaire 2009-2010 serait conditionnée par le paiement de la prime de vacation.
«La non prise en compte des observations de la CONASYSED et le non respect par le gouvernement des engagements contenus dans le protocole d’accord pourraient, une fois de plus, compromettre la rentrée scolaire 2009/2010», ont affirmé de nouveau les syndicalistes le 28 septembre.
Parmi les revendications qui n’ont pas trouvé satisfaction, on note l’octroi des parcelles aux enseignants ou encore l’attribution des postes budgétaires aux 751 auxiliaires et aux 3 000 enseignants stagiaires, selon les enseignants.
«Rien n’a été fait durant la période des vacances. Nous avons saisi le gouvernement par écrit, mais nous n’avons eu aucun retour. Il était question que des négociations se poursuivent», a déploré la CONASYSED.
Cette situation laisse penser à la possibilité de nouvelles perturbations à l’entame de cette année scolaire prévue le 5 octobre prochain. Une éventualité qui jetterait un grave discrédit sur la capacité du système scolaire à assurer son service public, et partant sur l’efficacité du gouvernement.
Alors que le gouvernement cherche à désamorcer l’embrasement programmé du front social dès l’investiture du nouveau président en satisfaisant les réclamations prioritaires des agents de l’Etat, un signal fort et franc devra être envoyé aux enseignants pour protéger la rentrée du 5 octobre prochain, et partant la crédibilité du système scolaire gabonais.