Les sénateurs gabonais sont entrés en grève le 27 septembre dernier suite au non paiement de leurs émoluments par le ministère des Finances. Si certains évoquent l’absence du territoire national du ministre des Finances et du Trésorier payeur général (TPG), il semblerait que cette situation soit le fait des restrictions décidées sur le budget 2009, qui auraient conduit à privilégier le frais de fonctionnement au détriment de versement des émoluments.
Deux semaines après la rentrée parlementaire, les sénateurs ont interrompu le travail en commissions le 27 septembre dernier pour protester contre le non paiement de leurs émoluments.
A l’issue d’une assemblée générale, ils ont décidé d’entrer en grève du fait du non paiement de leur fonds de session, de leurs frais de compte-rendu parlementaires ainsi que leurs frais de cabinet.
«On ne reprendra le travail qu’après le versement de nos dus», affirme le questeur du Sénat, qui estime que cette situation «résulte de l’absence du territoire du ministre des Finances et du Trésorier payeur général (TPG)».
Du côté du ministère des Finances, on invoque dans les couloirs les restrictions budgétaires décidées pour 2009 qui contraignent les autorités à n’employer que 40% des ressources de l’Etat.
Dans ce cadre, les gestionnaires auraient privilégié les frais de fonctionnement de l’institution, sacrifiant ainsi les émoluments des sénateurs. Le Haute chambre du Parlement n’aurait ainsi reçu qu’une partie de son budget, soit environ 1 milliard de francs CFA, qui aurait été entièrement allouée au fonctionnement de l’institution.
Par ailleurs, le gouvernement a adopté le 10 septembre dernier un projet de loi portant modification du régime de retraite et de pension des membres du gouvernement, du Sénat et de l’Assemblée nationale. Ce nouveau texte limite notamment les allocations versées aux parlementaires et aux membres du gouvernement lorsque ceux-ci sont déchargés des fonctions qu’ils occupaient. Un régime amaigrissant pour ces privilégiés de la République.