Le domicile de Jonas Moulenda a été perquisitionné durant le week-end par des hommes qui n’ont nullement décliné leur identité. Il est reproché à ce journaliste du quotidien « L’union » d’avoir réalisé des reportages sur les émeutes post-électorales de Port-Gentil qui met à mal le bilan officiel de trois morts.
Le domicile du journaliste du quotidien « L’union », Jonas Moulenda, a été l’objet d’une perquisition le 26 septembre dernier. Trois personnes en civil ont débarqué chez lui et ont demandé à le rencontrer. Sans se présenter, ni brandir un ordre de mission, ils ont entamé la fouille de la maison devant le neveu et la compagne du reporter éberlués.
«Ils ont quasiment violé mon intimité, puisqu’ils sont entrés jusque dans ma chambre à coucher pour la fouiller», s’indigne Jonas Moulenda joint au téléphone. Puis d’ajouter : « Mon agenda personnel, qui contenait tout mon répertoire téléphonique, des adresses et diverses notes, a été emporté. »
Le journaliste précise que pendant cette perquisition, un hélicoptère faisait la ronde au dessus du quartier tandis que des éléments du Régiment de parachutistes gabonais (RPG), communément appelés « Bérets rouges » étaient postés à l’entrée de sa ruelle.
Cette perquisition est sans doute liée aux reportages réalisés par Jonas Moulenda sur le bilan des émeutes de Port-Gentil et publiés par le quotidien « L’union » sous le titre évocateur : « Je reviens de Port-Gentil ».
Ces articles font état de ce qui s’y est passé dans la capitale économique du Gabon durant les émeutes post-électorales. Les populations reviennent sur des exactions commises par les forces de l’ordre. Ils parlent de corps enlevés par les militaires et emportés vers des destinations inconnues, de la plausibilité d’un charnier, etc. Pour appuyer ces témoignages, les articles sont illustrés de photos d’enterrements, de victimes, de douilles de balles militaires, etc.
Les articles de Moulenda mettent à mal le bilan officiel de trois morts. Ils suggèrent que «le nombre de victimes peut atteindre 22 personnes». Un bilan très élevé pour le gouvernement mais en deçà de celui du « Front de refus du coup de force électoral » qui estime que sur la base des « sources dignes de foi et le témoignage du responsable du cimetière de Ntchengue », qu’il pourrait y avoir « 57 décès ».
Le 25 septembre dernier, au moment où Albert Yangari, le directeur de publication du quotidien « L’union » avait été interpellé par les services spéciaux des Forces armées gabonaises, Jonas Moulenda avait confié l’AFP qu’il craignait d’être arrêté. Il avait reçu des menaces de mort par téléphone. Il lui avait été conseillé de ne plus dormir chez lui. Si bien qu’il a dû se réfugier dans une ambassade étrangère.
Selon le journaliste, les renseignements des Forces armées gabonaises demandent à Albert Yangari que son reporter soit interrogé par leurs services. Ce que ne comprend pas M. Yangari qui estime qu’il s’est déjà expliqué au sujet de ce dossier lors de son interpellation.
tout ceci n’est autre que la « haute dictature » j’espèr que ceux qui ont mis ce système en place ne le regretteront pas car des nombreuses suprises nous attendent encore et ce,rassurez vous, pas des bonnes.
ils sont fort pour montrer les morts de la guinée causés par les émeutes et ne veulent pas qu’on parle des leur.
cz, c’est du cynisme,ainsi,le gabonais ne resppecte même plus la « mort »,et se fouttent des familles endeuillées.