Après l’annonce des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, le chef de l’Etat, Rose Rogombé, a prononcé le 15 octobre son dernier discours après quatre mois au gouvernail de la transition politique historique du pays. Revenant sur les quelques vagues et contre-courants qu’aura essuyé la «barque de la transition», Rose Rogombé dresse un bilan positif de son intérim sur le débarcadère du «bon port» où elle a lancé les amarres du bateau «Gabon».
«Gabonaises, Gabonais. Mes Chers compatriotes,
Le 30 août 2OO9, le peuple gabonais a élu un Président de la République.
Saisie de nombreux recours au lendemain de cette élection, la Cour Constitutionnelle vient de rendre sa décision.
C’est le lieu de se féliciter de la conduite sereine de ce contentieux.
En conséquence, le Président de la République élu prêtera serment demain 16 octobre 2009, mettant ainsi fin à la période transitoire que j’ai eu l’honneur de conduire, conformément aux prescriptions de notre Constitution.
Avant de passer le témoin au nouveau Président de la République, il m’a paru nécessaire de m’adresser à vous pour revisiter le chemin parcouru ensemble et dégager certains enseignements qui s’imposent.
Je voudrais d’abord reconnaître à l’ensemble du peuple gabonais le mérite premier de cette transition politique globalement conduite sans heurts au lendemain de l’annonce du décès, le 8 juin 2009 à Barcelone en Espagne, de notre regretté Président Omar BONGO ONDIMBA.
En effet, Mes Chers compatriotes, vous avez su faire preuve, dans ces moments difficiles, de sagesse et de maturité.
Une telle disposition d’esprit collectif, partagée par toute la communauté nationale, est digne d’éloges.
Et ce n’est que justice si elle a valu à notre pays un surcroît de considération dans le concert des Nations.
Il me faut ensuite remercier ceux d’entre vous qui, de près ou de loin, ont accepté de m’apporter leur soutien dans l’exercice des fonctions présidentielles qui ont été les miennes.
Je voudrais également me permettre d’avoir une pensée particulière pour mon époux dont le soutien, tout au long de ce processus, ne m’a jamais manqué.
Enfin, il me plaît, au nom du peuple gabonais, de rendre un vibrant hommage à la communauté internationale qui a su nous entourer de sa sympathie.
Je suis convaincue que toute cette bienveillance est le fruit de la volonté du Très Haut.
Que son nom soit béni !
Gabonaises, Gabonais, Mes Chers compatriotes,
Il vous souviendra que c’est le 10 juin 2009 que ma qualité de Président du Sénat m’a destinée aux plus hautes charges de l’État, avec pour principale mission de conduire le pays à l’élection anticipée du Président de la République.
Dans mon message à la nation au lendemain de mon investiture, j’ai précisé les grandes lignes de mon action axée autour du triptyque
« Constitution-Concertation-Consensus
A cet égard, j’ai engagé une série de concertations avec les différentes forces vives de la Nation, à savoir les Partis politiques de la Majorité et ceux de l’opposition, la Société civile, les Forces de Sécurité et de Défense, les Institutions constitutionnelles, le Patronat et la Presse.
Avec chacune de ces instances, le débat aura été fructueux.
Il en est ressorti l’impérieuse nécessité de sauvegarder la paix et la cohésion sociales, une exigence unanimement reconnue, et étroitement liée à l’impératif d’un strict respect de la loi en toute circonstance.
C’est dans ce contexte que s’est posé le problème spécifique de l’observation des délais prescrits par la Constitution pour l’organisation de l’élection.
Saisie à bon droit, la Cour constitutionnelle a prorogé de 45 jours supplémentaires lesdits délais, départageant ainsi les thèses en présence.
C’est sur ces bases que la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), chargée de l’organisation des élections a fixé au 30 août la date du scrutin.
Ce que le Gouvernement a validé.
Au regard de ce qui précède, j’ai œuvré pour que l’élection se déroule dans la paix, la sérénité et le strict respect de la loi.
De l’avis général, et les observateurs internationaux l’ont confirmé, l’élection s’est déroulée de manière acceptable, en considération des contraintes du moment.
Cependant, il convient de relever les malheureux et tragiques événements survenus à Port-Gentil, au lendemain de l’annonce officielle des résultats.
Ces comportements inqualifiables, que je suis la première à déplorer, appellent la réprobation générale.
Même si cela demeure marginal, nous devons cesser de donner à l’Afrique et au monde l’image détestable d’une irresponsabilité conduisant certains de nos compatriotes à brûler et à casser systématiquement dès la moindre contrariété.
A cet égard, il importe de noter que l’entreprise du développement national qui nécessite, à juste titre, la mobilisation de nos énergies, ne doit pas se ramener à un éternel recommencement des efforts et des sacrifices consentis souvent laborieusement.
Ne soyons pas comme Sisyphe, l’un des grands suppliciés des enfers grecs, condamné à répéter inlassablement la même opération.
Gabonaises, Gabonais, Mes Chers compatriotes,
Il n’est pas souhaitable que nous plongions notre pays dans le chaos.
Personne, ni aujourd’hui, ni demain, ne nous le pardonnerait.
En toute circonstance, il nous faut toujours savoir raison garder.
C’est cette conviction qui m’a déterminée à me rendre à Port-Gentil, une visite au cours de laquelle, avec les autorités administratives, les opérateurs économiques et les notables, nous avons tiré les leçons des tragiques évènements qui sont survenus dans cette localité.
A cette occasion, j’ai lancé un appel à une plus grande responsabilité citoyenne.
J’espère avoir été comprise.
Comme toute élection majeure, celle que notre pays vient de vivre a pu laisser des blessures et des dissensions.
Faisons-nous violence d’admettre que cette élection est désormais derrière nous.
Mon souhait le plus cher est que le principe « Gabon d’abord » qui nous engage à privilégier l’intérêt national sur les intérêts particuliers ne demeure pas un simple slogan.
Plus que jamais, ce leitmotiv doit éclairer nos pensées, nos paroles et nos actes, pour le rayonnement et la prospérité de notre pays.
Mes Chers compatriotes,
A l’évidence, le Gabon qui nous revient en héritage n’est pas une construction parfaite, loin s’en faut.
Si ce qui a été fait n’est point négligeable, ce qui reste à faire est autrement plus important.
C’est dans cet esprit que des options stratégiques doivent être adoptées de manière à permettre la mise en place de mécanismes susceptibles d’induire les progrès économiques et technologiques afin que toutes les filles et les fils du Gabon en partagent les dividendes.
Mais, par-dessus tout, il nous incombe de bâtir progressivement un État libéré de tout hégémonisme comme de toute tentation facile de repli identitaire.
Cet État que j’appelle de tous mes vœux doit inscrire son action dans la continuité, la performance et le traitement égalitaire des citoyens.
Il nous revient, à tous et en permanence, de nous armer de courage pour innover, faire preuve d’imagination constructive et d’abnégation pour initier les schémas de développement qui s’imposent et conduire à leur terme tous les projets en cours de réalisation.
Au service de cette ambition, notre pays bénéficie, au plan international, d’une parfaite visibilité, et d’une réputation de havre de paix qui n’est nullement usurpée.
Il nous incombe de capitaliser, toujours davantage, ces précieux atouts.
S’agissant, tout particulièrement, de notre politique extérieure d’ouverture au monde, dans le cadre de mes fonctions, j’ai veillé à ce que les relations harmonieuses que notre pays entretient fort heureusement avec les pays amis ne souffrent d’aucun nuage.
A ce titre, j’ai reçu les lettres de créance d’ambassadeurs accrédités auprès de notre pays.
Il m’a été donné de prendre part au sommet annuel de L’Union Africaine, du 1er au 3 juillet, à Syrte en Libye.
Notre pays a également été représenté au 15è Sommet du Mouvement des pays non alignés du 15 juillet écoulé à Charm-El-Cheikh, en Égypte.
Il en a été de même lors du Sommet spécial de notre Organisation continentale sur l’examen et la résolution des conflits en Afrique, réuni le 31 août dernier à Tripoli.
Récemment encore, le Gabon a fait entendre sa voix lors de la 64ème Session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York.
Au plan national, j’ai tenu à poursuivre la réalisation de politiques publiques initiées par mon prédécesseur.
C’est ainsi que je me suis rendue à Mouila, Lébamba, Koulamoutou et Lastourville pour le lancement des travaux des tronçons routiers : Fougamou-Mouila, Ndendé-Lébamba et Lastourville-Leyou.
Il m’est, également, revenu de procéder au lancement du Programme de réhabilitation et de modernisation de dix aéroports provinciaux de notre pays.
Par ailleurs, c’est avec un égal enthousiasme que j’ai accompli le geste solennel de lancement du Portail du Développement mis en place par le Gouvernement.
De même, j’ai inauguré à Oyem le Complexe Omnisports Omar BONGO ONDIMBA, un don de notre illustre regretté à la jeunesse woleuntemoise.
Dans le secteur de la santé, les inaugurations des hôpitaux régionaux Georges RAWIRI à Lambaréné et Omar BONGO ONDIMBA à Makokou, ont été des moments d’heureuse communion avec les populations de ces localités.
J’ai noté avec satisfaction que ces unités hospitalières qui disposent d’équipements ultramodernes, viennent utilement accroître les structures sanitaires existantes.
Je ne doute pas que le Gouvernement poursuivra hardiment la politique en cours de renforcement des capacités des personnels de santé pour une pleine maîtrise de ces équipements.
J’invite également les agents de l’Etat concernés et les populations à en faire le meilleur usage possible.
Mes Chers compatriotes,
A la lumière de l’expérience tirée de cette transition, la première du genre au Gabon, il est de toute évidence que s’impose à nous la révision de certaines dispositions juridiques relevant tant de la Constitution que du code électoral, en vue de les adapter notamment aux exigences et réalités mises en lumière ces temps derniers.
Je crois pouvoir dire que ces entreprises de codification gagneraient à s’inscrire dans une perspective qui consacre une vérité étatique applicable à tous.
Mais, il ne s’agit pas seulement de se doter de bonnes lois.
L’autre grand défi qu’il nous faut relever est de donner vie au quotidien à nos lois et d’œuvrer ainsi à promouvoir l’excellence, à améliorer le niveau de notre gouvernance et à faire reculer les frontières de la corruption et de l’impunité.
Exécuter nos lois est le meilleur moyen qui nous permettra d’engager durablement notre pays dans la sûreté et la sécurité qu’offre l’État de droit.
Mais ici comme dans d’autres domaines, rien de grand et d’élogieux ne s’obtiendra sans les efforts permanents de tous et de chacun.
S’il est vrai que l’exécution de nos lois requiert une Administration publique soucieuse de la légalité et une magistrature crédible, il reste que des idées nouvelles doivent être expérimentées pour aider à une appropriation collective et bénéfique de notre législation.
Je salue alors, comme s’inscrivant dans un registre tout aussi porteur, l’accent particulier que le Gouvernement de la République a déployé, il y a peu, en matière d’instruction civique.
Il nous faut prendre garde, en effet, que les comportements d’irrespect et de déprédations du bien public, qui hélas deviennent légion, ne prennent le pas sur les devoirs citoyens que la République attend légitimement de chacun de nous.
Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes,
Nous avons tous été témoins de ce que, tout au long des quatre derniers mois, la République ne s’est jamais arrêtée. Bien au contraire, les institutions ont toutes fonctionné normalement.
C’est pourquoi, confiante en notre avenir commun, je souhaite plein succès au nouveau Président de la République.
Que Dieu nous vienne en aide et comble notre pays de ses bienfaits !
Vive la République !
kel bilan redresse-elle? la fraude,la tuerie,le viol,la torture? A-ELLE PERDU UN PARENT,UN ENFANT,UN AMI ,a-elle subi un viol,une agression,une torture? non,k’elle aille se faire foutre par les portes de l’enfer ou un bucher l’attend. elle est en partie responsable de cequi nous arrive cette vieille peau.
si brutus a tué césar,les projets monarchiques d’ali batard ont couté au père président l’estime de tout un peuple ,et ça c »est du concret.
est-elle sure que nous l’avions soutenus de loin ou de près cette vieille chienne sans collier? la marionnette du batard du gourvenement,ns gabonais n’aimons pas la violence,c’est pourquoi le fils d’une sale race de batard ns garde sous sa coupe parcequ’il a l’armée avec lui ces fils de putes.
le voleur est mort,vive le voleur.
Pauvre diablesse tu es nul.