Le Syndicat des agents du secteur du bâtiment et des travaux publics (SASBTP) ont annoncé le 29 septembre, à l’issue d’une assemblée générale, de la poursuite de leur mouvement de grève entamé le 13 juillet dernier jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Le 24 septembre dernier, le ministre de tutelle, Flavien Nziengui Nzoundou, avait exhorté les agents à la reprise du travail au regard des avancées enregistrées dans la satisfaction de l’essentiel de leurs revendications.
Malgré le vibrant appel du 24 septembre du ministre des Travaux publics pour la reprise du travail, les agents de son département ont annoncé le 29 septembre qu’ils maintiendraient leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Réuni en assemblée générale, le Syndicat des agents du secteur Bâtiment et Travaux publics (SASBTP) a répondu par la négative à l’appel de Nziengui Nzoundou, estimant que la tutelle n’avait pas cherché à explorer les solutions proposées par la centrale syndicale pour sortir de la crise.
«L’ensemble des agents en service au ministère des Travaux publics, des Infrastructures et de la Construction, par ma voix, a le regret d’informer l’opinion nationale, les entreprises et les autres partenaires du ministère, avec tout le respect que nous devons a monsieur le ministre, que depuis le déclenchement de notre mouvement de grève, l’administration n’a jamais eu la volonté de vouloir trouver des solutions adéquates a nos revendications, en dépit des pistes de sortie de crise proposées par le SASBTP», a lancé le secrétaire générale du SASBTP, John Sidoine Cholo.
Les agents ont conditionné la reprise du travail à la satisfaction totale de toutes les revendications contenues dans leur cahier de charges, notamment l’élaboration d’un texte relatif à l’octroi de la prime de rendement et de la régularisation de la situation des agents à la CNSS.
Le 13 juillet dernier, les agents du ministère des Travaux publics étaient entrés en grève en dépit de la satisfaction de 9 des 14 points inscrits dans leur cahier des charges, alors «qu’en cette date le pays était en deuil national et se préparait pour l’organisation de l’élection présidentielle anticipée», avait rappelé Nzengui Nzoundou.
«Pour les 3 points restant, concernant uniquement la main d’œuvre non permanente, les négociations sont engagées avec les administrations concernées à savoir : les Finances, le Travail et la CNSS. Pour le cas de la CNSS, l’administration a pu ramener la dette qui était évaluée à 1,4 milliard de francs CFA à 407 millions de francs CFA aujourd’hui», avait annoncé le ministre, au lendemain de la signature par le Premier ministre d’un protocole d’accord avec une plateforme d’ONG et de syndicats portant satisfaction de deux revendications des agents.
Après l’appel solennel de Nziengui Nzoundou à la reprise du travail, on s’attendait à une reprise rapide du travail, mais le SASBTP n’est pas prêt à tendre la main. Le SASBTP a rappelé «qu’avant le déclenchement de notre mouvement de grève, nous avions à maintes reprises attiré l’attention de la tutelle, sur les conséquences d’une quelconque grève».
Ce dernier fustige par ailleurs l’attitude du ministre pendant la grève. Lorsque les agents occupaient les locaux du ministère «monsieur le ministre avait autorisé les policiers à casser le cadenas du portail, utilisant en permanence les menaces et les intimidations à l’encontre des agents au lieu de privilégier le dialogue», dénonce monsieur Cholo.