A l’issue de l’assemblée générale du 17 octobre, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) a décidé de la poursuite du mouvement de grève jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Cette position fait suite à la décision de la tutelle de suspendre les salaires des enseignants grévistes, après la reprise du mouvement de grève depuis la rentrée des classes le 5 octobre dernier.
Malgré les sanctions de la tutelle pour contraindre les enseignants à reprendre le chemin des classes, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED) a décidé de maintenir son mouvement de grève à l’issue de l’assemblée générale du 17 octobre, pour protester contre la non satisfaction de toutes leurs revendications et contre la «mise en détachement» des enseignants grévistes par la tutelle.
Depuis la rentrée scolaire 2008-2009, les enseignants réclament la régularisation des situations administratives des agents, l’intégration de plus de 700 auxiliaires à la Fonction publique, le paiement des primes d’incitation à la fonction enseignante et de vacation, ou encore le paiement des rappels. Autant de mesures qui avaient trouvé satisfaction dans le protocole d’accord signé en janvier dernier entre la centrale syndicale et le gouvernement.
«A partir des groupes de travail, nous avons planché sur ces différents points au ministère de l’Education nationale. Il s’avère qu’à ce niveau, les travaux sont achevés. Il nous reste seulement à rencontrer les agents des ministères des Finances et de la Fonction publique pour harmoniser toutes les données qui sont en notre possession», a expliqué Léa Isabelle Ozoumey, modératrice de la CONASYSED.
Un des éléments catalyseur du maintien de la grève reste également la menace de «mise en position de détachement» adressée aux responsables de la CONASYSED par l’ancien ministre de l’Education nationale le 14 octobre dernier.
Invoquant l’«incompatibilité d’un agent public d’exercer un emploi de la Fonction publique et d’être en même temps membre permanent du bureau directeur ou exécutif d’un syndicat», Michel Menga avait menacé de rayer les grévistes des effectifs du ministère de l’Education nationale, avançant que ces derniers seraient désormais «entièrement pris en charge par leur syndicat».
Ajouté à cela les démarches entreprises par la tutelle depuis le 13 octobre dernier pour la «mise sur bons de caisse» des enseignants grévistes, la CONASYSED a décidé de ne pas fléchir dans le bras de fer avec la tutelle, engagé depuis le 6 octobre 2008.
Avec le départ de Michel Menga du département de l’Education nationale dans le nouveau gouvernement mis en place le 17 octobre dernier, remplacé par Séraphin Moundounga, ancien instituteur, on peut nourrir l’espoir que cette profonde crise du système éducatif trouvera des solutions durables.