L’Union du peuple gabonais (UPG-opposition) a exclu de ses rangs le porte-parole de cette formation politique en Europe et aux Etats-Unis, M. Jean Félix Mouloungui, nommé ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat dans le nouveau gouvernement dont la composition a été rendue publique samedi dernier à Libreville, a appris APA.
« Jean Félix Moulougui a pris une initiative privée d’un homme libre en acceptant d’entrer au gouvernement de Paul Biyoghe Mba (le Premier ministre), alors qu’au niveau le plus élevé du parti, nul n’a opté pour le choix de faire partie d’un gouvernement issu d’une élection contestée », a déclaré le secrétaire politique de l’UPG, Thomas Ibinga.
Le président de l’UPG, l’opposant historique Pierre Mamboundou, était le candidat de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), une coalition comprenant notamment l’Alliance nationale des bâtisseurs (ANB) de Me Séraphin Ndaot Rembogo, l’ancien maire de Port-Gentil, lors de l’élection présidentielle du 30 août dernier.
Crédité au départ de 25,22 des suffrages, Mamboundou, arrivé largement en tête dans la capitale économique, fief de l’opposition, a vu son score revu à la hausse lors du dernier comptage effectué par la Cour constittionnelle.
Avec 25,65% des voix, le leader de l’UPG a devancé d’une courte échelle le candidat indépendant André Mba Obame (25,33%), finalement recalé à la 3ème place de la présidentielle, derrière Mamboundou et le candida du Parti démocratique gabonais, Ali Bongo Ondimba, vainqueur du scutin avec 41,79% des suffrages.
Cette victoire a été contestée par MM. Mamboundou et Mba Obame. Les recours en annulation qu’ils ont introduits ont été rejetés par la Cour constitutionnelle.
Les trois candidats, Ali Bongo, Mba Obame et Mamboundou, s’étaient autoproclamés vainqueurs du scrutin, après le vote, déclarations qui avaient un peu fait désordre.